Discussion sur GEA (Grenobloise d'Électronique et d'Automatismes) : analyse de la valeur, perspectives et stratégies d'investissement
Cette discussion porte sur l'entreprise GEA, spécialisée dans les systèmes électroniques autoroutiers, notamment pour les péages. Les membres s'interrogent sur la forte croissance de la rentabilité de l'entreprise observée depuis 2008, cherchant à en comprendre les raisons et la pérennité. Plusieurs hypothèses sont évoquées, telles qu'une renégociation des contrats avec les sociétés d'autoroutes (Vinci, Eiffage, etc.) ou une externalisation de la production. La question de la liquidité du titre est également soulevée, avec des avis divergents sur son importance réelle pour les investisseurs particuliers.
Un consensus émerge sur le fait que GEA occupe une position de quasi-monopole sur le marché français des systèmes de péage, notamment grâce à des contrats de long terme et à une technologie de pointe. Cependant, des inquiétudes sont exprimées concernant la concurrence potentielle, en particulier sur les marchés étrangers, et le risque de copie de la technologie de GEA, notamment en Chine, comme le souligne gilgamesh. L'expansion de GEA à l'international, en particulier dans les pays émergents, est perçue comme une opportunité de croissance significative, mais aussi comme un défi en termes de rentabilité et de protection de la propriété intellectuelle.
La discussion évolue ensuite vers une analyse plus approfondie de la stratégie de l'entreprise. Les membres s'interrogent sur la gestion de la trésorerie pléthorique de GEA, certains suggérant un versement de dividende exceptionnel ou un programme de rachat d'actions, tandis que d'autres soulignent la prudence de la direction et sa volonté de conserver un "coussin de sécurité". Jeyfox a exprimé à plusieurs reprises des réserves concernant l'allocation du capital, la jugeant non optimale. La question de la communication financière de GEA est également abordée, jugée limitée et parfois floue par certains, bien que d'autres apprécient sa discrétion.
Au fil des années, la discussion met en lumière une évolution des performances de GEA. Les participants constatent des fluctuations du chiffre d'affaires et du carnet de commandes, avec des périodes de forte croissance suivies de ralentissements. L'entrée au capital de Michel Baulé (Eximium) est perçue comme un facteur potentiellement positif, susceptible d'influencer la politique de distribution de dividendes et, plus largement, la stratégie de l'entreprise. La tentative de croissance externe, avec l'offre de rachat de l'activité système de péage de la société espagnole Tecsidel, est suivie avec attention, bien qu'elle n'aboutisse finalement pas.
La discussion se termine par une interrogation sur les perspectives de croissance de GEA. Les membres constatent que le marché français est mature et que le développement à l'international est plus difficile que prévu. La question d'un éventuel catalyseur pour débloquer la valeur de l'entreprise reste ouverte, certains évoquant une possible OPA ou l'influence d'un actionnaire activiste. La volatilité récente du titre est également mentionnée, sans qu'une explication claire ne soit trouvée.
Mots-clés : GEA, systèmes de péage, allocation du capital, croissance externe, marché international, trésorerie, carnet de commandes.