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Développer sa réserve cognitive pour lutter contre Alzheimer et les maladies dégénératives

Développement et maintien de la réserve cognitive : une stratégie clé contre les maladies neurodégénératives

Cette discussion, initiée par InvestisseurHeureux, porte sur l'importance de développer et de maintenir sa réserve cognitive pour lutter contre les maladies neurodégénératives, notamment la maladie d'Alzheimer. Le concept de réserve cognitive est présenté comme la capacité du cerveau à maintenir son fonctionnement malgré les lésions ou le vieillissement, grâce à la plasticité neuronale. Les membres comparent cette réserve à la condition physique, soulignant que les deux nécessitent un entretien régulier, mais que le cerveau ne peut pas être "surentraîné" de la même manière que le corps.

Les participants explorent diverses activités favorisant la réserve cognitive, telles que le travail stimulant, l'apprentissage de langues étrangères, la danse, les jeux de stratégie, la lecture, l'écriture, les activités créatives, la pratique d'un instrument de musique, et les interactions sociales. À l'inverse, les activités passives comme regarder la télévision ou des vidéos courtes sont considérées comme peu bénéfiques, voire néfastes. La discussion met en évidence un consensus sur le fait que la stimulation intellectuelle variée et régulière est essentielle. Bernard2K insiste sur l'importance d'un mode de vie protecteur global, incluant l'exercice physique, le régime méditerranéen (et le régime MIND, spécifiquement conçu pour le cerveau), et la réduction du stress et de la pollution.

Plusieurs membres, dont Lollip, partagent des informations complémentaires issues de lectures et de recherches personnelles, notamment sur les facteurs de risque génétiques (génotype APOE) et les premières manifestations de la maladie d'Alzheimer (altération de l'odorat). Lollip souligne également l'absence actuelle de remède, mais mentionne des pistes prometteuses, comme l'élimination des troubles métaboliques et une bonne hygiène dentaire. Yg75 partage son expérience personnelle de déclin cognitif lié à l'âge et ses stratégies pour y faire face, insistant sur l'importance de se fixer des objectifs, de maintenir une bonne santé physique et un cercle social, et de stimuler son intellect. InvestisseurHeureux met en lumière des études soulignant l'importance cruciale de la préservation de l'audition et du maintien des liens sociaux pour réduire le risque de démence.

Poulard exprime une opinion légèrement divergente, estimant que les recommandations générales sont largement connues et que la véritable difficulté réside dans la rigueur et la constance de leur application, sans pour autant sacrifier la joie de vivre. Il souligne également le caractère aléatoire de la santé, même avec une hygiène de vie irréprochable. Bernard2K conteste cette vision, arguant que la connaissance ne garantit pas l'action et que le mode de vie protecteur, s'il est bien conçu, peut être à la fois sain et agréable. Il critique également la focalisation excessive sur les statines pour réduire le cholestérol, préférant mettre en avant les bénéfices prouvés du régime méditerranéen. La discussion aborde aussi l'importance de la prévention et de la consultation de spécialistes en cas de doute, comme l'illustrent les témoignages de Barns et koldoun.

La discussion se termine par des échanges sur l'importance du jeûne intermittent (évoqué par Poulard et JeromeLMNP), du microbiote (mentionné par JeromeLMNP et Bernard2K), et de la stimulation cognitive continue, y compris par la musique (carpediem). Flower apporte un éclairage intéressant en comparant le développement cognitif de l'enfant et le maintien des capacités cognitives chez les personnes âgées, soulignant l'importance de la zone proximale de développement. Bernard2K recommande une émission télévisée sur les liens entre alimentation et santé cérébrale, ce qui est appuyé par bed43fr.

Mots-clés : réserve cognitive, Alzheimer, mode de vie protecteur, prévention, régime méditerranéen, stimulation cognitive, liens sociaux.


Favoris 1    4    #1 13/03/2025 16h21

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INTJ

LA RESERVE COGNITIVE VS LA CONDITION PHYSIQUE

Avec l’accroissement de la sédentarité, de l’obésité, des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type II, nous sommes de plus en plus sensibilisés à l’importance d’être aussi actif que possible :
- marcher au moins 30 min par jour ou au moins 7000 pas,
- faire des exercices quotidiens de mobilité, de gainage,
- utiliser le vélo ou ses pieds plutôt que la voiture ou la trotinette électrique,
- être moins souvent assis, se lever régulièrement de sa chaise…

EN RÉSUMÉ : bouger le plus fréquemment possible, et de préférence tout au long de la journée.

