Des crises, récessions, dépressions et autres fins du monde…
Investir en période de crise : analyse de l'impact de la macroéconomie et des stratégies d'investissement à long terme
Cette discussion de 2012, reprise et enrichie en 2020 et 2021, porte sur l'investissement en bourse, notamment en période de crise économique. Les membres débattent de l'utilité, voire de la nocivité, de l'analyse macroéconomique pour prendre des décisions d'investissement. Un intervenant cite largement Beating The Street de Peter Lynch, soulignant l'importance d'un programme d'épargne programmé et d'une gestion du risque basée sur la patience et la confiance à long terme, plutôt que sur des prédictions macroéconomiques souvent erronées. L'argument principal est que les crises sont des opportunités d'achat, à condition d'avoir la volonté et la foi dans la survie du système et de l'entreprise.
Plusieurs participants partagent des citations de grands investisseurs comme Peter Lynch, Warren Buffet et John Templeton, insistant sur l'importance de la diversification, de l'investissement dans des entreprises sous-estimées et de la nécessité de résister au pessimisme ambiant. La discussion met en avant le biais cognitif lié à la peur et la contagion émotionnelle, qui poussent souvent les investisseurs à vendre au plus mauvais moment. Un des membres évoque le concept de "cygne noir" de Taleb pour illustrer l'imprévisibilité des événements macroéconomiques majeurs et les limites de l'analyse statistique.
Le débat s'articule autour de la décorrélation entre la macroéconomie et la microéconomie, certains arguant que les bénéfices des entreprises, à long terme, continuent de croître malgré les crises macroéconomiques, grâce à l'adaptation et à l'innovation des entreprises. D'autres insistent sur l'importance de considérer l'inflation et le total return, plutôt que de se concentrer uniquement sur les dividendes. La discussion aborde également les biais inhérents aux analyses historiques, comme le biais du survivant, influençant l'interprétation des données à long terme.
La reprise de la discussion en 2021 met en lumière la complexité de la situation. Bien que le pessimisme soit à nouveau palpable, les valorisations sont beaucoup plus élevées qu'en 2012. L'impact de l'action des banques centrales est également évoqué, remettant en question les enseignements tirés de la crise de 2008 et rendant l'analyse plus difficile. Des stratégies d'investissement plus ciblées, axées sur des entreprises solides et des marchés moins spéculatifs (comme les marchés scandinaves), sont envisagées.
Enfin, la discussion met en évidence la nécessité d'une approche à long terme, d'une diversification prudente, et d'une résistance au pessimisme pour naviguer avec succès les marchés financiers, en évitant de se laisser influencer par l'analyse macroéconomique à court terme.
#52 07/12/2021 15h56
- Snow
- Membre (2021)
- Réputation : 2
Ce petit message pour ressortir ces échanges de 2012. Certains se montraient très pessimistes face à l’endettement de l’Europe à l’époque. Qui aurait misé sur les niveaux de marché que nous connaissons actuellement.
Nous tenons les mêmes discours en cette année 2021.
J’ai donc envie de dire, en conclusion, rendez-vous dans 10 ans …
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#53 07/12/2021 16h02
- InvestisseurHeureux
- Admin (2009)
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“INTJ”
Tout à fait, mais la comparaison ne vaut pas.
En 2012, il y avait du pessimisme, mais les valorisations étaient basses.
Aujourd’hui, il y a des incertitudes, mais les valorisations sont hautes.
Dit autrement, en 2012, on était plutôt dans la logique "acheter au son du canon".
Aujourd’hui, on ne sait plus dans quelle logique on est, car les valorisations ne correspondent plus aux incertitudes, du fait de l’action des banques centrales.
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2 #54 07/12/2021 17h20
- Snow
- Membre (2021)
- Réputation : 2
Effectivement, merci pour cette précision.
Je suis tout à fait d’accord concernant les actions médiatisées mondialement, notamment dans le secteur de la tech.
On peut toutefois diminuer le risque général en se plaçant sur des actions à thématique prometteuse pour les 10 ou 20 prochaines années, présentes sur des économies plus locales, proposant une valorisation acceptable, peu endettées et dont le CA ainsi que le profit et la trésorerie sont en croissance continue mais contrôlée.
Je m’essaie à cette stratégie sur les bourses scandinaves que j’ai découvertes il y a peu avec un horizon de placement à 15-20 ans. Il y a à mon avis de belles entreprises à découvrir avec des hausses saines, durables et moins spéculatives que sur le Nasdaq. Par ailleurs, j’apprécie la qualité de l’économie scandinave et son encadrement, notamment en ce qui concerne les critères ESG. Il y a moyen de dégoter quelques belles entreprises au bilan financier solide et prometteur.
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