Travaux illégaux de voisinage : recours juridique et gestion d'un litige complexe
Cette discussion relate le litige d'un propriétaire (Gustou) avec sa SCI voisine ayant réalisé des travaux de surélévation illégaux. Les travaux ont enfreint le code de l'urbanisme, entraîné des troubles de voisinage (déversement d'eaux pluviales, chute de débris amiantés), et affecté la valeur du bien de Gustou. Ce dernier a mandaté un huissier pour constater les désordres et a envoyé des mises en demeure à la SCI, sans succès. La mairie, elle aussi saisie, a adressé deux mises en demeure à la SCI pour suspension des travaux.
Les membres de la discussion conseillent à Gustou différentes approches juridiques. La voie du référé est envisagée pour obtenir des mesures provisoires (bâchage de l'acrotère, collecte des débris). Cependant, la suggestion de saisir l'Architecte des Bâtiments de France (ABF) est jugée cruciale, compte tenu de la proximité de la construction avec un monument historique, car cela pourrait accélérer la procédure et augmenter la probabilité d'une décision favorable. L'importance de bien documenter tous les faits (courriers, photos, etc.) est également soulignée. L'inclusion de l'inspection du travail, vu la présence d'amiante et le possible travail dissimulé, est mentionnée.
La discussion explore les différentes voies possibles : voie civile (requête en référé, puis procédure sur le fond) et voie pénale (plainte auprès du procureur). Les participants débattent des avantages et inconvénients de chaque approche, notamment en termes de coûts, délais et chances de succès. La gestion du risque est abordée, avec la mention de la complexité du système juridique et la difficulté d'obtenir une démolition des travaux illégaux. L'importance de la diligence de la part de Gustou, mais aussi l'éventualité d'un accord amiable avec la SCI sont évoquées.
Plusieurs membres soulignent la difficulté de la voie pénale, la lenteur de la justice et la possibilité d'un classement sans suite. Néanmoins, la multiplicité des infractions commises (code de l'urbanisme, code du patrimoine, code de l'environnement, code de la santé publique, code du travail) est jugée comme un argument important. Le préjudice subi par Gustou et ses locataires, ainsi que la perte de valeur du bien, sont des éléments centraux de la discussion. La question de la responsabilité de l'entrepreneur est également abordée.
Finalement, Gustou décide de poursuivre en déposant une plainte pénale par avocat interposé, ciblant les infractions commises. Il envisage une action civile ultérieure si la voie pénale ne donne pas satisfaction. La discussion se termine par un suivi de l'évolution de la procédure pénale, qui s'étend sur plus de deux ans, soulignant les difficultés et la lenteur de la justice dans ce type de litige.