#301 28/08/2017 15h33
- Caceray
- Membre (2017)
- Réputation : 85
Vous visez complètement à côté. Ma réussite personnelle passe par son bonheur. Ma priorité n°1 est toujours elle. Ma réussite professionnelle ne doit pas être à ces dépens et comme je ne me définis pas par ma profession, cela m’intéresse assez peu.
Au temps pour moi, j’ai peut-être mal interprété. Suis-je toujours dans l’erreur si j’affirme que votre priorité est le bien être de votre épouse, mais que vous estimez que votre salaire n’est que le fruit de votre travail, indépendamment de celui de votre épouse, et qu’en cas de divorce, il n’y aucune raison qu’elle perçoive une fraction de votre salaire (et non pas une pension) ?
Comme je l’avais dit à Doubletrouble sur une autre conversation, l’avenir n’est pas forcément tout rose et votre épouse pourrait s’en mordre les doigts de ne pas avoir travailler en cas de séparation. Pour moi, cela fait partie de l’avenir que ma femme, en cas de soucis, puisse se débrouiller sans moi.
Encore une fois, pour vous la notion de "se débrouiller" passe par l’obtention d’un salaire.
Dans la mesure où notre système économique rend l’accession à un poste plus difficile que sa conservation, il est aisé pour le membre qui travaille de dire au moment de la séparation : "J’ai mon salaire, je peux me débrouiller sans l’autre".
Sauf que nombre d’hommes d’affaires ont réussi à faire leur preuves parce que Madame assure lors du repas d’affaire avec le boss ou le client qui va assurer une promotion/gros contrat. Combien d’hommes ô combien content d’avoir une femme qui s’occupe des enfants pendant qu’il fait des heures sup’ pour impressionner le chef d’équipe et avoir une prime de fin d’année ou de participer à un "séminaire" d’entreprise qui est souvent plus festif que contraignant, tout en étant fier de parler de ses enfants à ses collègues.
Vous semblez partager de manière rigoureusement égale avec votre épouse les tâches ménagères, et tant mieux pour vous si le couple fonctionne ainsi, parce qu’en définitive c’est la seule chose qui compte, c’est que cela fonctionne.
Mais il faut également accepter les différences fondamentales entre les hommes et les femmes, en commençant par leur physiologie, qui conduit, en moyenne, à une différence fondamentale entre les deux. Et cette différence est à l’origine à ce jour d’un modèle largement répandu "les hommes au travail et les femmes en cuisine". Cette notion ne me choque absolument pas, dès lors que les deux partis sont d’accord et en capacité de l’être (par exemple une fillette de 8 ans peut être d’accord pour se marier et faire des enfants sans réellement comprendre l’enjeu de ses choix).
Cette différence génère une complémentarité entre les deux membres qui ne devrait pas être source de différence sur le rôle de l’un ou de l’autre au bon fonctionnement du foyer. Ce bon fonctionnement est lié à l’économie certes, mais ce seul aspect ne devrait pas être isolé de l’intendance, de l’éducation, de l’organisation des voyages, lorsque les rôles ne sont pas 50/50.
Et puis comment évaluez-vous la dépendance "organisationnelle" ? Si mon épouse et moi nous venons à nous séparer, elle n’aurait plus la jouissance de mes revenus mais parallèlement les dépenses supplémentaires que j’aurais à embaucher une femme de ménage, une nounou, prendre des jours de congés pour effectuer la paperasse ou aller au restaurant par flemme de faire à manger, me coûterait certainement plus cher que la vie de couple. Auquel cas je me retrouverai probablement dans le rouge, et financièrement en danger. Donc je ne pourrai pas "me débrouiller sans elle".
Ce que j’essaye de dire, pour en revenir à un aspect d’avantage à relié à ce forum, c’est que le couple répond en certains points aux lois du marché : offre/demande.
Offre] Produit masculin : salaire important, d’accord pour travailler pendant que Madame reste à la maison
Demande] Il en existe, beaucoup, donc produit se vend, il peut "se débrouiller"
Offre] Produit féminin : intendance irréprochable, prête à subir la crise de la quarantaine de Monsieur contre la préparation de repas et emmener les enfants à l’école dans le Scenic
Demande] : Il en existe, beaucoup, donc produit se vend, il peut "se débrouiller"
Et vous pouvez inverser masculin/féminin que ça resterait toujours vrai. Tant que la demande est présente, l’un et l’autre peuvent "se débrouiller", cela ne tient pas qu’à un salaire.
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