#10401 12/04/2025 13h35
- Cayucyucan
- Membre (2022)
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"Les Etats-Unis veulent"
NON. trump et sa clique.
La prochaine administration démocrate rebâtira ce qui a été démoli.
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Discussion sur les risques récurrents de krach boursier depuis 2011 : analyse des valorisations, des cycles économiques et des stratégies d'investissement à adopter
Cette discussion, initiée en 2011 et s'étalant sur plus d'une décennie, explore de manière récurrente les risques de krach sur les marchés actions. Les participants échangent leurs analyses et stratégies face à la volatilité, dans des contextes marqués par diverses crises économiques et géopolitiques, telles que la crise de la dette souveraine européenne, la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et les poussées inflationnistes récentes. La nature cyclique du débat lui-même est notable, les craintes resurgissant à chaque correction de marché significative.
Les échanges s'articulent autour de concepts clés. La valorisation des marchés est un sujet central, avec des débats fréquents sur la pertinence de ratios comme le P/E, le CAPE de Shiller (mentionné par maxicool, Louis Pirson) ou la prime de risque actions (analysée par Scipion8). Le rôle des banques centrales (QE, politiques de taux bas/négatifs puis resserrement monétaire) est constamment discuté, certains y voyant un soutien nécessaire, d'autres une distorsion des marchés ou une source d'inflation future. L'opposition entre tentatives de market timing (souvent jugées vaines ou contre-productives, s'appuyant sur des citations de Peter Lynch ou Howard Marks) et stratégies d'investissement programmé (DCA) ou buy and hold est une constante. La psychologie des investisseurs (peur, panique, FOMO, excès de confiance) est régulièrement soulignée comme un facteur déterminant, voire irrationnel, des mouvements de marché. L'analyse technique est fréquemment critiquée, notamment par InvestisseurHeureux qui pointe aussi régulièrement les limites de la comparaison d'indices comme le CAC40 (nu) et le S&P500 (dividendes réinvestis).
Au fil des ans, la discussion s'est adaptée aux événements. La crise sanitaire du COVID-19 a provoqué une chute brutale suivie d'un rebond rapide, suscitant des interrogations sur la déconnexion entre les marchés financiers et l'économie réelle. La guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en a découlé ont ravivé les craintes de récession et de stagflation en Europe. Le débat sur la valorisation des valeurs technologiques américaines (GAFAM) face aux actions dites value ou aux marchés européens est un thème persistant, certains (*vbvaleur*, Jeremy Grantham cité par lopazz) dénonçant une bulle spéculative tandis que d'autres (*Scipion8*, corran) justifient les valorisations par les fondamentaux et la croissance. La pertinence des indicateurs historiques (CAPE, P/E) dans un contexte de politiques monétaires non conventionnelles est également questionnée (*InvestisseurHeureux*, Gaspode*). Les analyses détaillées de *Scipion8 sur les mécanismes de crise et le rôle des banques centrales, ainsi que les prises de position souvent contrariantes de *lopazz*, ont marqué les échanges.
Plusieurs tendances et points de friction émergent de cette longue discussion. La difficulté, voire l'impossibilité, du market timing est un constat partagé par de nombreux membres, s'appuyant sur des expériences personnelles (*JMeuret*) ou des citations d'experts. Un consensus semble exister sur l'importance de la psychologie de l'investisseur, de la discipline et de la définition d'une stratégie claire (*Kohai*, *bernardo1*, *Lausm*). Les opinions divergent fortement sur les perspectives comparées des économies américaine et européenne, cette dernière étant souvent jugée moins dynamique ou plus risquée (*InvestisseurHeureux*, *al2020* vs *kiwijuice*). La nécessité de la diversification (géographique, sectorielle, devises) est souvent rappelée. Enfin, la discussion voit s'opposer régulièrement des visions pessimistes annonçant un effondrement imminent (*nik66* étant souvent cité comme exemple) et des approches plus optimistes basées sur la résilience historique des marchés actions à long terme.
Mots-clés : Krach boursier, Marchés actions, Stratégie d'investissement, Valorisation, Psychologie de l'investisseur, Banque centrale, Market timing.
Résultat du sondage :
Encore un krach sur les marchés actions ?
