Débat sur la valorisation boursière de Tesla : analyse des fondamentaux financiers, de l'influence d'Elon Musk, des défis technologiques et de la concurrence croissante
Cette discussion, s'étalant sur plusieurs années (de 2013 à 2025), analyse en profondeur l'entreprise Tesla, son action et son dirigeant Elon Musk. Dès le début, les participants s'interrogent sur la valorisation boursière spectaculaire de Tesla, souvent jugée déconnectée de ses fondamentaux financiers. Des doutes sur une potentielle surévaluation sont exprimés dès 2013, certains qualifiant déjà Tesla de "story stock", où la narration et les promesses futures l'emportent sur les chiffres actuels. La performance boursière exceptionnelle, notamment la hausse de 400 % en un an mentionnée initialement, alimente ce débat central tout au long de la discussion.
La figure d'Elon Musk est omniprésente et polarise les opinions : tantôt perçu comme un visionnaire révolutionnaire (comparé à Henry Ford ou Thomas Edison), tantôt critiqué pour sa communication jugée erratique, ses promesses non tenues (conduite autonome niveau 5, robotaxis) et ses démêlés avec la SEC (notamment l'affaire "funding secured"). Son influence sur le cours de l'action et sur la perception de l'entreprise est constamment soulignée. Le débat porte également sur l'avantage technologique réel de Tesla, notamment concernant les batteries (où le rôle de Panasonic est questionné), le logiciel embarqué et l'Autopilot. Des critiques, notamment formulées par PoliticalAnimal, remettent en cause l'impact écologique positif des véhicules Tesla comparé à d'autres modèles électriques comme la Renault Zoé ou la Nissan Leaf, en se basant sur l'analyse du cycle de vie.
Les défis financiers et industriels de Tesla sont un thème récurrent. Les participants soulignent l'absence de rentabilité constante sur le cœur de métier (vente de voitures), la dépendance aux crédits réglementaires (ZEV credits) pour afficher des profits trimestriels, le cash burn important et l'endettement. Les difficultés de production (le "production hell" du Model 3), les problèmes de qualité et de fiabilité rapportés par des études (JD Power, Consumer Reports) ou des témoignages d'utilisateurs (daviwan), ainsi que les problèmes liés à SolarCity (incendies de panneaux solaires, procès Walmart) sont fréquemment évoqués. La capacité de Tesla à financer sa croissance via des levées de fonds successives, profitant de sa haute valorisation, est notée comme un avantage concurrentiel paradoxal.
La dynamique du marché autour de l'action Tesla est décrite comme relevant du "cult stock", alimentée par un fort engouement médiatique et l'enthousiasme des investisseurs particuliers, parfois déconnecté des analyses fondamentales. L'intense activité des vendeurs à découvert (short sellers) est largement discutée, avec des témoignages de participants ayant adopté cette stratégie (Mestra, oliv21, PoliticalAnimal) et des débats sur les risques et les justifications de telles positions face à une action très volatile et soutenue par une forte conviction haussière chez d'autres. La concurrence croissante des constructeurs traditionnels (Volkswagen, Mercedes, BMW, Renault) et des nouveaux acteurs (BYD, Nio, Xpeng) est de plus en plus mentionnée vers la fin de la discussion, avec des chiffres montrant une érosion des parts de marché de Tesla dans certaines régions comme l'Europe, contrastant avec les projections de croissance exponentielle nécessaires pour justifier la valorisation. Les avis divergents des analystes financiers reflètent cette tension entre la narration et les fondamentaux.
Mots-clés : Tesla, Valorisation boursière, Elon Musk, Véhicule électrique, Rentabilité, Concurrence, Short selling