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#476 02/03/2023 14h57

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Depuis que j’ai mis en place cette méthode, j’ai économisé l’équivalent de 200-300 euros par mois sur la période* entre ces achats en gros et le cashback. Je ne compte pas le temps économisé à devoir racheter ponctuellement un produit lorsqu’il vient à manquer inopinément (donc souvent "en urgence" et sans regarder le prix). Le plus drôle c’est que présenté sous le format d’une "box" avec abonnement, l’idée d’acheter d’avance semblerait soudainement chic et moderne. Gagner de l’argent implique toujours un petit effort, je trouve celui-ci très faible pour un résultat convaincant.

* certains génèrent moins de cashflow mensuel que ça sur un appartement et sont embêtés par leurs locataires en prime…

Dernière modification par doubletrouble (02/03/2023 14h58)


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#477 02/03/2023 15h16

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200/300 euros par mois d’économies en achetant en gros ? 2 400 à 3 600 € d’économies par an ?

Curieux de connaitre le détail, ça semble absolument énorme ! yikes


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#478 02/03/2023 15h25

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doubletrouble a écrit :

Gagner de l’argent implique toujours un petit effort, je trouve celui-ci très faible pour un résultat convaincant.

Perso je suis en plein dans les soucis de  travaux d’aménagement prévus dans ma RP durant toute cette année, et je pense accessoirement gagner de l’argent sur la valeur de celle ci à la revente.

Alors je vous avoue que le stockage de dentifrice n’est pas une activité qui me passionnerait à l’heure actuelle.

Mais il n’y a pas de problème pour moi, chacun a sa méthode pour faire des profits, c’est juste que la votre ne m’emballe pas particulièrement…


Aide toi, le ciel t'aidera

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#479 02/03/2023 15h40

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doubletrouble a écrit :

@Kundera : Vous pouvez dépenser sans compter et j’en suis heureux pour vous, mais ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. Si avec un minimum d’effort (je suis paresseux, dans mon cas il s’agit uniquement d’achats en ligne livrés à domicile, et cashback automatique via la carte Binance) on peut éviter de dépenser plusieurs centaines d’euros par an, c’est plus que le rendement d’un livret A rempli à ras bord - sachant que l’un n’empêche pas l’autre. Moins on est aisé, plus on doit gérer correctement son argent si l’on désire éviter le déclassement.

Chacun ses choix de vie.

Je trouve seulement que des choix de vie basés essentiellement sur la consommation et l’optimisation d’éléments marginaux d’une infinie tristesse.

Le temps est une ressource rare.


Gare aux gourous

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[+1]    #480 02/03/2023 15h45

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@bibike : C’est beaucoup et peu à la fois. Je dépense normalement entre 4 et 5k€/mois, cela représente donc 5-6% d’économies. Rien que faire passer toutes les dépenses possibles (y compris - plaisir gourmand - l’URSAFF, qu’on peut payer par carte bancaire) sur la carte Binance permet de récupérer 100 euros tous les mois. Le reste est obtenu sur des produits ciblés, tout ce qui relève des soins du corps ou des produits d’entretien étant en général d’excellents candidats. Au niveau épicerie/alimentaire, les prix sont en général trop faibles pour faire une différence notable, à l’exception de certains produits pour bébé (les boîtes de lait en poudre infantile que j’avais achetées d’avance à 15€ la boîte - 20€ prix normal - sont désormais vendues 30€ (!)) et produits alimentaires chinois importés.

Personnellement je vois cela comme un moyen de maximiser mon cash flow (ces 200-300€ couvraient le montant de la mensualité d’un prêt travaux à 0,5% que je viens de finir de rembourser le mois dernier) mais 5-6% d’économies sans sacrifier en qualité de vie, voire même l’améliorant puisque cela simplifie la gestion quotidienne de la maison et me fait gagner du temps, je pense que cela vaut la peine d’essayer de les récupérer quelque soit son budget.

D’ailleurs, puisqu’on parle d’inflation, j’use et abuse du paiement Paypal 4x sans frais (malheureusement incompatible avec la carte Binance). Avec une inflation à 6+%, c’est cocasse d’étaler des achats déjà en promotion sur 4 mois, aux frais de Paypal.

Kundera a écrit :

Le temps est une ressource rare.

Justement : j’ai passé 15min à acheter ces tubes de dentifrice il y a plus d’un an (allez, ajoutons 5min pour ouvrir la porte, le colis, et placer les tubes dans le placard*) et je n’ai plus à m’en soucier depuis - quand un tube est fini, j’ouvre le suivant - tandis qu’à moins que quelqu’un fasse vos commissions†, vous avez forcément passé plus de vingt minutes cumulées sur la même période à vous en procurer à intervalle plus ou moins régulier, et pire, devoir vous rappeler d’en acheter.

