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#1 03/04/2025 14h06

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 Hall of Fame 

INTJ

Ceux qui s’intéressent à la bourse internationale connaissent certainement le géant canadien Constellation Software.

C’est une entreprise qui verse un dividende très faible, préférant réinvestir massivement ses profits pour acquérir des dizaines de sociétés de logiciels informatiques chaque année. Elle en posséderait aujourd’hui environ 900, gérées de manière très décentralisée.

La mécanique est bien huilée, une stratégie éprouvée qui séduit les investisseurs. Constellation pèse environ 100 Md$ canadiens et affiche une valorisation exigeante, avec un PER prévisionnel autour de 34.

En Europe, on trouve des entreprises au modèle comparable, notamment la britannique Halma Plc, plus petite avec une capitalisation d’environ 10 Md£.

Halma détient une cinquantaine de sociétés organisées autour de trois pôles (santé, sécurité, environnement & analyse) et poursuit activement sa politique d’acquisitions. Son site web invite même les entreprises cibles potentielles à se manifester si elles remplissent les critères. La société rachetée conserve une certaine autonomie tout en bénéficiant des ressources de la holding, notamment pour son développement international.

La croissance du résultat opérationnel est remarquablement régulière :



Cependant, en bourse, après une belle envolée jusqu’en 2022, le cours stagne davantage :



Quelques différences clés avec Constellation :
1) Halma est davantage positionnée sur le "matériel" (secteurs potentiellement plus complexes) que Constellation sur le "logiciel" (plus homogène/scalable).
2) Halma peut céder des entreprises si elles ne correspondent plus à ses critères stratégiques, tandis que Constellation a une politique de conservation à très long terme ("buy and hold forever").
3) L’autonomie accordée aux sociétés rachetées semble moins grande chez Halma (plus d’intégration).
4) Performance boursière depuis 2022 : nette surperformance de Constellation face à une stagnation relative d’Halma.
5) Valorisation : Halma se paie moins cher, avec un PER prévisionnel d’environ 26 contre 34 pour Constellation.

Résumé : Constellation bénéficie d’un secteur porteur et d’une mécanique d’acquisition très efficace et scalable, mais cela se reflète dans une valorisation boursière plus élevée. Halma, bien que performante opérationnellement, semble moins favorite du marché actuellement et est plus abordable.

Dans ce tableau conceptuel :



Halma serait effectivement plutôt dans la case "Platform", aux côtés du suédois Lifco.

LA DIFFICULTÉ COMMUNE

Un défi pour ce type de modèle est l’environnement actuel : avec l’afflux de capitaux dans le private equity, il devient plus difficile de réaliser des acquisitions de petites entreprises de niche à des prix créateurs de valeur (relutifs), même pour ces acteurs établis.

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À surveiller si les turbulences de marché actuelles ou futures ramenaient ces belles entreprises vers des niveaux de valorisation plus attractifs.

Mots-clés : constellation software, halma, santé

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