Je me permets d’intervenir pour apporter quelques précisions (en simplifiant un peu) :
- Réserves prouvées : cumulé de la production future économiquement rentable (à prix du pétrole fixé par la SEC chaque année), probabilité de faire mieux = 90%
- Réserves probables : ……. , probabilité de faire mieux = 50%
- Réserves possibles : …. , probabilité de faire mieux = 10%
Les réserves avec un baril à 30$ ne sont donc pas les mêmes que les réserves avec un baril à 80$.
En ce qui concerne le recovery factor (ce qu’on produit en tout divisé par le volume de pétrole sous terre initialement) des champs pétroliers : pour faire simple ça va de 10% à 60% grosso modo.
C’est la géologie du champ (la nature) qui fixe ce qui est possible de récupérer au maximum. Sur certains champs, on ira jamais au dessus de 15% par exemple même en faisant des développements compliqués. Pour d’autres, il est technologiquement "facile" d’atteindre 45%. Généralement, plus on monte dans le recovery factor, plus le % incrémental est cher à aller produire (à géologie fixée). En gros, il existe des sortes de paliers de recovery factor en fonction de la géologie du champ. A titre d’illustration, pour les 20 premiers %, des simples puits producteurs suffisent. Pour les 10% suivants, il faut des injecteurs d’eau ou de gaz (pour maintenir la pression et pousser l’huile vers les producteurs), le baril incrémental de production est déjà plus cher. Pour le passage de 30 à 40%, c’est encore plus cher car il va falloir injecter des produits chimiques pour modifier les propriétés du pétrole et de la roche pour que ça coule mieux etc etc