Mais on parle moins du cerveau, alors que nous connaissons tous des proches atteints d’Alzheimer, qui semble être la maladie moderne des pays occidentaux avec les cancers et le mal de dos…

Pourtant, exactement comme notre corps, notre cerveau peut être vu dans une logique "use it or lose it" (= ce que t-u n’utilises pas, t-u le perds)

Et on pourrait faire un parallèle entre la "condition physique" (= force + mobilité + cardio) pour le corps et la "réserve cognitive" pour le cerveau.

La réserve cognitive est un concept qui désigne la capacité du cerveau à maintenir son fonctionnement face aux lésions ou au vieillissement, grâce à la plasticité neuronale acquise tout au long de la vie.

Qu’est-ce que la plasticité neuronale ? C’est la capacité du cerveau à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales (= de nouvelles routes pour l’information, + il y a de maillages routiers + le cerveau sera résilient).

Comme pour la condition physique, la réserve cognitive :
- se travaille et se développe, ou à l’inverse peut être négligée et s’amoindrir,
- se détériore avec le temps si on ne fait rien.

UNE DIFFERENCE

Il semble y avoir quand même une différence entre le corps et le cerveau : je peux surentraîner mon corps (en faisant 20 heures de musculation par semaine par exemple) alors que je ne peux pas surentraîner mon cerveau.

En effet, le surentraînement physique est lié à des processus biologiques précis : inflammation, micro-déchirures musculaires, etc. Ces mécanismes sont bien identifiés et mesurables.

Tandis que le cerveau possède une grande capacité de plasticité neuronale : il peut créer de nouvelles connexions et renforcer celles existantes en réponse à la stimulation.

Cependant, ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir de fatigue et surcharge mentale ; ou burnout ; ou des troubles du sommeil (quand on "réfléchit" trop !).

AMELIORER SA RESERVE COGNITIVE

Pour améliorer et maintenir sa réserve cognitive, c’est très simple, il faut faire des choses, réfléchir à des trucs et percevoir des stimuli variés !

SAUF QUE

Dans la vie de tous les jours, exactement comme pour le corps humain, tout est fait pour nous faciliter la vie afin que nous n’utilisions ni notre corps (voiture plutôt que marche à pied, couverts plutôt que doigts, chaussures plutôt que pieds, etc.) ni notre cerveau (télévision plutôt que livre, GPS plutôt que carte, calculatrice plutôt que calcul mental, clavier plutôt que crayon, etc.).

HIÉRARCHIE DES ACTIVITÉS POUR LA RÉSERVE COGNITIVE

Comme tout bon INTJ (quel est votre profil MBTI ?), je cherche à rationaliser et à trouver les activités ultimes, et certaines reviennent souvent :
- travailler si le travail est intéressant, varié et/ou avec des interactions sociales…
- apprendre une langue étrangère et la maintenir (mémoire, concentration, écrit, parlé, communication avec les autres)…
- pratiquer les danses de salon (proprioception, sociabilité, intelligence musicale)…
- marcher (idéalement pieds nus pour travailler la proprioception et "ressentir" avec ses pieds) dehors (stimuli extérieurs), s’orienter avec une carte…
- jouer aux échecs, au bridge, aux jeux de société…
- lire, écrire (avec un crayon et en soignant son orthographe, c’est encore mieux)…
- activités créatives comme la peinture, la poterie…
- jouer d’un instrument de musique
- faire des nouvelles choses, vivre de nouvelles expériences, voir de nouveaux environnements
- avoir des relations sociales intéressantes…

EN RÉSUMÉ : être le plus actif intellectuellement possible, avec des activités aussi variées et nouvelles que possible, avoir le plus de stimuli extérieurs possible

D’autres, à l’inverse, reviennent souvent comme exemples d’activités qui N’améliorent PAS la réserve cognitive :
- regarder la télévision, même si c’est un documentaire, et en plus vous êtes assis…
- regarder des vidéos courtes (TikTok, Reels, Shorts…), et en plus vous favorisez la cyphose avec la tête penchée en avant…
- jouer à des jeux vidéo simples et répétitifs…

EN RÉSUMÉ : toutes les activités passives.

Sachant que puisqu’avec le temps la réserve cognitive diminue, "stagner" revient à diminuer.

Pire, il y a même des activités qui vont "détériorer" votre réserve cognitive :
- consommation excessive d’informations négatives (actualités anxiogènes en continu)
- surconsommation d’alcool ou de drogues (altération des fonctions cognitives)
- tout ce qui est favorise un MANQUE de sommeil ou un sommeil PEU QUALITATIF

---

La quarantaine bien avancée (et avec des exemples d’Alzheimer de plus en plus nombreux parmi les connaissances que fréquentaient mes parents), je suis plus attentif à tout ça.