* On parle de 48 tubes à 432€, valeur retail actuelle 624€. Ranger 48 tubes, c’est très vite fait, et certains détenteurs de petits portefeuilles sont heureux lorsque leurs 10 actions Total leurs versent un dividende de 60€. Si ces tubes étaient une ligne d’action, elle serait en PV de 30%.

† pas forcément un employé de maison d’ailleurs, souvent un membre du couple dont on peut alléger la charge mentale (dans mon cas, la mienne wink )

Dernière modification par doubletrouble (02/03/2023 16h01)


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Favoris 1    #481 02/03/2023 16h33

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48 tubes de dentifrices à 432 euros… Je pense que pour commencer à faire des économies il serait intéressant d’acheter tubes de dentifrice un peu moins chers que 9 euros pièce.

Un truc m’échappe dans cette inflation. Quand je suis arrivé dans mon quartier, il y avait un petit supermarché de ville qui doit avoir une dizaine de rayons. Il était sans surprise très cher par rapport aux grands hypermarchés de périphérie sur tous les produits.

Depuis les prix ont bien augmenté dans ce magasin comme partout sauf que ce magasin est maintenant le moins cher sur tout ce que j’achète sans aucune raison apparente.

Exemple 1L de lait entier environ à 85 centimes est désormais à 1,15 euros. Dans les hypermarchés c’est 1,35 euros

Même chose pour les Yaourts ou les fromages qui sont vendus 20 centimes + chers dans les hypermarchés.

Il y probablement une explication logique à tout ça mais ma conclusion était que le "petit" propriétaire était probablement moins dans l’analyse des prix de concurrence et que ces marges n’avaient pas changé, tandis que des enseignes plus grosses en ont peut être profité. Je ne sais pas si c’est le cas, mais ça m’interroge.

Dernière modification par JMeuret (02/03/2023 16h52)


Il y a deux 2 types de prévisionnistes : ceux qui ne savent pas et ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas

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[+1]    #482 02/03/2023 17h10

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De toute manière on peut tourner en rond pendant des heures, pas une personne n’aura la même approche pour faire des économies (ou parfois penser faire des économies mais en vérité ne pas en faire réellement).

Il y a aussi des personnes qui se bousillent la santé en mangeant de la m…. soi disant parce que les fruits ou les légumes sont trop chers, mais qui d’un autre côté possèdent un smartphone à 1200€ ou le dernier écran plat ultra tendance.

Et ces personnes pensent malgré tout qu’à leur niveau elles combattent l’inflation en achetant des aliments moins chers.

Donc  le concept de se protéger de l’inflation, très bien, mais selon la manière dont on le fait, ça peut être plus discutable…


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#483 02/03/2023 17h14

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Je suis un peu pareil pour les achats en grosses quantités (drive uniquement) quand des produits sont à -70/-80% sauf qu’en plus je traque les erreurs sur certains sites, ce qui m’a déjà permis d’acheter certains produits 20 fois moins chers ou carrément gratuits.

Exemple de bonnes affaires déjà réalisées:

9€ le pack de 20 coca > encodés a 0.9€ > je fais le plein pour l’année.

Couteau cuisine à 60 €, papier cadeau, etc. en promo à 2*50% donc gratuit > j’en ai pris pour 1800 €.

Sun tablette pack familial > 50% + erreur d’une virgule donc 20 fois moins cher, pris pour plusieurs années ainsi que pour la famille.

Régulièrement article de ménage, entretien, nettoyage a 70%.

Le tout est d’être patient et de surveiller les offres de la semaine le jour de sortie du nouveau flyers sur le net.

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#484 02/03/2023 17h21

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Je l’ai fait un peu, mais pour sauver 10 euros avec un cabinet plein, cela ne va pas bien loin. Je n’ai pas trouvé de produit coutant assez cher pour que cela vaille le coup.

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#485 02/03/2023 18h03

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Bonjour,

Très franchement,  traquer les bas prix et les bonnes affaires, ce n’est vraiment pas mon truc.
Je trouve plus facile et plus valorisant d’augmenter ses revenus que de diminuer ses dépenses.
Après, chacun fait comme il veut (ou comme il peut).

Mafo

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#486 02/03/2023 18h22

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Les seuls produits que j’accepte d’acheter en gros et donc à stocker sont le café filtre(1) et les couches(2).

(1) café carte noire filtre régulièrement en promo à -30/-40% au kg en achetant par lot de 3.

(2) les couches Pampers, une fois par trimestre environ à -70% dans les enseignes Carrefour (par crédit de la carte de fidélité) ça revient à 10 centimes la couche même les tailles 3/4 alors qu’habituellement au mieux c’est 0.30/0.33 € la couche.

