Bonjour,
Juillet a écrit :
Il faudrait vérifier tous les chiffres avancés par Jancovici
Ça voudrait donc dire qu’il vaut mieux donner de but en blanc le coût complet est de X (mettez ce que vous voulez) dans un article et le prendre comme un fait établit? L’intérêt de cette analyse est qu’il donne le détail des calculs (pour tous types de moyens de production). Vous pouvez donc les adapter si vous estimez que l’EPR coute 10 milliard, c’est tout ce que je disais.
Juillet a écrit :
Dans la page que vous citez en lien il parvient à démontrer que le nucléaire est l’énergie la moins chère en intégrant toute une série d’hypothèses (variation du coût des matières premières, de la tonne de co2) les contribuables anglais (et français !) seront heureux de l’apprendre mais cela reste à l’heure actuelle de la science-fiction…
Ce n’est pas impossible, vous avez peut être raison. Il suffit juste de détailler votre calcul de coût complet et vos hypothèses, je ne préjuge de rien. Encore une fois, l’analyse vos pour tous type de centrale, il me semble important d’arrêter de se focaliser sur le nucléaire.
Juillet a écrit :
Il estime le coût de construction du nucléaire par kw entre 3000 et 4000 euros, coût qu’il intègre à la suite de sa démonstration afin de comparer le coût "total" des différentes énergies, selon les hypothèses citées plus haut. Dans ses tableaux "comparatifs" est indiqué "nucléaire 3G" pour troisième génération. Je doute que le coût de construction estimé auparavant entre 3000 et 4000 euros du kw installé ait été calculé pour les EPR
nucléaire 3G = EPR dans le jargon.
Juillet a écrit :
Pour Flamanville et Hinkley point on est sur un coût d’environ 10 milliards d’euros pour une puissance de 1650 mw, donc aux alentours de 6000 euros le kw installé…
L’analyse date de 2013. Il ne faut pas hésiter à la mettre à jour pour avoir des données précises, selon vos propres estimations.
Juillet a écrit :
Bref, le problème avec les analyses de Jancovici c’est qu’il faudrait reprendre tous les chiffres, il se base de plus sur des hypothèses d’évolution des cours des matières premières et du marché co2 à l’appui de sa thèse pro-nucléaire.
Encore une fois, dans une démarche d’honnêteté intellectuelle, vaut-il mieux détailler l’ensemble de son raisonnement ou donner des chiffres au hasard? Si vous pensez que le CO2 ne doit pas être payé 100€ la tonne, vous pouvez y mettre le prix que vous estimez juste.
L’objectif de mon post était de donner une façon de calculer un coût complet, pour présager de la pertinence d’un investissement. Encore une fois, je ne prône pas des chiffres, mais une méthode.
Juillet a écrit :
Dans l’exemple que vous citez sur les coûts liés à la construction d’ infrastructures du renouvelable intermittent, il faudrait comparer avec les coûts d’infrastructure au moment de la nucléarisation de la France. Si l’on en tient compte pour l’un, il faut en tenir compte pour l’autre…
J’ai donné un exemple grossier de 100% éolien pour poser le problème. Je vais donc détailler.
Scénario 1 : 100% commandable (Charbon ou CCG ou nucléaire ou hydraulique ou …). Il faut y mettre le coût complet du moyen choisi et y ajouter le coût du réseau centralisé.
Scénario 2 : 100% éolien. On a donc le coût complet de l’éolien + celui d’un réseau décentralisé (pus de lignes a tirer car plus de centrales de production de petites tailles) qui est par nature plus chère que celui d’un réseau centralisé. A ces deux coûts, il faut y ajouter celui de intermittence, à savoir une façon de produire quand il n’y a plus de vent. Il faut donc une autre vague d’investissement, soit dans le stockage d’électricité (je vous laisse regarder le genre de coût que cela peut avoir et la faisabilité technique à grande échelle) soit dans d’autres centrales de production pour les jours sans vent. Il faut donc surdimensionner à la fois le réseau et les moyens de production par rapport au scénario 1.
Bien sur, c’est très grossier comme exemple, mais c’est juste pour préciser que le coût complet des OA intermittentes croit quand leur part de production dans le mix global croit.
Juillet a écrit :
Enfin et comme toujours, Jancovici passe sous silence le coût du démantèlement… Pour la centrale de Dampierre, un audit estime le coût à un peu plus d’1 milliards d’euros. Pour l’ensemble du parc il se situerait entre 17 et 22 milliards d’euros…
http://www.developpement-durable.gouv.f … ublier.pdf
Toujours la même remarque, vous pouvez corriger le coût si vous estimez que l’analyse n’est pas complète. Je ne cherche pas à faire la promotion de Jancovici, je n’ai aucun intérêt à le faire.
Je voulais juste donner une méthode pour savoir si les investissement d’EDF étaient censés économiquement, et pas du tout réaliser l’éloge du nucléaire.
Cordialement,