Aux personnes qui disent, d’une façon ou d’une autre, qu’il faut donner des définitions différentes aux mots actif et passif pour le particulier, voici ce que je peux répondre :
1) En utilisant les tableaux Revenus/Dépenses et Actif/Passif, Kiyosaki s’inscrit clairement dans les principes de la comptabilité en partie double. Dans la comptabilité en partie double, tout ce que j’ai écrit est correct (actif = passif, et des choses très favorables peuvent être inscrites au passif comme de grosses réserves financières, donc aucune raison de diaboliser le passif), donc Kiyosaki fait vraiment une simplification outrancière au point d’être fausse.
2) Si, Kiyosaki utilise les mêmes termes en anglais : Asset = actif, Liability = passif. D’ailleurs, je viens de faire le test de taper dans Google "kiyosaki Liability" et le premier résultat de recherche est une page qui s’intitule : Robert Kiyosaki’s Definition Of Assets And Liabilities Are Wrong. Manifestement, et même si je n’ai pas lu cette page en question, je constate juste qu’il y a quelques personnes qui pensent comme moi et qui l’écrivent !
3) Vous dites que, pour le particulier, on peut très bien raisonner en patrimoine total - dettes = patrimoine net. C’est très juste, et c’est aussi ce que fait l’INSEE, et c’est aussi ce que je fais ! Donc, oui, c’est une très bonne façon de réfléchir. Mais ce n’est pas de la comptabilité en partie double. Or, c’est Kiyosaki qui fait le choix d’utiliser la comptabilité en partie double. A partir de là, utiliser la comptabilité en partie double, mais en tordre les termes au point d’inculquer aux gens des notions fausses, ça me semble un très mauvais service à rendre à ses lecteurs.
4) Le particulier de Kiyosaki n’est pas un "particulier", mais un homme d’affaires, vu les conseils qu’il donne. A partir de là, c’est plutôt un commerçant, ou une entreprise, ou une holding à lui tout seul, qu’un particulier. Donc, il n’a pas tort d’utiliser la comptabilité en partie double. Mais il a tord de l’utiliser de façon déformée.
5) Je rappelle que la comptabilité en partie double a été développée au XVe siècle dans l’entourage des marchands vénitiens. Depuis, elle s’est répandue dans le monde entier comme moyen efficace de comptabiliser les mouvements d’argent des commerçants, des entreprises, des professionnels au sens large. Elle est même devenue obligatoire, de par la loi, dans la plupart des pays, pour la comptabilité des professionnels. Tous les comptes d’entreprise que les gens analysent sur le présent forum pour choisir leurs actions, sont réalisés avec la comptabilité en partie double. Cette méthode de comptabilité, inventée à la fin du moyen-âge, a traversé les siècles et est devenue l’outil universel de comptabilité. La révolution industrielle puis la révolution informatique n’ont pas réussi à la rendre obsolète. Depuis 500 ans, les gens qui s’enrichissent utilisent la comptabilité en partie double. Ca vaut peut-être la peine de vraiment chercher à comprendre ce système plutôt que de l’utiliser comme le fait Kiyosaki, dans une version tronquée et trompeuse ?
6) Le principe de base de la comptabilité en partie double, c’est que toute inscription d’un montant au débit est compensé par une ou plusieurs écritures, de même montant total, au crédit. A partir de là, c’est assez simple. Par exemple, pour inscrire une charge : "bon, une charge augmente au débit. J’inscris donc ma charge au compte 6 adéquat, au débit. Maintenant, quelle est l’écriture au crédit qui l’équilibre ? Un compte fournisseur bien sûr !". Et vous avez réussi votre écriture de votre charge. (bon, dans la plupart des cas il faudra aussi un compte TVA, mais ne compliquons pas).
Le passif augmente au crédit et l’actif augmente au débit. Donc, dans le cas qui nous occupe, si vous inscrivez la valeur d’un actif au débit de la colonne actif, vous inscrivez forcément le même montant au crédit de la colonne passif. De quelle sorte de passif s’agit-il ? Réserve, Dette bancaire ? Il suffit juste de trouver la bonne case. Aucune de ces deux écritures n’est ni bonne ni mauvaise en soi, et l’actif n’est pas mieux que le passif en soi. Vouloir de l’actif sans le passif est aussi impossible que de vouloir seulement la partie "face" des pièces de monnaie.
