Taxe PUMA : analyse des impacts, contestations et évolutions législatives pour les retraités précoces et rentiers
Cette discussion porte sur la taxe PUMA (Protection Universelle Maladie) et ses conséquences, en particulier pour les retraités précoces et les rentiers. Les membres examinent les changements introduits par la loi de financement de la sécurité sociale de 2016, remplaçant la CMU de base. Le principe de cotisation subsidiaire est au cœur des échanges : les personnes sans revenus professionnels suffisants, ou dont les revenus d'activité sont inférieurs à un seuil (initialement fixé à 10% du PASS, puis porté à 20%), doivent payer une cotisation calculée sur leurs revenus du patrimoine (fonciers, capitaux mobiliers, plus-values, etc.).
La discussion met en lumière la complexité du calcul de cette cotisation, avec un abattement sur l'assiette et un taux variable (initialement 8%, puis 6,5%). Les participants soulignent le caractère automatique (non déclaratif) du recouvrement de la cotisation, l'URSSAF ayant accès aux données fiscales. De nombreuses contestations émergent, notamment sur la légalité de la taxe, son caractère rétroactif pour les années 2016 et 2017, et le non-respect des délais d'appel de cotisation. Saufi, Arverne63, JimKB et d'autres partagent leurs expériences de recours, soulignant les difficultés de communication avec l'URSSAF et les erreurs de calcul. Plusieurs décisions de justice favorables aux contribuables sont mentionnées, remettant en cause la taxe pour 2016 en raison de sa rétroactivité.
Les membres débattent également de l'équité de la taxe, certains la considérant comme une double imposition (CSG et PUMA) sur les revenus du patrimoine. L'article de GoodbyLenine, citant une analyse d'Oddo, met en évidence le risque de taxation confiscatoire pour certains revenus et les inégalités engendrées par le mode de calcul. La discussion aborde aussi les stratégies d'optimisation, comme le PACS, pour échapper à la cotisation, tout en soulignant l'incertitude liée aux évolutions législatives. Antesite souligne l'ironie de la situation, l'URSSAF confirmant l'exonération en cas de PACS, "sauf si la loi change d'ici là".
Au fil des années, la discussion révèle une forte résistance face à la taxe PUMA. Les participants partagent des documents, des décisions de justice (TASS, TGI, Cour de cassation) et des articles de presse pour étayer leurs arguments. Les échanges mettent en évidence la persévérance des membres dans leurs démarches de contestation, certains obtenant gain de cause devant la Commission de Recours Amiable (CRA) ou les tribunaux. La discussion souligne également le manque de clarté et les erreurs de l'URSSAF dans l'application de la taxe, ainsi que le coût et la complexité des procédures pour les contribuables.
Mots-clés : PUMA, cotisation subsidiaire maladie, URSSAF, recours amiable, contentieux, rétroactivité, revenus du patrimoine.