Le portefeuille quatre saisons de Ray Dalio : pertinence et adaptations en 2020-2021
Cette discussion analyse la stratégie d'investissement passive du portefeuille quatre saisons de Ray Dalio, sa pertinence dans le contexte économique de 2020-2021, et les adaptations proposées par les membres. Les participants débattent de l'allocation initiale : 40% obligations d'État long terme, 15% obligations d'État moyen terme, 30% actions, 7,5% or, et 7,5% matières premières. Des questions sont soulevées concernant la forte pondération obligataire (55%) face à des taux d'intérêt bas voire négatifs, et l'opacité des ETF sur matières premières.
Plusieurs membres remettent en question la pertinence de suivre aveuglément le portefeuille de Dalio, notamment au vu de sa propre allocation d'actifs, différente de son modèle "quatre saisons". Les arguments portent sur la gestion du risque, le rendement à long terme, et la nécessité d'adapter la stratégie à son propre profil d'investisseur et à ses objectifs. Des backtests sont présentés, comparant la performance du portefeuille quatre saisons à celle du S&P 500, révélant une plus grande stabilité mais un rendement inférieur. L'importance de la diversification est soulignée, ainsi que la nécessité de considérer la volatilité et le risque de drawdown.
Face aux taux d'intérêt négatifs, la discussion explore des adaptations du portefeuille, notamment en réduisant la part obligataire et en privilégiant les obligations indexées sur l'inflation. Des propositions alternatives émergent, inspirées par les recommandations de Bridgewater, qui soulignent le risque d'inflation et la recherche d'actifs de réserve de valeur, comme l'or. Les membres partagent leurs propres adaptations, avec des variations dans l'allocation aux actions, aux matières premières, à l'or, et aux obligations, en fonction de leur horizon d'investissement et de leur tolérance au risque. L'analyse de la situation économique et géopolitique, avec une attention portée aux États-Unis, à la Chine et à l'Europe, influence les choix d'allocation.
Un point important de la discussion réside dans l'analyse de différentes classes d'actifs face à l'inflation. Certains membres se montrent préoccupés par la surpondération des obligations classiques, surtout dans un contexte de taux bas voire négatifs. L'intérêt pour les obligations indexées sur l'inflation et les actifs réels, notamment l'or et les matières premières, est mis en avant. Les participants mentionnent également la prise en compte de la géographie dans l'allocation, avec une attention particulière aux marchés américains, européens et chinois. Une approche basée sur le Sharpe ratio pour optimiser l'allocation est également évoquée.