Pour l’avoir réalisé plusieurs fois dans les quelques années passées, ce n’est pas un si grand souci mais cela nécessite d’être méthodique et organisé.
Au préalable, il vous faudra établir par vous-même le DPE du bien concerné.
Je recommande de réaliser des devis chez deux ou trois diagnostiqueurs du coin dotés d’un bon retour (cf avis sérieux sur le Net).
Au final, choisir le moins cher puisque le cahier des charges pour un bien donné est le même, dès lors que vous avez communiqué toutes les informations nécessaires au stade du devis.
Ensuite, contactez un/des notaire(s) afin de savoir s’ils sont ouverts à ce que vous leur présentiez un acheteur pour votre bien sans que vous ne leur ayez confié la vente du bien via un mandat en bonne et due forme.
Mon office familial - pourtant compétent et de confiance - ne souhaitant pas s’asseoir sur les horaires de négociation commercial, a préféré me fermer la porte (en fait, me l’entrouvrir sous forme d’honoraires réduits), ce qui m’a conduit à les court-circuiter pour les actes concernés.
L’idée ici est de diminuer les frais de manière drastique tant pour l’acheteur et/ou le vendeur car des honoraires de 10k sur un bien affiché à 200k ont pour effet soit de renchérit le coût du bien de 5% pour l’acheteur, soit de réduire le montant reçu de la vente dans des proportions quasi-équivalentes pour le vendeur.
Tout le monde étant gagnant sauf le notaire, il faut s’assurer de cela en amont de la vente.
Vient le stade de la mise en vente à proprement parler et la première question qui se pose est le média à choisir.
A titre personnel, je n’ai choisi d’utiliser pour chaque transaction que les seuls services du Bon Coin et aucun autre site annexe.
La première raison réside dans le fait que cela permet de concentrer son énergie sur un seul canal.
Ensuite, la mise en ligne simple sans option ou fioriture est gratuite et suffit amplement.
Enfin, Le Bon Coin a le mérite d’être un canal très utilisé pour l’immobilier et se suffit presque à lui-même tant le public touché est large.
Une étape importante à ne pas négliger : les photos.
Pas besoin pour cela d’être professionnel ou d’avoir du matériel professionnel : un simple smartphone suffit. Il faut néanmoins optimiser vos clichés et proposer des vues de l’extérieur et de l’intérieur avec des angles clairs et dégagés permettant de mettre en valeur les pièces ou la vue d’ensemble.
Bien entendu, vous aurez au préalable rangé, nettoyé et mis en lumière (attention au moment de la journée choisi qui doit être idéalement une heure lumineuse mais sans soleil direct non plus qui pourrait éblouir les photos) ce que vous vous proposez de prendre en photo.
Une fois les photos faites, il faut passer à la rédaction de l’annonce à proprement parler. Le titre a son importance et se doit être concis et précis en indiquant le type de bien, sa surface et le quartier concerné.
Le corps de l’annonce doit être complet et organisé en allant du plus général au plus particulier. Afin de vous prémunir du démarchage, je vous conseille de positionner en haut et bas de l’annonce un encart indiquant : "Professionnels de l’immobilier (et autres marchands de bien, si vous souhaitez exclure cette population), s’abstenir".
Le descriptif doit être précis et ne rien omettre sur les surfaces, le DPE, le nombre de pièces, les dépendances éventuelles, le montant de l’impôt foncier et, si copropriété, le montant des appels de charge et les éventuelles résolutions susceptibles d’impacter l’acheteur (procédures en cours, projets de résolutions futures, etc).
Enfin, vous indiquerez les conditions de vente en fin d’annonce = de gré à gré sans intermédiaire et les règles que vous souhaitez voir être suivies comme : contact par mail d’abord, suivi d’un entretien téléphonique et visite uniquement aux personnes en possession d’une simulation de financement ou de capacité de remboursement en accord avec le prix du bien vendu (mes critères personnels, que vous pouvez adapter à l’envie).