La dernière fois j’ai pris pour 185 € de couches lol tranquille pour un moment..


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#487 03/03/2023 08h43

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Il y a les banquiers centraux qui ont un plan, et puis il y a la BCE: Pierre Wunsch (BNB): "La trajectoire précise de la politique monétaire est inconnue", au moins on pourra pas dire qu’ils ont suivi un mauvais plan …

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Favoris 1    #488 03/03/2023 11h25

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bibike, le 08/02/2023 a écrit :

InvestisseurHeureux a écrit :

Les sociétés ont "profité" de l’inflation pour augmenter leurs tarifs, bien plus vite que leurs coûts.

Bien sûr que oui, et en tant qu’actionnaires on en a bien profité aussi ! Profits records en 2021, 2022 résiste bien dans la majorité des secteurs, y’a du levier opérationnel dans quasi toutes les boites qui comme par magie ont toutes du "pricing power"….

Edito du jour de Fiorentino totalement en phase avec cette discussion.

Fiorentino a écrit :

A qui profite l’inflation ?
Je m’interroge depuis plusieurs semaines.
Sur la surprenante résistance de l’inflation.
Elle baisse certes.
Mais moins vite que prévu.
Je n’ai pas de doute sur le fait qu’elle va continuer à chuter.
Mais cela prendra plus de temps et je me suis demandé pourquoi.

CE QUI M’A MIS LA PUCE A L’OREILLE ?

Les prix alimentaires.
En forte hausse.
Encore.
Et cette hausse des prix alimentaires explique pour partie en France le fait que l’inflation soit remontée le mois dernier.
Or, le coût des matières premières alimentaires a fortement baissé.
Les prix alimentaires auraient dû suivre.
Cela n’a pas été le cas.

PRENONS PAR EXEMPLE

Le cours du blé.
Il a flambé de près de 70% au moment de l’invasion de l’Ukraine.
Mais depuis il a rechuté lourdement.
Et il est aujourd’hui au niveau pré-invasion en Ukraine.
Sans aucun effet sur les prix alimentaires.
Aucun.
Même si le prix de la farine ne suit pas exactement le prix du blé, les prix auraient dû baisser.
Au contraire, les prix continuent à augmenter.
Et le coût du transport n’est pas en cause, lui aussi est revenu à son niveau d’avant Covid.

JE ME SUIS CREUSÉ LA TÊTE,

(pas simple pour moi…),
et je pense que j’ai un début d’explication.
En période d’inflation faible, voire nulle, les industriels de l’alimentaire ont dû constamment rogner sur leurs marges sous la pression des distributeurs qui étaient eux-mêmes sous la pression de consommateurs prêts à zapper d’enseignes pour des prix moins chers.
Avec la guerre en Ukraine, il y a eu une réelle envolée des coûts qui a justifié la première vague massive de hausse de prix.
Et tout le monde l’a accepté.
Le consommateur aussi. Il n’avait pas le choix.
Et il avait son épargne "forcée" due à la période Covid et l’envie de "rattraper" la période de confinement.
Jusque-là, tout était normal.

MAIS DEPUIS

Les prix auraient dû reculer puisque les coûts ont baissé.
Seulement voilà, après des années de disette sur les marges sans pouvoir réellement augmenter les prix, il y a un effet « rattrapage ».
Les industriels de l’alimentaire, par exemple, ont redécouvert la possibilité d’augmenter les prix et d’améliorer leurs marges et ils n’ont pas envie d’y renoncer.
Tant que le consommateur paie, ils continuent.
Tant que la consommation ne baisse pas sous le poids de l’inflation, ils continuent.
La situation sur l’alimentaire me fait penser à la situation sur l’essence.
Quand le pétrole monte, l’essence à la pompe flambe.
Quand le pétrole baisse, l’essence à la pompe reglisse un peu, très peu et très lentement.
Nous allons vivre la même situation dans l’alimentaire, d’autant plus que, contrairement aux pétroliers, les industriels de l’alimentaire n’ont pas profité des mêmes marges en période pré-inflationniste.

ET IL N’Y A PAS QUE L’ALIMENTAIRE

Les gérants d’actions ont été très surpris.
Avant la crise en Ukraine, ils passaient leur temps à essayer de trouver les sociétés qui avaient un « pricing power », c’est-à-dire les sociétés qui pouvaient augmenter leurs prix sans que cela n’ait d’impact sur la demande de leurs produits. Comme les géants du luxe ou encore les Apple de ce monde.
Mais avec la crise en Ukraine, ils se sont aperçus, avec surprise, que toutes les entreprises ou presque ont pu répercuter la hausse des coûts subis sans que cela n’ait d’impact sur la demande.
Répercuter.
Et même amplifier.
On le voit dans le profit des entreprises.

