Blockchain et titres financiers : avantages et inconvénients d'une transmission décentralisée

Cette discussion porte sur l'utilisation de la blockchain pour la transmission de titres financiers. Les participants débattent des implications de cette technologie, notamment sa capacité à ubériser les courtiers et à réduire ou éliminer les frais de courtage. Une consultation menée par la Direction générale du Trésor souligne que la majorité des répondants estiment possible le transfert de propriété de titres via blockchain, sans remettre en cause le cadre juridique existant. Cependant, des interrogations persistent quant à l'avantage réel pour les investisseurs.

Un membre soulève la question cruciale des avantages concrets du passage à une blockchain pour la transmission de titres. Il souligne également l'importance de la terminologie, préférant l'expression "dispositif d'enregistrement électronique partagé" à "blockchain", car cette dernière peut être trompeuse et liée à tort aux cryptomonnaies. L'identité et la localisation du gestionnaire de la blockchain sont aussi des points critiques soulevés, remettant en question l'amélioration réelle par rapport au système existant si celui-ci est contrôlé par les grands acteurs boursiers.

Un autre participant mentionne l'existence de bourses décentralisées utilisant la blockchain, comme TZERO, mais souligne que leur utilisation reste limitée et qu'elles servent principalement de preuve de concept. Il évoque néanmoins certains avantages potentiels, comme l'élimination du délai de règlement de trois jours pour les transactions et des améliorations pour le prêt et l'emprunt de titres (short selling).

En résumé, la discussion met en lumière le potentiel de la blockchain pour révolutionner la transmission des titres financiers, tout en soulignant les incertitudes et les défis liés à son adoption à grande échelle. Les participants soulignent l'importance de définir clairement les avantages concrets pour les investisseurs et de résoudre les questions de gouvernance et de sécurité avant une adoption généralisée. La gestion du risque est donc un élément central de cette discussion.