Développer sa réserve cognitive pour lutter contre Alzheimer et les maladies dégénératives

InvestisseurHeureux, le 13/03/2025 a écrit :

La quarantaine bien avancée (et avec des exemples d’Alzheimer de plus en plus nombreux parmi les connaissances que fréquentaient mes parents), je suis plus attentif à tout ça. (…)
Et vous, avez-vous mis en place ou réfléchi à une hygiène de vie pour développer et/ou maintenir votre réserve cognitive ?

A priori la nutrition et le cadre de vie, style de vie jouent un rôle énorme par rapport à la prévention d’Alzheimer, probablement bien plus que tous les exercices intellectuels cités plus haut, notamment ce qui peut jouer énormément dans le style de vie, c’est le stress, réfléchir c’est bien et même utile, mais comme nous ne sommes pas des robots ou des IA, c’est en général chargé d’une émotion, elle peut être positive, négative ou assez neutre, décontractée, si la façon de réfléchir génère beaucoup de stress (ça peut arriver) alors ça peut être plus négatif que positif.
En dehors de la nutrition, je fais assez attention à ça, à l’état dans lequel je suis quand je réfléchis, si ça perd trop dans le stress, j’essaie de calmer la chose, éventuellement faire une pause et reprendre ça sous un autre angle, je suis fier des fois où j’ai été capable de réfléchir sans être stressé face à des situations a priori stressantes pour la plupart des gens, par contre je ne suis pas du tout fier voire je m’en veux (mais à quoi bon, on n’a pas toujours le contrôle sur tout) quand je réfléchis de manière stressée alors qu’objectivement je pourrais prendre la chose autrement, donc j’essaie de le corriger, pour le bien-être de mes neurones justement. Sachant que le stress (surtout prolongé, psychique) peut littéralement détruire des neurones (et même si il y a des décennies on nous disait qu’ils ne peuvent pas se reproduire à l’âge adulte, donc toute perte serait définitive, on a vu ensuite que c’est faux, ils peuvent se reproduire dans certaines conditions, il n’en reste pas moins que le rythme de récupération ou production de nouveaux neurones est incertain et souvent plus lent que la perte occasionnée à l’âge adulte par des épisodes de stress divers), donc pour notre propre préservation, c’est important qu’on soit globalement peu stressé.
En cherchant vite fait, c’est clairement un facteur :
"Dans la maladie d’Alzheimer, le stress accélère l’apparition des plaques amyloïdes et aggrave les troubles cognitifs." ou encore "L’hippocampe, impliqué dans la mémoire, est très sensible au stress chronique. Il fait aussi partie des premières zones touchées par la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont montré que les altérations cellulaires et moléculaires causées par un stress prolongé ressemblent à celles observées dans cette pathologie"

Donc dès lors qu’on se déprécie (certains sont très forts pour s’auto-flageller, ce qui est une forme de stress) lors d’une réflexion, ou qu’on aborde une réflexion en étant trop tendu, je pense qu’il faut en être conscient et corriger le tir rapidement.
Pour ce qui est de la nutrition, certains nutriments sont vraiment essentiels pour préserver les neurones, et beaucoup de gens ne font pas leur "devoir" à ce sujet, étant souvent déficient en ces nutriments qui aident à protéger les neurones ou encore la myéline (gaine protectrice des neurones), également on sait maintenant que certains nutriments favorisent la BDNF, ce qui permet la croissance et meilleure préservation des neurones existants voire même reproduction de neurones (ce qu’on nous disait impossible pendant des décennies, y compris dans mes livres d’école en 1ère S ou terminale D, biologie).
Je ne vais pas faire ici la liste de nutriments auxquels je pense pour la prévention d’Alzheimer et des maladies dégénératives neuronales en général ainsi que pour le bien-être du cerveau ou des neurones en général, sauf si ça intéresse quelqu’un.

Donc pour résumer : nutrition et contrôle du stress en général, réflexions comme stimulations c’est bien, mais ça doit être fait correctement (dans le bon état psychologique), et avec ça a priori on est bon, pas de quoi s’inquiéter outre mesure pour Alzheimer ou autre maladie neuronale dégénérative

Igad a écrit :

Cartons jaunes sur les bienfaits du café et des complément alimentaires car il n’y a pour l’instant pas de consensus scientifique sur ces points. C’est vrai que c’est modéré avec les intervenants sur le plateau mais pourquoi l’avoir laissé dans le document ?

Mais surtout , j’ai sursauté sur ma chaise en voyant que  l’introduction donnait encore de la visibilité à l’arnaqueur athlète du cerveau / champion du monde de "lecture rapide". Si ce n’était pas une recommandation de Bernard2K, je me serai arrêté la.

J’ai regardé aussi en replay et trouvé cette émission très intéressante, sans pour autant trop de surprises par rapport à ce qui est établi en général en terme de bonne alimentation pour le corps.

Assez d’accord avec vous sur cette histoire de lecture rapide, mais par contre pas d’ accord sur votre carton jaune pour les bienfaits du café. Autant une surdose de café est probablement néfaste pour l’organisme (comme d’ailleurs tous les excès), autant 3 ou 4 expressos par jour est je pense très bon pour l’organisme, en tout état de cause il n’y a pas non plus de consensus scientifique qui le dément.

Pourtant j’ai déjà vu des études qui prouvaient que 3 à 5 tasses par jours étaient bénéfiques pour des maladies neuro dégénératives comme alzheimer.
Exemple (avec les sources en fin d’article) :
Boire du café a un effet protecteur sur le cerveau - Fondation Alzheimer

L’IA pourrait bien être encore un piège à réserve cognitive :

The Impact of Generative AI on Critical Thinking: Self-Reported Reductions in Cognitive Effort and Confidence Effects From a Survey of Knowledge Workers

L’IA change la nature du travail critique : l’effort se déplace de la recherche ou création initiale vers la vérification des informations fournies par l’IA, l’intégration de ses réponses dans le travail final, et la supervision générale du processus assisté par l’IA.

Pour éviter une dépendance excessive et la perte de compétences, les futurs outils d’IA devraient être conçus pour encourager et soutenir activement la pensée critique des utilisateurs, en les aidant à rester vigilants, motivés et capables de l’exercer.

On y croit !

C’est sûr que l’histoire à montrer qu’on peut tout à faire confiance aux GAFAM quand il s’agit de préserver nos capacités mentales et limiter nos temps d’écran…

Et aussi : Teachers warn AI is impacting students’ critical thinking

Comme d’habitude, tout est dans la manière d’utiliser l’outil :

Between the lines: That doesn’t mean AI has no place in schools. If used correctly, AI systems have the potential to act as tutors for kids who need extra help with schoolwork, Denise Pope, a senior lecturer at Stanford’s School of Education, told Axios.

Mais l’XP a montré que la manière d’utiliser la TV et/ou le smartphone était le + souvent de s’abrutir devant, que de s’émanciper intellectuellement (et pour cause, tout est conçu pour capter notre temps de cerveau disponible, cf. La guerre de l’attention).