LA NOUVELLE RÉALITÉ

est donc que les entreprises qui n’avaient pas le pouvoir d’augmenter leurs prix ont découvert ce pouvoir avec la crise en Ukraine et elles ne sont pas décidées à le rendre.
Cela va freiner la baisse de l’inflation mais favoriser les marges des entreprises.
C’est peut-être ce "pricing power" nouveau que jouent les investisseurs en poussant la Bourse à des niveaux records.


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Favoris 1    #489 03/03/2023 13h26

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INTP

Bonjour à tous,

@Bibike : Merci de votre partage. En ce qui concerne son commentaire sur le pétrole :

J’étais abonné à la newsletter de Fiorentino précisément jusqu’à son premier édito sur le prix à la pompe des carburants le 15/03/2022. J’étais déjà lassé par ses propos depuis plusieurs semaines et me suis désabonné dans la foulée. J’avais écrit un post qui avait été assez apprécié par la communauté (lien ici) pour réfuter les arguments bidons sur le prix du pétrole brut vs le prix à la pompe. Ma conclusion (peut-être subjective et simpliste) est que cet homme trouve sa clientèle dans les lieux communs et les croyances répandues, tout en n’apportant que très rarement des éléments factuels et sourcés. C’est facile à lire et cela donne toujours une impression de familiarité (c’était mon impression), mais c’est de la mauvaise information (ma conclusion après plusieurs mois de lecture).

Un extrait de mon post :

Ursule a écrit :

D’autres régions viennent également livrer du pétrole brut à l’Europe, qui en consomme plus qu’elle n’en produit. La Russie est un de ces exportateurs importants pour l’Europe. La Russie extrait et exporte un certain nombre de millions de barils par jour (Mbj) en direction de l’Europe, dont les raffineries sont particulièrement adaptées à recevoir ce type de pétrole, ce qui est un point intéressant : le pétrole brut est inexploitable en l’état. Les usines ne fonctionnent pas au pétrole brut, de la même manière que nos voitures et nos chauffages de peuvent fonctionner avec un pétrole brut/non raffiné. Il faut donc le raffiner grâce à une raffinerie, qui séparera par la méthode de la distillation (en chauffant beaucoup le pétrole, les molécules qui le constituent se séparent par ordre de poids dans une colonne, dont les segments seront utilisés pour produire différents produits) ce qui servira à produire le fuel, le diesel, le kérosène, l’essence et les composés pétrochimiques. Chaque raffinerie est unique, mais on peut retenir que les raffineries sont en général adaptées à la qualité de pétrole qu’elle reçoit le plus souvent (le pétrole Russe par exemple pour certaines raffineries Européennes) ainsi qu’à la qualité qui correspond le plus au profil de demande des consommateurs.

A ce sujet, l’élément important à garder en mémoire est que la consommation d’essence ou de diesel n’est pas la même partout sur Terre. Les USA consomment beaucoup plus d’essence que de gasoil, alors que c’est l’inverse pour les Européens. Pour cette raison, les raffineries sont réglées pour produire le plus possible d’essence aux USA, et de diesel en Europe. Les raffineries Européennes achètent également des pétroles bruts dits "lourds" qui permettent de maximiser la production de diesel (le diesel est plus lourd que l’essence parce que les molécules qui le constituent comportent plus de molécules de carbone que les molécules de l’essence), quand les raffineries Américaines privilégient des pétroles dits "légers" qui facilitent la production d’essence. La Russie produit un pétrole qui correspond bien aux raffineries Européennes, ou celles-ci se sont adaptées à la qualité Russe. A titre d’indication, on extrait en Europe environ 45% d’un baril de pétrole brut sous forme de diesel et assimilé, alors qu’il s’agit plutôt de 30% aux USA. Et cela fait sens ; l’Europe importe quand même du diesel parce qu’elle en consomme plus qu’elle n’en produit, alors que les USA exportent du diesel. Vice versa, les USA importent de l’essence alors que les Européens exportent leur essence puisqu’ils en produisent trop pour leurs besoins.

Il est donc évident que le marché du pétrole brut et celui des produits du pétrole brut (produits pétrochimiques, essence, kérosène, diesel, fuel…) sont des marchés distincts. Prenons un exemple fictif : admettons que l’Europe dispose de 6 mois de stocks de pétrole brut (ce qui est énorme et impossible) mais manque cruellement de diesel. La pression à l’achat de pétrole brut sera particulièrement faible puisque le besoin ne s’en fera pas ressentir. La pression à la production et à l’achat de diesel seront cependant énormes, puisqu’il faudra absolument faire en sorte que l’industrie fonctionne, que les voitures se déplacent, que les ménages se chauffent… On se trouvera donc dans un marché sans pression côté pétrole brut et avec énormément de pression côté diesel. Il existe une manière de quantifier cette pression ; il s’agit d’un produit spécifique au pétrole que l’on appelle un "crack".