J’insiste : c’est Kiyosaki qui choisit d’utiliser les termes de la comptabilité en partie double pour montrer le fonctionnement d’un particulier-investisseur-homme d’affaires. Si vous trouvez que c’est inadapté pour le particulier, ça veut dire que vous n’êtes pas d’accord avec Kiyosaki. Et si vous ne voulez pas apprendre la comptabilité pour comprendre pourquoi son utilisation des termes actifs et passifs est fausse, ça veut dire aussi que vous n’êtes pas non plus d’accord avec Kiyosaki, puisqu’il le met en item n°1 des 4 domaines d’expertise de l’"intelligence financière". 
@ IH :
Son conseil sur la RP est cohérent avec ce qu’il préconise : acheter des actifs, dont beaucoup sous la forme de coups spéculatifs, et très souvent sans même avoir les fonds propres, vu les exemples qu’il donne : acheter une maison 20000 $ en ne dépensant que le dépôt de garantie de 2000 $ (qu’il a emprunté à un ami au taux 40 %), puis la revendre aussitôt 60000 $. Acheter 100 000 actions à 0,25 $ d’une entreprise sur le point d’entrer en bourse, puis les revendre 6 mois plus tard à 3 $ pièce. De ce point de vue, chaque dollar détenu en fonds propres doit être utilisé pour ces coups spéculatifs, et même mieux, comme acompte, apport ou dépôt de garantie pour avoir un effet de levier et faire ce coup sur 10 à 100 $ pour chaque dollar détenu en propre. De ce point de vue, acheter sa RP empêche d’avoir ces dollars en fonds propres qui vont ensuite être multipliés comme les pains dans le miracle.
Vous êtes dans une optique bien différente : constituer un portefeuille diversifié et équilibré qui génère une rente. D’après lui, c’est la bonne solution pour les gens qui ont une aversion au risque et qui ne seront donc jamais riches. 
Personnellement, j’ai bien aimé la lecture de Kiyosaki. J’en retire beaucoup de bonnes choses. Je retiens comme principale leçon : toujours apprendre pour développer son intelligence financière, selon les 4 axes : 1) comptabilité 2) investissement 3) fonctionnement des marchés 4) juridique. (Ca tombe bien, ça fait quelques années que je le fais et c’est en grande partie grâce à vous, Monsieur IH. je le dis pour rendre à César ce qui est à César). Je retiens aussi comme principale leçon : "utiliser l’argent pour produire de l’argent".
La principale critique que je lui fais, c’est cette version erronée de l’utilisation des actifs/passifs. Heureusement que j’ai appris la compta avant de lire Kiyosaki, ça m’a évité d’embrasser sa version erronée et de devoir ensuite passer du temps et des efforts à la corriger.
L’autre critique que je fais, c’est quand même qu’il y a peu de matière et beaucoup de délayage. Les principaux messages du livre tiennent sur deux pages. Mais bon, c’est très américain de raconter plein d’histoires pour faire passer les messages.
Personnellement, je ne prends pas ses "conseils" au pied de la lettre. Au contraire, je trouve que c’est une excellente occasion d’exercer son esprit critique. En particulier, spéculer sur de l’argent emprunté, euh, je dois avoir un peu trop d’aversion au risque. Peut-être que je ne serai jamais riche ?
En tout cas, je ne dirais pas que le bilan de sa lecture est largement négatif : pour moi, il est largement positif, à condition d’avoir un cadre de connaissances et une bonne dose d’esprit critique.
Est-ce que c’est une bonne idée de le mettre entre toutes les mains et de penser qu’avec cette lecture, le pékin moyen peut devenir un investisseur à succès ? Euh, c’est une autre question, à laquelle je ne répondrai pas. 
Pour ceux qui voudraient approfondir "pour ou contre Kiyosaki", voici une page très critique :
John T. Reed’s analysis of Robert T. Kiyosaki’s book Rich Dad, Poor Da (et les parties 2, 3 et 4, en suivant)
et voici la réponse de Kiyosaki à ses détracteurs : For All You Kiyosaki Detractors
PS : l’identité du Rich Dad est longtemps resté secrète. En 2009, le décès de Richard Wassman Kimi, homme d’affaires à Hawaï, principalement constructeur et gérant d’hôtels, a révélé qu’il s’agissait de lui et que son fils "Mike" avait pour vrai prénom Alan. Kiyosaki l’aurait confirmé lui-même en 2016, en interviewant Alan Kimi en tant que le "Mike" du livre. Le Rich Dad du livre, bien que basé sur cette personne réelle, est probablement très largement romancé. Plus d’infos sur cette page : Robert Kiyosaki’s Real Life Rich Dad | Freedom Mentor
Dernière modification par Bernard2K (04/08/2021 16h39)