L'occasion de renforcer sur les valeurs de qualité | 65% - 1119 | |||||
J'attends le rebond, je revends tt et fini la bourse | 2% - 35 | |||||
Je suis liquide, je suis serein | 12% - 208 | |||||
BX4 depuis les 3800 sur le CAC, je suis riche | 2% - 42 | |||||
Je suis en vacances, je ne vois pas le crack | 3% - 67 | |||||
A fond sur les valeurs de Rdt, miam, miam | 14% - 243 | |||||
"Les Etats-Unis veulent"
NON. trump et sa clique.
La prochaine administration démocrate rebâtira ce qui a été démoli.
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Sauf que entre temps tout le monde a compris que les etats unis etaient une planche pourrie et que personne retournera à la table pret a se faire fourrer.
Deja avec Biden on a eu quelque probleme ( la france) donc a moins que tous les prochains presidents chef etc soit debiles personne signera un accord pour avoir la meme chose que avant en payant tout en sachant que rien ne sera respecté.
Y a encore la tech et service que tt le monde utilisent qui les rendent indispensable mais sinon tout le monde serait ravi qu’ils degagent.
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C’est le soucis effectivement. En fait on réalise seulement maintenant que le président US est un roi qui peu faire virtuellement tout ce qu’il veut du moment que les chambres sont de son bord. Le système tenait parce qu’il y avait un respect pour les règles et traditions, mais en pratique pas grand chose n’oblige le président a les suivre ou même à respecter la loi.
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mirlipon a écrit :
En terme de grandes masses, il y a bien plus d’américains ont souffert (et vont souffrir) d’un effondrement des indices boursiers par baisse des pensions/valeur du 401(k) que d’abonnés sur Twitter/Truth Social qui simultanément:
i) lisent Trump
ii) agissent quand Trump dit quelque chose
iii) avaient de l’argent disponible à mettre en Bourse mercredi
iv) ont agi en moins de 4h
Par rapport aux 85 millions de 401(k) qui ont perdu jusqu’à 15% en milieu de semaine, cela fait peu de gagnants pour beaucoup de perdants.
Pour ma part je suis la bourse toute la journée, du matin au soir. J’était au courant du tweet de Trump. Ils en ont même parlé l’après-midi dans BFM Bourse.
A part être devin il était impossible d’anticiper cette soudaine hausse.
Il y a beaucoup plus de perdants (notamment ceux qui shortaient en levier), que de gagnants (l’entourage de Trump et quelques banquiers mis dans la confidence).
C’est clairement pas sain pour le marché car il y a de quoi en dégouter plus d’un.
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Hello,
Bon les investisseurs faisant du short en levier massif franchement ils vont pas se démonter pour une journée noire, ou alors ils ne savent pas ce qu’ils font. Ce type de position c’est à manier avec précaution. L’investisseur ayant des shorts pour couvrir son PF aura bénéficié de la hausse.
Je ne critique pas le short en levier, je dis juste que perdre sur ce type de position fait partie du jeu.
Grosse news aussi je trouve : https://www.wsj.com/tech/trump-exempts- … 1f?mod=mhp
C’est une sacré exception ça tout de même. Le fait que les bonds US restent à des niveaux élevés est un réel problème je pense, non anticipé par Trump et ses conseillers.
Ils essayent de calmer le jeu mais sans le dire.
Betcour a écrit :
C’est le soucis effectivement. En fait on réalise seulement maintenant que le président US est un roi qui peu faire virtuellement tout ce qu’il veut du moment que les chambres sont de son bord. Le système tenait parce qu’il y avait un respect pour les règles et traditions, mais en pratique pas grand chose n’oblige le président a les suivre ou même à respecter la loi.
Ba cad que si le président et les deux chambres sont du même bord, ça veut dire que les électeurs ont voté pour eux massivement. Donc en fait le président ne fait pas ce qu’il veut sans contrôle, le contrôle représenté par les deux chambres le laisse en pratique faire actuellement.
Il y a également que je sache encore des juges, et même une cour suprême si besoin.
Vous imaginez quel type de contre-pouvoir complémentaire en pratique ?
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Elric, le 11/04/2025 a écrit :
.
(…)
Sur Tweeter j’ai vu de nombreux commentaires que beaucoup d’américains ont dits quand le président des États-Unis a dit que c’etait un bon moment pour acheter, et bien ils ont acheté.
Et ils disent qu’ils en sont contents !
