Tlaloc a écrit :
Maintenant, pour ergoter, à moins de considérer que l’intervenant nous ment, c’est bien au propriétaire de payer (c’est un tiers qui a commis la dégradation).
Pour ergoter, le locataire prétend qu’un tiers a commis la dégradation. Par extension, votre locataire peut donc prétendre qu’un tiers a commis toute dégradation sur vos biens, vous ne le considérerez alors pas comme responsable ?
C’est bien pour cela que la loi prévoit par défaut la responsabilité du locataire et la possibilité de s’extraire de sa responsabilité en prouvant, pas en prétendant, mais bien en prouvant qu’un tiers est responsable.
Or en l’absence d’une preuve parfaite, il n’y a que des éléments que le juge appréciera pour déterminer si la preuve est établie ou non.
Tlaloc a écrit :
C’est d’ailleurs aussi l’avis de l’assureur.
Il est d’ailleurs bien connu qu’aucun assureur ne répond en biais pour éviter d’assumer une prise en charge.
L’avis de l’assureur : c’est immobilier donc non couvert par l’assurance locataire.
Ok. retenons l’argument. Ce qui est immobilier n’est pas de la responsabilité du locataire, c’est l’argument.
Par extension, le locataire est responsable des dommages sur la cuisine … à condition qu’elle ne soit pas intégrée / fixée aux murs. Sinon, vu qu’elle est immobilier par destination (code civil), elle serait exclu de responsabilité, selon cet argument.
Tlaloc a écrit :
Vous dites que le dépot de plainte est nécessaire. Je n’en suis pas sur, c’est au tribunal de décider.
Vous êtes ingénieur, il me semble. Alors, au lieu de parler dommages, déclarations, assurances, parlons ingénierie.
Je ne connais pas votre spécialité. Mais peu importe.
Un incident se produit dans un processus aujoud’hui. L’ingénieur que vous êtes, outre la prise en charge de l’incident, fait-il un rapport d’incident pour dater l’incident et accessoirement suivre sa résolution, ou attend-il 3 ans pour défendre l’idée que oui, il y a eu un incident mais que ….
Inversez le raisonnement : lorsque le tribunal doit décider si Samuel est responsable ou non, considère-t-il uniquement la parole de Samuel en 2028, au moment de la décision, ou considère-t-il le fait que Samuel, en personne responsable, a signalé la dégradation (plainte) ou le sinistre (déclaration) dans les délais usuels post constatation, ce qui vient renforcer sa version (ai constaté un sinistre, donc ai signalé immédiatement ce sinistre à mon assureur, dans les formes requises) ?
La plainte ne prouve pas la vérité, mais elle vient renforcer la bonne foi qu’on peut attribuer à Samuel (qui prend le risque, s’il est l’auteur du dommage, d’un retour de flamme si la plainte est frauduleuse).
La photo ? mieux que rien, mais c’est surtout utile dans les jours qui suivent ou pour appuyer une plainte ou une déclaration de sinistre. Dans 3 ans, la photo dont la date est incertaine ou modifiable …
Le témoin ? Idem. Dans les jours qui suivent, c’est valide. Au bout d’1, 2, 3 ans, les souvenirs se mélangent à d’autres souvenirs et considérations.
Le processus normal d’une victime (agression, dommage, sinistre) devrait être de signaler les faits. En ne le faisant pas, un doute est induit sur la véracité des faits.
Tlaloc a écrit :
Pour ergoter encore un peu plus, l’article 7 fait référence à des locaux ; c’est à dire, par définition, un espace clos et couvert, ce qu’une place de parking ouverte n’est pas.
Ergotons, ergotons. Selon votre définition, le balcon, la terrasse, le jardin, le palier extérieur, la BaL installée au niveau du portique de rue, etc … n’étant pas simultanément clos et couverts ne sont donc pas de la responsabilité du locataire en cas de dégradation.
Pas si simple, vous en conviendrez.
@Sven
Il ne s’agit pas seulement de faire du juridique fiction, il s’agit de répondre à peu près complétement à une question qui ne peut se limiter à "comment répare-t-on cette barrière".
Samuel nous demande pourquoi son assurance ne couvre pas, si c’est de sa responsabilité, de celle de son bailleur ou de l’assureur de son bailleur, les conséquences potentielles. Cela concerne Samuel mais aussi d’autres bailleurs ou d’autres locataires.