Bien sûr, le tout doit être rédigé en bon français et de manière aérée (ce que n’est pas ce pavé, j’en suis conscient et désolé à la fois !).
Un rapide aparté quant au prix de vente proposé : si vous souhaitez vendre votre bien rapidement sans devoir perdre votre temps en échanges mail/tel ou en visite(s) inutiles, je vous conseille - outre les règles relatives à la vente exposées supra - de fixer un prix de vente réaliste, conforme au marché, tout en vous laissant une légère marge de négociation non exagérée (de 5 à 10% selon le bien et le marché local).
Un acheteur intéressé et au fait des spécificités de l’immobilier dans votre coin saura vite reconnaître l’honnêteté de votre offre et entamera avec des démarches franches dans l’espoir de conclure rapidement l’acquisition.
Si toutes les règles préalables sont respectées, une fois l’annonce mise en ligne et sauf à vendre un bien ultra-spécifique dans un coin improbable, vous devriez crouler sous les demandes (par mail donc si vous avez suivi ma recommandation plus haut).
Dans les cas que j’ai eu à gérer (2 appartements, 2 maisons), j’ai du mettre l’annonce en pause au bout de quelques heures car j’avais plusieurs dizaines de contact et d’intérêt. Il faut en effet vous dire que beaucoup d’acheteurs ont des alertes qui leur permettent d’être très réactifs quand un nouveau bien est proposé sur le marché.
A ce stade, ce sont vos propres critères - dont un peu de feeling - qui vous permettront de séparer le bon grain de l’ivraie et de répondre soit à tous soit à certain(e)s seulement. Personnellement, j’ai choisi cette dernière solution en ne poursuivant l’échange qu’avec les marques d’intérêt prononcées, argumentées et étayées (fourniture d’éléments bancaires ou de courtier en vue d’un financement) et laissant de côté les autres avec un rapide copier-coller du type ’message d’attente’.
Ensuite, il vous faudra convenir des horaires de visite.
Là aussi, ma recommandation est de fixer vos règles avec une légère flexibilité car un acheteur réellement intéressé saura souvent se rendre disponible si votre bien l’intéresse vraiment.
Personnellement, j’avais réservé un après-midi et une matinée pour les visites et garnissait les créneaux au fur et à mesure en laissant 1/2h a minima par visite afin que chaque acheteur se sente considéré, ait tous les éléments nécessaires pour déterminer s’il souhaite faire une offre ou non (je les laissais consulter un dossier papier comprenant notamment tout le DPE, la copie de la dernière TF, les éléments de copropriété si nécessaire, etc).
Ce temps assez long vous permet aussi de creuser par un questionnement précis le profil et la motivation de chaque acheteur afin de savoir - en cas d’offre sur le bien - si vous allez sélectionner leur offre ou non. Ne manquez pas de le faire, c’est un élément indispensable à la prise de décision évoquée ci-dessous !
Car voilà le but de tout ceci : que l’on vous communique des offres d’achat ferme, idéalement au prix demandé.
Si toutes les étapes ci-dessus ont été respectées, il serait étonnant que vous n’ayez pas en retour plusieurs offres dont certaines potentiellement au prix. Si tel est le cas, des règles sont à respecter (que je vous laisse consulter par ailleurs). Si tel n’est pas le cas, vous pourrez toujours faire une contre-offre au profil le plus intéressant et/ou à l’offre la plus proche du prix attendu.
Une fois un accord trouvé avec un acheteur que vous avez sélectionné ou accepté, ne reste plus qu’à prendre rdv chez le notaire préalablement démarché afin de formaliser la signature d’un compromis de vente.
A ce stade, vous avez fait l’essentiel et le reste n’est qu’écritures et signatures 
Cette méthode est sans doute encore perfectible mais elle m’a permis de vendre sur plusieurs années 4 biens, en l’espace de quelques jours et sans mauvaise surprise ni engagement exceptionnel.
A disposition pour toute précision ultérieure.
Dernière modification par Kiwiste (05/04/2025 17h40)