Aussi Trump a tres probablement gagné sur ce coup la davantage de gens qui vont surveiller ce qu’il dit et ses tweets sur la bourse.
Et vous ? comptez-vous le faire ?
A ce stade de "suivisme" des Tweets, et revirements de Trump, ce n’ est pas de l’ investissement, mais du trading (haute ?) fréquence
Résultat qui peut être bon, comme mauvais …
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Elric, le 11/04/2025 a écrit :
Une reflexion au sujet de Trump et de son tweet : This is a great time to buy !
Sur Tweeter j’ai vu de nombreux commentaires que beaucoup d’américains ont dits quand le président des États-Unis a dit que c’etait un bon moment pour acheter, et bien ils ont acheté.
Et ils disent qu’ils en sont contents !
Aussi Trump a tres probablement gagné sur ce coup la davantage de gens qui vont surveiller ce qu’il dit et ses tweets sur la bourse.
A ceci près, et de taille : ce n’est pas le rôle d’un président de jouer au conseiller financier auprès de ses électeurs. Il a assez à faire par ailleurs… Trump veut jouer tous les rôles à la fois : qui trop embrasse mal étreint.
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Yumeria a écrit :
C’est une sacré exception ça tout de même. Le fait que les bonds US restent à des niveaux élevés est un réel problème je pense, non anticipé par Trump et ses conseillers.
Ils essayent de calmer le jeu mais sans le dire.
En effet.
April 12 (Reuters) - The Trump administration has granted tariff exclusions for smartphones, computers and other electronics imports supplied largely by China, sparing them from much of President Donald Trump’s steep 125% duties.
Encore quelques jours et nous n’aurons plus de barrières douanières ?!
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mimizoe1, le 12/04/2025 a écrit :
Et vous ? comptez-vous le faire ?
A ce stade de "suivisme" des Tweets, et revirements de Trump, ce n’ est pas de l’ investissement, mais du trading (haute ?) fréquence
Résultat qui peut être bon, comme mauvais …
Le SP500 a terminé ce jour-ci a + 10,5 % !
Il est clair que si la chance ou l’occasion se represente d’une info comme cela…
Bien sur, pas comme un monton. Mais aprés une analyse du contexte et du marché meme sommaire quand meme.
Et en misant sur du long terme, genre sur des titres et actifs de qualité, du style SP500.
Avec si besoin et au risque de fake news, l’usage de stop loss pour un titre (je veux bien mettre le paquet avec fort levier mais je veux quand meme un filet de securité).
Si d’autres ont de bonnes strategies et tactiques a nous faire part si une occasion se represente ?
Bon ensuite je dis pas que c’est bien ce genre de prétendu delit d’initié de politiciens. Mais si c’est le monde actuel et que a notre niveau on ne peut pas faire grand chose, autant essayer d’en profiter pour preparer notre retraite.
Je pense que cela vaut le coup de surveiller ce que disent sur la bourse certains politiciens américains sur Twitter et autres.
Et aussi d’en faire part sur ce forum, car effectivement on n’est pas toujours derriere des écrans.
Dernière modification par Elric (13/04/2025 23h43)
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Trump annonce des gros droits de douane sur tout le monde
Et puis finalement non, juste 10% sur tout le monde mais à fond sur la Chine
Puis Trump annonce une exemption sur les téléphones et produits électroniques.
Et puis finalement c’est une exemption temporaire
Quelques heures plus tard, finalement non c’est pas une exemption dixit Trump sur son réseau social
…
Personne ne va plus investir un kopek dans ce pays de fous où les règles changent radicalement 3 fois en un weekend.
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Cela pourrait être intéressant de faire un petit sondage sur le forum pour voir quelles proportions de membres ont décidé, je vous cite, "ne plus investir un kopeck dans ce pays de fous"?
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En tout cas pour les proches de Trump c’est beaucoup plus simple d’investir quand on connait les futurs tweet.
IH : je rappelle qu’on est sur un forum, pas sur un tchat Facebook
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koldoun a écrit :
Cela pourrait être intéressant de faire un petit sondage sur le forum pour voir quelles proportions de membres ont décidé, je vous cite, "ne plus investir un kopeck dans ce pays de fous"?
Pas moi, j’ai augmenté ma position US. Mes seules actions européennes restantes sont dans le fonds I&E Europe small et mid de William Higgons, celui là je n’y touche pas, c’est sacré !