Le "crack" est la différence entre le prix du pétrole brut et celui d’un produit en particulier. Le crack d’essence représente par exemple la différence entre le coût d’achat du pétrole brut pour une raffinerie et le prix de vente de l’essence produite à partir dudit pétrole brut grâce au raffinage. En additionnant les cracks de tous les produits (produits pétrochimiques, essence, kérosène, diesel, fuel…), on obtient la "marge" d’une raffinerie, c’est à dire son chiffre d’affaire moins ses achats de pétrole brut.

Il est intéressant de noter que pendant que le prix du pétrole s’envolait, le crack de diesel a explosé. C’est à dire que le prix du diesel s’est envolé bien plus vite que ne s’est envolé celui du pétrole brut. La raison en est assez simple : les stocks de diesel en Europe, aux USA et en Asie sont à des niveaux critiques tels que l’on ne les a jamais connus. Les acteurs du secteur pétrolier le savent, et toute atteinte à l’équilibre fragile entre la production et la demande a un impact beaucoup plus important sur le diesel qu’il n’en a sur le pétrole brut. Il était d’ailleurs assez surprenant de noter que le marché ne s’était pas encore trop inquiété de la situation du diesel avant que la Russie n’envahisse l’Ukraine.

Pour faire court, parce que j’ai l’impression d’avoir écrit un roman, la connexion entre le Brent que l’on "voit à la télévision" et le prix à la pompe est assez faible, et il existe beaucoup de facteurs qui expliquent leur différence :
- Le Brent n’est pas le pétrole que l’on consomme en plus grande partie.
- On achète beaucoup de pétrole non lié à la région "Brent".
- Le pétrole Russe est plus adapté à la production de diesel par exemple (on pourrait faire la même analyse sur l’essence) et son manque aurait des effets dévastateurs car nous ne pourrions pas entièrement le remplacer.
- L’état des stocks d’un produit n’est pas l’état des stocks du pétrole brut.
- Le prix du pétrole brut est différent de celui des produits qui en découlent.

Il faut garder en mémoire que les choses ne sont jamais aussi simples. Il est possible que les entreprises augmentent les marges (et à ce titre il est efficace de préparer le consommateur à des hausses des prix pour les lui répercuter plus facilement), mais quid des points ci-dessous :
- Le prix d’achat des matières premières est-il indexé sur une autre devise (directement ou indirectement) et quelle est la variation vs l’EUR ?
- Le prix du transport des matières premières a-t-il augmenté (pour transporter le grain, pour transporter la farine, pour transporter les pâtes chez le distributeur) ?
- Le prix de la transformation a-t-il augmenté (le prix de l’énergie pour faire tourner les usines) ?
- L’équilibre offre/demande de matière première (de grains) est-il le même que celui du produit transformé (les pâtes)?
- La marge tirée de ce produit fini (les pâtes) est-elle de nature à compenser une perte de marge dans un autre segment d’activité de l’entreprise (les pommes de terre par exemple) ?
- La marge est-elle captée en partie par le distributeur ?
- Etc…

Il est possible qu’il y ait une augmentation de la marge et je n’ai pas la réponse aux questions ci-dessus. Mais s’il s’agit du même degré d’analyse de la part de Marc Fiorentino que celui dont il a fait preuve au sujet du pétrole, il serait probablement avisé de n’écouter que d’une oreille et d’aller se renseigner ailleurs smile

Amicalement,
Ursule

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[+1]    #490 03/03/2023 14h14

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@Ursule : Fiorentino a 100% raison dans ce qu’il dit. Non pas parce qu’il y comprend quelque chose à l’économie je suis bien d’accord avec vous. Mais tout simplement parce qu’il a plagié sans le dire une étude (censée rester confidentielle) très complète et détaillée de la BCE qui démontre que l’inflation est principale due à une remontée des marges et non à la hausse des matières premières. Tous les détails ici :
ECB confronts a cold reality: companies are cashing in on inflation | Reuters

Dernière modification par Asn540 (03/03/2023 14h15)

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#491 03/03/2023 14h34

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Cela était le thème de la chronique de François Langlet ce matin sur RTL (disponible en podcast). Les grands groupes industriels de l’agroalimentaire tels que Nestlé, Coca, Unilever et autres ont augmenté leurs bénéfices en 2022. Leurs marges ont donc été maintenue voir mieux…

En revanche pour travailler dans une PME agroalimentaire, je vous confirme que les achats de matières premières, énergies, emballages… flambent entre 10 et 50% pour certains, et que les GS Françaises ne sont pas prêtes à accepter ces hausses.


