Quand on se lance dans un projet, il faut être conscient qu’il peut toujours y avoir des aléas (des "risques") qui peuvent survenir et se matérialiser, avec des conséquences de montants plus ou moins élevés, et parfois ça imposent d’arrêter le projet (en s’asseyant dans tout ce qu’on a investi dessus). On peut plus ou moins couvrir ces aléas, en prenant des assurance, en engageant contractuellement la responsabilité des prestataires auxquels on fait appel (en général, plus ils s’engagent, plus leur prestation vous coute cher, car ça leur transfère des aléas), etc. Plus on est expérimenté, et compétent dans les différents domaines qui concernent le projet, mieux on peut anticiper et quantifier les aléas comme leur probabilité de se produire, et mieux on peut se couvrir de manière pertinente.
Si vous aviez voulu "une étude de faisabilité avant d’entamer le projet", je suppose que ça aurait aussi généré des coûts…
Au final, il faut rester pragmatique, et assumer…
Donc pour vous (assez novice dans le domaine où l’aléas survient, comme je l’aurais aussi été), il me semble que les alternatives sont :
a) soit prendre le risque de faire l’impasse sur cet éventuel problème au niveau du sol (mais avec le rapport de l’ingénieur sol, et l’avis de votre architecte, il est peut-être à présent suffisamment établi que cette impasse a toutes les chances d’entrainer de plus gros problèmes et coûts ensuite);
b) soit assumer les coûts additionnels non anticipés (en les optimisant, avec le support de l’architecte), même si ça doit plomber la rentabilité du projet;
c) soit laisser tomber le projet, même si ça signifie se couper un bras et assumer que les dépenses déjà effectuées pour ce projet sont autant de pertes;
… tout ceci éventuellement en vous retournant contre l’architecte (ou quelqu’un d’autre) qui se serait engagé contractuellement sur quelque chose qui s’avèrerait à présent faux, et en assumant qu’il vaudrait alors peut-être mieux continuer le projet avec un autre architecte, avec tous les coûts induits (à la procédure, et à vos obligations contractuelles avec les 2 architectes).
Pour ma part, sur la base de ce que vous avez indiqué, je privilégierais l’alternative b) sans me retourner contre l’architecte (et en lui demandant de m’aider à optimiser d’autres aspects du projet, pour rattraper un peu ce qui aura été perdu sur cet aléas). Mais vous devez en savoir bien plus que moi sur ce projet, et donc pourrez prendre une décision bien plus pertinente que moi.