Je suis très confiant dans la reprise à moyen long terme de l’économie US, une fois que le choc récessif aura été encaissé. C’est juste un mauvais moment à passer.
Alors, certes, des constructeurs, comme Apple, souffriront un peu, mais ça les forcera à faire de l’intégration verticale, et au final ils se rendront compte que ce sera peut être même plus économique au bout de quelques années que de faire venir des marchandises des quatre coins du monde (et plus écologique aussi, en fait Trump c’est un vert).
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quid de la dévaluation du dollar par rapport à l’euro qui va accentuer la baisse des actions US non hedgées ? pensez vous que cette dévaluation pourrait durer sur le long terme ? je suis curieuse de savoir ce que font/pensent ceux qui ont investi dans des actions /ETF US non couvert(e)s pour le taux de change
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Une "dévaluation" du dollar entraîne aussi mécaniquement une hausse du résultat des groupes cotés en dollar aux Etats-Unis mais qui réalisent des profits à l’étranger en zone non dollar. Donc ce n’est pas juste une simple conversion de bourse qui donne l’effet d’une dévaluation, il y a beaucoup d’effets indirects compensatoires, selon les cas évidemment.
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Prévoir l’évolution des taux de change futurs me parait impossible honnêtement. Tout au plus peut on se dire qu’il n’y aura pas de différentiel délirant entre les 2 monnaies et que ça variera peut-être de +/-50% disons.
Je pense que ce n’est rien à côté du boum économique que vivront les Etats-Unis, j’ai l’impression qu’on va vivre une période de grosse croissance là bas (réduction drastique des dépenses publiques + tribut reçu des vassaux + réindustrialisation du pays).
Ca va être atomique.
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koldoun, le 14/04/2025 a écrit :
Cela pourrait être intéressant de faire un petit sondage sur le forum pour voir quelles proportions de membres ont décidé, je vous cite, "ne plus investir un kopeck dans ce pays de fous"?
Je réduis la part des US de 30% environ, non par jugement moral ou politique que je distingue de l’investissement, mais parce que je pense que les convulsions actuelles sont le signe visible d’un déclin américain entamé depuis longtemps et devenu irréversible aujourd’hui. La scène va bien davantage être dominée par la Chine, l’Inde et le Sud-est asiatique désormais. Je pense que Trump a surestimé la force américaine, beaucoup plus tributaire du reste du monde qu’il ne semblait l’imaginer. L’Inde est assez chère il est vrai mais la Chine non. La Chine vient de mettre au point un ordinateur quantique (puce Zuchongzhi 3.0) appliqué à l’IA et sa domination technologique sur les US devient de plus en plus crédible de jour en jour. Quant à l’Europe, faut-il partager l’optimisme -rare chez lui- de Nicolas Baverez qui voit une chance pour elle dans la conjoncture actuelle de faire valoir une économie équilibrée, assortie à un système libéral et non-autoritaire ? J’aimerais être convaincue mais rien n’est gagné sauf vigoureuse et durable prise de conscience des réformes à faire. Je conserve, en Europe, surtout banques et armement (Rheinmetall, Exosens, Hensoldt,Exail et Saab sans les augmenter). Par ailleurs, je réduis aussi la part des ETF généralistes au profit des titres vifs ou des ETF "intelligents". J’augmente donc le poids de l’Asie et, depuis assez longtemps, celui de l’or malgré son niveau élevé.
Dernière modification par Lise (15/04/2025 07h31)
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Personnellement je reste bullish sur les US. En tout cas sur le Fortune 500 qui a une dominance mondiale.
La consommation US reste très solide avec un taux de chômage à des niveaux historiquement bas. C’est presque un souci pour l’inflation, surtout conjugué à l’arrêt de l’immigration (+ les 100k déportations qui sont projetées en 2025). La réduction du nombre de fonctionnaires devrait aider à maintenir le chômage à un taux neutre pour l’inflation.
Ensuite, les Fortunes 500 vont aussi bénéficier de la baisse du dollar. C’est 10% de revenu en plus au T1 sans rien faire.
Quant au risque sur la dette à 10ans, en particulier la part qui arrive a échéance en 2026 ($6.15 trillion). Son coût risque de fortement augmenter. Mais avec le "tribu" de 10% à l’import qui risque de rester, combiné aux baisses des dépenses, ça pourrait compenser. Et au pire, ils continueront d’augmenter le plafond de la dette. Y aura toujours des acheteurs.