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#492 03/03/2023 21h13

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Fiorentino a écrit :

A qui profite l’inflation ?

CE QUI M’A MIS LA PUCE A L’OREILLE ?

les prix alimentaires.
En forte hausse.
Encore.
Et cette hausse des prix alimentaires explique pour partie en France le fait que l’inflation soit remontée le mois dernier.
Or, le coût des matières premières alimentaires a fortement baissé.
Les prix alimentaires auraient dû suivre.
Cela n’a pas été le cas.

PRENONS PAR EXEMPLE

Le cours du blé.
Il a flambé de près de 70% au moment de l’invasion de l’Ukraine.
Mais depuis il a rechuté lourdement.
Et il est aujourd’hui au niveau pré-invasion en Ukraine.
Sans aucun effet sur les prix alimentaires.
Aucun.
Même si le prix de la farine ne suit pas exactement le prix du blé, les prix auraient dû baisser.
Au contraire, les prix continuent à augmenter.
Et le coût du transport n’est pas en cause, lui aussi est revenu à son niveau d’avant Covid.

JE ME SUIS CREUSÉ LA TÊTE,

(pas simple pour moi…),
et je pense que j’ai un début d’explication.
En période d’inflation faible, voire nulle, les industriels de l’alimentaire ont dû constamment rogner sur leurs marges sous la pression des distributeurs qui étaient eux-mêmes sous la pression de consommateurs prêts à zapper d’enseignes pour des prix moins chers.
Avec la guerre en Ukraine, il y a eu une réelle envolée des coûts qui a justifié la première vague massive de hausse de prix.
Et tout le monde l’a accepté.
Le consommateur aussi. Il n’avait pas le choix.
Et il avait son épargne "forcée" due à la période Covid et l’envie de "rattraper" la période de confinement.
Jusque-là, tout était normal.

MAIS DEPUIS

Les prix auraient dû reculer puisque les coûts ont baissé.
Seulement voilà, après des années de disette sur les marges sans pouvoir réellement augmenter les prix, il y a un effet « rattrapage ».
Les industriels de l’alimentaire, par exemple, ont redécouvert la possibilité d’augmenter les prix et d’améliorer leurs marges et ils n’ont pas envie d’y renoncer.
Tant que le consommateur paie, ils continuent.
Tant que la consommation ne baisse pas sous le poids de l’inflation, ils continuent.
La situation sur l’alimentaire me fait penser à la situation sur l’essence.
Quand le pétrole monte, l’essence à la pompe flambe.
Quand le pétrole baisse, l’essence à la pompe reglisse un peu, très peu et très lentement.
Nous allons vivre la même situation dans l’alimentaire, d’autant plus que, contrairement aux pétroliers, les industriels de l’alimentaire n’ont pas profité des mêmes marges en période pré-inflationniste.
.

Il y a une autre raison sur le décalage de l’inflation de l’agroalimentaire :

En janvier février 2022 lors de la négociation précédente l’inflation démarrait et les distributeurs ne voulaient pas en entendre parler d’où d’ailleurs des premières ruptures d’appro car les industriels ne voulaient pas vendre à perte.

En cours d’année les distributeurs ne pouvaient plus nier l’évidence au risque de couler leur fournisseurs et avoir des rayons encore plus vides, ils ont accepté des premières hausses mais toujours avec un décalage dans le temps.

Leurs maigres marges ont été laminées si elles ne sont pas passées négatives
D’où l’effet rattrapage aujourd’hui en 2023.
Bien entendu je ne parle pas ici des multinationales qui ont un gros pricing power

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[+1]    #493 04/03/2023 10h02

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La forte inflation actuelle dont on fait grand bruit fait que l’on oublie un peu vite les douces années qui ont précédé de faible, voire très faible inflation (0% en 2015 par exemple).

J’ai utilisé le simulateur du site de France Inflation pour déterminer l’inflation cumulée sur 3 ans, 5 ans et 10 ans (à fin février 2023).
Puis j’ai annualisé.

Inflation :
Sur 3 ans : 2,7 % par an
Sur 5 ans : 2,1 %
Sur 10 ans : 1,4 %
CALCULATEUR D’INFLATION de 1901 à 2023

J’ai ensuite pris l’historique du smic net (toujours sur France inflation)
Sur 3 ans : 3,5 % par an > 2,7 %
Sur 5 ans : 2,9 % > 2,1 %
Sur 10 ans : 1,9 % > 1,4 %
EVOLUTION DU SMIC MENSUEL DEPUIS 1980, ANNUEL DEPUIS 1950

Cela permet de relativiser.

