Esker : analyse d'une small-cap française, de la croissance à l'OPA, entre valorisation et perspectives
Cette discussion porte sur la société française Esker, éditeur de logiciels de dématérialisation, et couvre une période allant de 2019 à 2025. Les membres analysent l'évolution de l'entreprise, de ses performances financières à sa valorisation boursière, en passant par les avis des employés et les stratégies de croissance. Initialement, Geoges présente Esker, soulignant son activité principale, ses chiffres clés (chiffre d'affaires, résultat net, trésorerie) et un PER élevé. Les premiers échanges mettent en avant le potentiel de l'entreprise, mais aussi les inquiétudes liées à sa présence sur Alternext et à sa valorisation.
Au fil du temps, la discussion se concentre sur la croissance soutenue d'Esker, notamment dans le domaine du SaaS. Plusieurs participants, dont Nemesis, relèvent les achats d'actions par le PDG, signe de confiance, ainsi que la croissance organique et la récurrence des contrats. L'impact de la crise du COVID-19 est évoqué, certains membres estimant qu'elle renforce les fondamentaux d'Esker en accélérant la dématérialisation. Des partenariats stratégiques, comme celui avec Sword Group, sont également mentionnés comme des facteurs de développement potentiel. Les publications de résultats trimestriels et semestriels sont régulièrement commentées, soulignant la croissance, mais aussi les fluctuations de l'EBIT et les investissements en R&D.
La question de la valorisation devient centrale à partir de 2021. Les membres constatent une envolée du cours de bourse, jugée excessive par certains (Sheeplooser, flosk22) au regard des fondamentaux de l'entreprise. Des comparaisons avec d'autres sociétés du secteur, comme Coupa Software, sont établies. Nemesis effectue une analyse prospective basée sur les performances passées, soulignant qu'il faudrait plusieurs années pour justifier les multiples de valorisation actuels. L'inclusion d'Esker dans le Magic Quadrant de Gartner est perçue comme un facteur de légitimité, notamment pour conquérir des grands comptes. Un consensus émergent se dessine : l'action est chère, mais le potentiel de croissance et la rareté des valeurs technologiques européennes de qualité justifient en partie cette prime.
La discussion aborde ensuite l'acquisition de Market Dojo par Esker, une opération jugée coûteuse mais potentiellement créatrice de synergies. Les résultats annuels 2021, bien qu'en croissance, déçoivent en raison d'une baisse de la marge opérationnelle, entraînant une chute du cours. La fin de la discussion est marquée par l'annonce d'un projet d'OPA de Bridgepoint, en association avec General Atlantic et les dirigeants actionnaires, à un prix de 262 € par action. Cette offre, représentant une prime significative, suscite des réactions partagées : satisfaction pour la plus-value réalisée, mais regret de voir une "pépite" quitter la cote. Des interrogations subsistent quant à la valorisation proposée et aux conditions de l'offre, notamment le seuil de 60 % du capital. L'OPA est finalement un succès, et la discussion se termine par des suggestions de valeurs de remplacement pour les investisseurs en PEA.
Mots-clés : Esker, dématérialisation, SaaS, valorisation, croissance, OPA, Bridgepoint.