Personnellement ma seule inquiétude c’est le ralentissement des investissements du au manque de visibilité et de stabilité de la politique de Trump.
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koldoun, le 14/04/2025 a écrit :
Cela pourrait être intéressant de faire un petit sondage sur le forum pour voir quelles proportions de membres ont décidé, je vous cite, "ne plus investir un kopeck dans ce pays de fous"?
Toujours cet adjectif, "fou". Il y a pourtant une méthode à cette folie : p.53 Portefeuille de titres vifs, or physique et valeurs exotiques de Doubletrouble
Je n’ai jamais eu beaucoup d’estime pour les Etats-Unis, et historiquement mon portefeuille ne comportait pas d’actions américaines, mais cette fois-ci, je suis finalement d’accord avec Buffett :
L’Inde en puissance dominante ? Soyons sérieux L’Europe n’a ni les moyens financiers, ni militaires de préserver la mondialisation si les États-Unis y renoncent ; quant à la Chine, malgré sa belle performance au contre-la-montre, elle ne peut réalistement toujours pas projeter ses forces navales au delà de la première chaîne d’îles … Le système de "village global" dans lequel nous vivons depuis la fin des années 1980 ne peut pas survivre sans l’implication active des États-Unis.
On pourrait résumer la politique américaine actuelle à pousser les autres dans la boue en faisant attention aux éclaboussures, pour avoir le maillot le moins sale du panier à linge à la fin du match. Quand on a la stature d’un quarterback, c’est suffisamment simple pour marcher.
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JemappelleArnaud a écrit :
Personnellement je reste bullish sur les US. En tout cas sur le Fortune 500 qui a une dominance mondiale.
…
Personnellement ma seule inquiétude c’est le ralentissement des investissements du au manque de visibilité et de stabilité de la politique de Trump.
En effet.
Trump n’est pas éternel et les bons fondamentaux [économiques] des USA sont toujours là (puissance militaire, financière, énergétique, technologique…), tous comme les mauvais fondamentaux [économiques] européens (gouvernance hétérogène, dépendance des ressources, contraintes règlementaires, démographie, retard technologique…) et chinois (démographie, attractivité internationale…) sont toujours là également.
Il y a la dette aux USA qui est un sujet, mais ils ont de la croissance.
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L’histoire ne se repète pas et on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve: les Etats-Unis ne représentent que 15% du commerce mondial, grandeur passée ne signifie pas grandeur future. Le pays ne fait plus rêver: crises morale, intellectuelle, politique et donc un jour ou l’autre économique. Le dollar, monnaie internationale, a certes des avantages pour les US mais aussi quelques inconvénients majeurs : voir par exemple le paradoxe de TRIFFIN. Les Etats-Unis vivent à crédit ce qui signfie qu’ils sont aussi dépendants de leurs créanciers. La montée en puissance de l’Inde, dans un horizon d’une décennie, ou deux, semble inévitable; celui de la Chine ne pose plus question. Il faut regarder les choses en face.
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Lise a écrit :
les Etats-Unis ne représentent que 15% du commerce mondial
Certes, mais en quoi est-ce un problème si l’on retourne à l’ordre mondial Westphalien qui a précédé la mondialisation ? Qu’est-ce qui vous laisse croire que le commerce mondial peut continuer selon le modèle en vigueur depuis les années 1970 si les États-Unis n’assurent plus la sécurité et liberté de navigation pour tous les participants ? Par extension, les pays dont les économies sont dépendantes de la mondialisation ne sont-ils pas les plus vulnérables au changement de paradigme ? Sans la mondialisation, l’Inde n’aurait pas de pétrole et manquerait d’engrais, avec les famines que cela implique. Difficile de monter en puissance dans ces conditions. Un certain dynamisme démographique n’est positif que si l’on est en mesure de nourrir et rendre productive la population, sinon c’est simplement un facteur d’instabilité supplémentaire.
La mondialisation est un système très jeune et fragile.
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@Lise, c’est ce que dit T. Piketty "La réalité est que les Etats-Unis sont en train de perdre le contrôle du monde". Après, en tant que petit investisseur, est-ce une raison pour se détourner du marché US? Il y a bien longtemps que l’empire colonial français a disparu, ce n’est pas une raison pour bouder le CAC 40.