Dernière modification par Franck059 (04/03/2023 10h03)

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#494 04/03/2023 10h15

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Est-ce que la différence tient uniquement à des fréquences de calcul ou de revalorisation différentes ?
Qu’en est-il des bas revenus à peine supérieurs au salaire minimum ? Grimpent-ils eux aussi plus vite que les prix ?
Dans la problématique du site, qui est de "devenir rentier", sachant que les rentes que nous cherchons à nous constituer ne sont pas, contrairement au SMIC, indexées, comment cela s’applique-t-il ? On en déduit le SWR ?

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[+1]    #495 04/03/2023 10h58

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Nous savons historiquement (mais cela pourrait ne pas durer) que seuls les actions et l’immobilier permettent de faire mieux que l’inflation sur le long terme.
Et encore il est plus facile de revendre des actions que de l’immobilier…
L’or permet tout juste de conserver son pouvoir d’achat.
Voir par exemple l’excellent livre de Jean-François de Laulanié Les placements de l’épargne à long terme
Exemple tout à fait personnel :
Supposons que je revende toutes mes parts de CW8 sur mon PEA et que je m’acquitte des prélèvements sociaux de 17,2 %.
Je m’en sors alors (à la date de ce jour) avec un TRI annualisé de 5,51% net depuis son ouverture (fin septembre 2018)
Sur la même période, l’inflation lissée revient à 2,20 % par an.
Mon PEA en net fait mieux de plus de 3 points de base (alors même que le CW8 n’a pas redépassé son plus haut depuis 14 mois !)
Je suis en train de revendre mes SCPI acquises à crédit au début des années 2010, j’entrerai dans le détail plus tard sur la file de mon portefeuille mais déjà, même en tenant compte des frais de remboursement des crédits, des impôts éventuels sur les plus-values, je bats l’inflation, même pour la pire SCPI (ATP1). Mais dans ce cas précis des SCPI j’ai pu bénéficier de l’effet de levier de l’investissement à crédit.

Dernière modification par Franck059 (05/03/2023 09h24)

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#496 04/03/2023 11h22

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Dit autrement,
Inflation lissée à 2,2% par an =
Si vous avez placé 100 en 2018,
Et que vous n’avez pas au moins 109 quatre ans plus tard, vous avez perdu du pouvoir d’achat.

Dernière modification par Phaeton (04/03/2023 11h23)

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#497 04/03/2023 23h24

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Ursule, le 03/03/2023 a écrit :

Bonjour à tous,

@Bibike : Merci de votre partage. En ce qui concerne son commentaire sur le pétrole :

J’étais abonné à la newsletter de Fiorentino précisément jusqu’à son premier édito sur le prix à la pompe des carburants le 15/03/2022. J’étais déjà lassé par ses propos depuis plusieurs semaines et me suis désabonné dans la foulée. J’avais écrit un post qui avait été assez apprécié par la communauté (lien ici) pour réfuter les arguments bidons sur le prix du pétrole brut vs le prix à la pompe. Ma conclusion (peut-être subjective et simpliste) est que cet homme trouve sa clientèle dans les lieux communs et les croyances répandues, tout en n’apportant que très rarement des éléments factuels et sourcés. C’est facile à lire et cela donne toujours une impression de familiarité (c’était mon impression), mais c’est de la mauvaise information (ma conclusion après plusieurs mois de lecture).

Bonjour Ursule,

Je ne postais pas le msg de Fiorentino pour le pétrole, j’avais d’ailleurs fortement apprécié votre contribution et mis un +1 pour le dire.

Dans un autre secteur que l’alimentaire, lisez ce bref post, qui illustre très bien le phénomène il me semble.

Après je ne juge pas, comme déjà dit en temps qu’actionnaire j’en ai plus bénéficié que souffert en temps que consommateur…


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#498 21/03/2023 09h19

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Article ce matin dans Les Echos.
Pourquoi les autorités américaines n’ont pas vu venir l’inflation post-Covid ?

En décembre 2020 The Economist se demandait en couverture : « Après la pandémie, l’inflation reviendra-t-elle ? »

Mais ceux qui étaient et sont encore aux manettes, marqués par une décennie d’inflation très basse, voire de déflation, ont en effet raté le grand retour de l’inflation avec laquelle la Réserve fédérale américaine se débat aujourd’hui.

