Stratégies d'investissement automatisées : analyse de la méthode Piotroski et alternatives
Cette discussion porte sur l'élaboration et l'évaluation de stratégies d'investissement automatisées, centrées sur la méthode de sélection d'actions de Joseph Piotroski. Un membre, k9, présente sa propre approche, basée sur un système de notation intégrant le ratio cours/valeur comptable (P/B) et le score F de Piotroski, pour sélectionner automatiquement un portefeuille d'entreprises. Les participants débattent de la pertinence de cette méthodologie, soulignant l'importance de la gestion du risque et de la diversification. Des questions sur la fréquence d'arbitrage (rééquilibrage annuel versus plus fréquente) et sur le choix des critères de vente sont soulevées.
Plusieurs arguments divergent sur la méthode de k9. Certains membres mettent en avant les limites d'une approche purement quantitative et automatisée, insistant sur la nécessité d'une analyse qualitative complémentaire pour prendre en compte des informations non chiffrées, telles que les actifs cachés ou la taille des entreprises. D'autres expriment des réserves sur l'utilisation de la “formule magique” de Greenblatt, la jugeant trop simpliste et critiquant son aspect marketing. Le débat souligne la difficulté de trouver des critères de vente objectifs et fiables dans une stratégie d'investissement value, certains proposant la valeur comptable des fonds propres comme point de repère.
La discussion explore des alternatives et améliorations à la méthode initiale. L'utilisation du ratio cours sur bénéfices (P/E), du ratio de liquidité courant (Current Ratio) et d'autres ratios de valorisation est envisagée. Les participants mentionnent des études comparant la méthode Piotroski à d'autres approches, comme celle de Greenblatt ou la variante ERP5, soulignant des différences de performance selon les périodes et les marchés considérés. Des débats sur la durée de détention optimale des actions et l'importance de considérer le contexte économique et la volatilité sont abordés.
Plusieurs membres partagent leurs expériences et stratégies, soulignant l'importance de la discipline et de la capacité à gérer les aspects psychologiques de l'investissement, notamment la résistance à la tentation de vendre en cas de baisse temporaire. Une attention particulière est portée sur l'impact des frais de transaction, sur l'importance de l'analyse qualitative et comparative, et sur la nécessité de tester et affiner les stratégies au fil du temps pour optimiser le rendement à long terme. L'aspect de la sur-optimisation des backtests est également abordé.
Finalement, la discussion met en lumière la complexité inhérente aux stratégies d'investissement, même automatisées. Elle souligne la nécessité d'un équilibre entre l'approche quantitative et l'analyse qualitative, ainsi que l'importance d'une discipline rigoureuse et d'une compréhension approfondie des limites de toute méthode d'investissement.