Mais s’il m’est assez aisé de me lancer dans de nouvelles activités, il m’est plus difficile de les maintenir sur à moyen terme (je me lasse vite !) et je concède avoir du mal à renoncer à certains outils de confort (accro au GPS et à Excel par exemple).

D’une certaine façon, je finis par me dire que "si c’est trop facile [= confortable], c’est pas bon signe…" ou encore "trop de confort tue !"

Et vous, avez-vous mis en place ou réfléchi à une hygiène de vie pour développer et/ou maintenir votre réserve cognitive ?

Mots-clés : alzheimer, cerveau, maladie dégénérative, réserve cognitive

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#2 13/03/2025 17h16

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Bonjour Philippe,

ce que vous soulignez est très intéressant et me semble très pertinent.

Un grand intellectuel aujourd’hui décédé a lui aussi expliqué comment rester jeune: Michel Serres .

Je vous invite maintenant à regarder cette vidéo de moins de 3 minutes et vous aurez le secret!

(C’est un extrait d’une interview plus longue qu’il a donnée en 1994 sur Radio Canada)

Le Secret de Jouvence

C’est toujours un grand plaisir pour moi de (re)voir cet homme avec son regard pétillant, plein de malice.

Bonne vidéo.
P

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1    #3 13/03/2025 23h46

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C’est amusant, je suis justement en train de finir le livre "Outlive", du Dr Peter Attia, dont le but est de prolonger l’espérance de vie - en bonne santé - de ses patients.
Pour cela, il combat les "4 Horsemen" : maladies cardio-vasculaires, cancer, maladies dégénératives (dont Alzheimer), et diabète de type 2.
De manière générale, sa thèse - argumentée de moultes études - est qu’avoir l’un est un facteur de risque pour les autres ; et vous pouvez lutter contre en prenant soin de votre sommeil, alimentation, santé mentale, et surtout grâce à l’activité physique.

Concernant Alzheimer en particulier, je me suis notée les points suivants :

- Un test génétique peut vous permettre de déterminer les variantes du génotype APOE que vous possédez. En résumé, la variante e2 diminue votre facteur de risque génétique de développer la maladie d’Alzheimer, la e3 est globalement neutre, la e4 augmente le risque.
(Cela reste des facteurs de risques et non des certitudes absolues, vous pouvez avoir deux e4 et ne pas développer la maladie.)

- Les neurones olfactifs sont parmi les premiers à être affectés par la maladie d’Alzheimer. (Ca peut être un premier signe faisant réaliser qu’il y a un problème.)

- Il n’y a aujourd’hui pas de remède.

- Il y a cependant des débuts de pistes qui, a priori, (…) peuvent diminuer les risques d’apparition de la maladie, ou la ralentir.
Par exemple : éliminer tout trouble du métabolisme que l’on peut avoir, en adoptant un régime Méditerranéen et en faisant du sport.
En ayant une hygiène dentaire irréprochable, car elle est liée à une bonne santé de manière générale.
Ou en faisant 4 séances de sauna par semaine (ça me va).
Et comme vous l’indiquez, développer une "réserve cognitive" : plus on a développé le réseau neuronal de notre cerveau, via l’éducation, l’expérience, en apprenant des langues étrangères ou un instrument de musique, plus on résistera au déclin cognitif. Je schématise : si on a développé plusieurs routes dans notre cerveau permettant d’aller de A à B, même si la maladie barre le passage sur plusieurs routes, notre cerveau utilisera les routes restantes, et on aura moins d’impact que si une seule route était disponible à la base.

- A l’inverse, il y a des facteurs aggravants, par exemple une perte d’audition (qui entraîne une diminution des interactions sociales avec autrui, et donc une moindre utilisation de son cerveau), ou la dépression.

Bon, la réserve cognitive n’est qu’un petit morceau de ce message donc j’espère ne pas être trop hors sujet, mais je pense que ce sont des éléments intéressants smile

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2    #4 14/03/2025 08h24

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Sujet très intéressant ! Quelques remarques :

- Développer sa réserve cognitive est nécessaire mais pas suffisant ; ce sujet ne peut pas être dissocié de l’ensemble du mode vie protecteur. Si l’on développe sa réserve cognitive en se gavant de malbouffe et en ne faisant aucun effort physique, la santé du cerveau ne va pas durer très longtemps ! Le bon docteur de Lorgeril définit depuis longtemps le mode de vie protecteur : le régime méditerranéen ; faire de l’exercice physique et intellectuel ; diminuer l’exposition au stress et à la pollution.
Sur le mode de vie protecteur, on peut lire de lui, par exemple : Comment échapper à l’infarctus et l’AVC. Ses conseils visent principalement à protéger des maladies cardio-vasculaires mais, comme il l’explique bien, ce mode de vie est aussi protecteur contre les autres maladies de civilisation. La seule partie de ses conseils qu’il faut peut-être remettre en cause : il dit, études à l’appui, que 1 à 3 verres d’alcool par jour, de préférence sous forme de vin rouge, est favorable à la santé cardiaque ; ce qui est peut-être vrai pour la santé cardiaque ; mais les méta-études ont montré que quand on intègre l’ensemble des impacts sur la santé, la bonne dose d’alcool pour éviter les effets négatifs sur la santé, c’est zéro verre par jour.