Leur but était de ne pas réitérer les erreurs de la dernière crise. Après la faillite de Lehman Brothers, l’administration Obama avait été accusée de ne pas assez soutenir l’économie par une relance budgétaire. C’est pourquoi Joe Biden, démocrate comme Obama, entendait mettre en place un méga-plan de relance dès son arrivée à la Maison-Blanche.

Larry Summers sonnait l’alerte. De même qu’Olivier Blanchard. Paul Krugman défendait le "quantitative easing". Krugman admettra 1 an plus tard qu’il avait eu tort.

Quand l’inflation démarre en mars 2021, Jerome Powell, le patron de la Fed, utilise l’adjectif « transitoire » pour qualifier la hausse des prix, certain qu’il en viendra vite à bout. Il s’accrochera à ce terme jusqu’en décembre de la même année, ce qui lui sera vivement reproché. De son côté, la cheffe économiste du FMI, Gita Gopinath, jugeait à l’époque que l’inflation pourrait s’établir autour de 2,25 % en 2022 aux Etats-Unis, un niveau « qui n’a rien d’inquiétant ». L’économie « sous haute pression » avait la cote parmi les décideurs.

Que s’est-il passé ?

Contrairement à 2008, l’argent créé par les banques centrales s’est retrouvé sur le compte bancaire des ménages, empêchés de travailler. D’où la flambée des prix.

A lire ici en accès abonné.
Les Echos


A la bourse, un mec achète, un autre vend, les deux pensent faire une affaire. Jean Yanne.

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#499 21/03/2023 12h18

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INTJ

Eh oui !

Franchement ça fait de la peine de voir qu’une fois de plus, ils se sont gourés.

Je me souviens des litanies de Scipion avec des messages de 10 pages, des graphs, des machins pour nous dire que tout était sous contrôle, que dans les banques centrales ils avaient des experts, blablabla.

Et qu’on ne vienne pas dire que c’était pas prévisible ! Bill Ackman prévenait dès fin 2020 !

C’était bête comme choux, il suffisait de voir que Chipotle (dont il est actionnaire) n’arrivait pas à recruter et devait fortement augmenter les salaires, et de se féliciter que grâce à un bon pricing power, la société pouvait répercuter sur les prix de ses produits. = boucle salaires-prix.

On nous a aussi expliqué qu’en Europe, c’était différent, c’était le rattrapage post-covid et la guerre en Ukraine, mais qu’il n’y avait pas de boucle salaire-prix ! Ben voyons !

-

Accessoirement je passe aussi sur le bilan de la crise covid auquel nous n’avons pas droit en France, mais avec les Lockdown files au UK, on en apprend de belles (en bref, des tas de mesures restrictives absurdes ont été prises pour des raisons politiques, alors qu’ils savaient que ça ne servait à rien !) : Covid-19 : cinq choses à savoir sur les "Lockdown files", ces messages qui révèlent la gestion chaotique du gouvernement britannique pendant la pandémie

Et je ne fais pas non plus le bilan sur l’Ukraine (cf. ma newsletter d’il y a presque un an : Des sanctions contre la Russie coûteuses et inutiles ?), tandis que la guerre continue et est toujours plus dure, l’économie russe ne se porte pas si mal, et la Chine et la Russie se rapprochent : Russie-Chine : une relation renforcée par la guerre en Ukraine malgré une rivalité régionale.

Je trouve que ça finit par faire bcp ! Je n’ai plus aucune confiance, mais vraiment plus aucune confiance en nos élites, politiques ou économiques. Ce sont des menteurs et incompétents (pour des raisons politiques ou des intérêts personnels, mais les faits sont là).

Sur l’inflation, ils semblent quand même que ça rentre dans le rang, en tout cas aux USA (courbe Real Time CPI de couleur bleue sur le graphique) :



Source : Fed Fights ’Ghost Of Inflation Past’ | Seeking Alpha

Le CPI (courbe noire sur le graphique) est pollué par la composante logement qui à une latence de plusieurs mois, donc cela fait une forte inertie, qui rend l’indicateur peu utile pour anticiper.

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#500 21/03/2023 14h04

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Il faut bien comprendre que le controle et l"illusion du controle sont deux choses differentes.

Prenons l’exemple du japon des années de plan de relance de stimulations , controle de la courbe des taux pour quel resultat ?  Rien de probant.

L’inflation est revenu mais la BOJ n’a eu aucun impact sur le cours des evenements.

Donc les banquiers centraux sont gentils mais bon leurs estimations à 5 ans elles valent rien et n’ont qu’un pouvoir relatif sur ce qui se passera.

En tout cas ce n’est pas avec des taux à 3 % qu’ils controleront l’inflation en Europe surtout quand tout le monde en profite pour monter les marges et se gaver comme des truies .

Dernière modification par Mcgill (21/03/2023 14h05)

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