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Lise a écrit :
les Etats-Unis ne représentent que 15% du commerce mondial, grandeur passée ne signifie pas grandeur future. Le pays ne fait plus rêver: crises morale, intellectuelle, politique et donc un jour ou l’autre économique…
Je crois qu’il faut faire attention à vos biais de perception (nous en avons tous !).
Mais là, le nez collé dans les actualités, avec le bruit ambiant, on peut facilement perdre le sens des réalités.
Les États-Unis continuent évidemment de faire rêver, leur culture est partout, au fin fond de l’Asie comme dans les terres perdues de l’Afrique. Les Chinois portent des jeans, Apple a fait ses choux gras dans ce pays. Nike, Coca Cola, Hollywood, Mc Do, Wall Street… La planète entière se nourrit toujours de la culture américaine et il ne me semble pas voir le moindre signe sérieux de la fin de cette hégémonie. Jusqu’à aujourd’hui et preuve du contraire, les grands investisseurs ont aussi toujours le rêve américain en tête : Quels sont les pays les plus attractifs pour les investissements directs étrange
Actuellement, on ne lit et ne voit que Trump, on évoque une instabilité, mais il faut prendre un peu de hauteur. Les États-Unis, même si on estime que leurs institutions sont largement perfectibles, n’ont-ils pas un niveau de démocratie supérieur à la Chine, l’Inde, la Russie ou l’Arabie saoudite ?
Soyons honnêtes, même avec les frasques du président américain, il n’y a pas beaucoup d’autres puissances mondiales qui inspirent davantage confiance et dont la stabilité politique et morale semble irréprochable au point d’effacer le rêve (entrepreneurial ou autre) américain avec tous ses défauts, mais aussi toute sa puissance de frappe. Franchement, si on veut jouer les moralisateurs, ça va être compliqué de trouver des partenaires "moins pires" que les USA.
Pour ma part, je ne vois aucun changement de paradigme se dessiner. Il peut certes y avoir des ajustements, des rééquilibrages, mais, je trouve que tout ce bruit autour de Trump est presque un « non-événement » au regard de l’histoire (certes courte) de ce pays qui, depuis presque un demi-siècle, a de toute façon placé des acteurs de cinéma à sa tête pour présider à ses destinées.
À notre échelle hexagonale et probablement à l’échelle européenne, le plus plausible est que nous soyons finalement bien incapable de faire sans les États-Unis malgré tout un tas de bonnes résolutions, donc on finira sûrement par ramper.
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Poulard a écrit :
Les États-Unis continuent évidemment de faire rêver, leur culture est partout, au fin fond de l’Asie comme dans les terres perdues de l’Afrique. Les Chinois portent des jeans, Apple a fait ses choux gras dans ce pays. Nike, Coca Cola, Hollywood, Mc Do, Wall Street… La planète entière se nourrit toujours de la culture américaine et il ne me semble pas voir le moindre signe sérieux de la fin de cette hégémonie.
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Il faut aussi faire attention au biais qui consiste à penser que ce qui a été sera toujours (voir Héraclite que je citais).Il ne s’agit évidemment pas de dire que les Etats-Unis vont devenir une puissance secondaire, ce qui serait absurde, mais que leur déclin est sans doute entamé et que l’histoire se jouera de plus en plus ailleurs."Jusqu’à présent" écrivez-vous vous même…Jusqu’à présent, oui, mais nous essayons de songer à l’avenir. Il ne faudrait pas non plus confondre la culture américaine avec le volume de jeans vendus ou de coca bus dans le monde. Il y a de moins en moins de grands écrivains américains et les universités américaines, même les plus prestigieuses, ont perdu un peu de de leur aura. Lisez Philipe Roth par exemple.Trump est sans doute la conséquence assez rationnelle de ce déclin et de la volonté de réaffirmer la force de l’industrie américaine et de l’empire américain. On a besoin d’affirmer sa force quand on la perd, pas quand on la possède pleinement. Il ne s’agit de ma part ni d’antiaméricanisme, ni de jugement moralisateur: la morale n’a rien à faire ici. Quant à la mondialisation, pourquoi voulez-vous qu’elle disparaisse totalement si les EU perdent un peu de leur pouvoir? Ses bienfaits sont trop évidents. J’espère qu’avec une Amérique un peu moins hégémonique, elle poursuivra assi bien son chemin.
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