- A propos du régime alimentaire, un régime a été spécialement développé pour son effet protecteur sur le cerveau, le régime MIND, dont je parlais ici : Comment être en forme et en bonne santé ? p.15 . En résumé : régime MIND = régime méditerranéen + légumes feuilles + baies - sel.

- A propos de Outlive: The Science and Art of Longevity du Dr Peter Attia : les moins anglophiles attendront la version française : Vivre une seconde jeunesse: Bien vieillir, ça se prépare - Albin Michel – 30 avril 2025 (un mois et demi à attendre).

Notez qu’il y a plusieurs façons d’avoir le cerveau détruit :
- les maladies neurodégénératives au sens large. Il n’y a pas qu’Alzheimer : Parkinson, Maladie à corps de Lewy, la sénilité "ordinaire", la démence vasculaire, et j’en oublie sans doute.
- l’AVC. Au risque de schématiser, la démence vasculaire est insidieuse (les vaisseaux se bouchent progressivement) tandis que l’AVC notable correspond à un bouchage important en une seule fois (même s’il s’est peut-être construit progressivement). L’AVC et la démence vasculaire sont clairement connotés à la malbouffe (notamment aux acides gras saturés), à la sédentarité et au tabagisme.
- notez que la plupart des démences sont "d’origine mixte", c’est à dire qu’il y a plusieurs causes ; et notamment l’addition d’une maladie neurodégénérative et de causes vasculaires. Donc, prendre soin de ses artères est indispensable pour prendre soin de son cerveau.
- les maladies psychiatriques. Quand quelqu’un est dépressif jusqu’au suicide, on ne peut pas dire que son cerveau se porte bien. Il souffre en fait d’une maladie du cerveau, qui peut s’avérer mortelle.
- les drogues. La plupart des psychotropes (légaux et illégaux) ont un effet négatif, voire franchement destructeur, sur le cerveau.
On sait donc ce qu’il faut éviter.

Au total : oui, il faut développer sa réserve cognitive, au sein d’un mode de vie protecteur impliquant exercice physique, régime méditerranéen, et la diminution du stress et de la pollution.


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#5 14/03/2025 11h08

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Sujet très intéressant, d’autant plus pour moi que j’approche des 70 ans et que je ressens pleinement ce déclin cognitif. Je serais bien en peine si je devais maintenant reprendre mon activité professionnelle, technicien support IT. Ma résistance au stress a diminué et ma capacité à résoudre des problèmes également.
Un autre phénomène que je vois dans mon entourage est la dépression qui arrive ou s’aggrave avec l’âge : sentiment d’inutilité sociale, peur de vieillir, facteurs héréditaires qui se révèlent.
Pour lutter contre cela et surtout contre la dépression qui guette, j’ai mis en place quelques stratégies :
- Première chose et qui s’est révélée la plus importante pour moi : lister les choses que j’aime dans cette vie. Un inventaire à la Prévert qui est plus riche que je ne l’aurais pensé de prime abord et utile pour occuper tout ce temps si disponible.
- Me fixer et lister des objectifs de santé, patrimoniaux et de loisirs. Cela m’amuse beaucoup car il m’aura fallu attendre 67 ans pour fonctionner avec des objectifs, chose que je n’ai jamais faite dans mon activité professionnelle où j’étais toujours dans l’urgence. Le suivi quasi quotidien s’est avéré très positif car chaque objectif atteint, petit ou grand, est une grande satisfaction.
- Maintenir une santé physique optimale est le premier objectif et certainement le plus important, y compris pour le moral. La liste des petits objectifs dans ce domaine est fondamentale.
- Profiter pleinement d’un cadre de vie très agréable dans ce petit coin du Morbihan Sud. Là c’est une chance immense pour moi qui suis amoureux de la nature de pouvoir aller marcher quotidiennement dans un environnement préservé. L’observation des animaux et plantes est un plaisir un peu solitaire mais merveilleux. Pensez-y quand vous allez préparer votre retraite, le cadre de vie a une importance primordiale !
- Essayer de maintenir un cercle de relations humaines. Ce n’est pas le plus simple pour moi qui suis fondamentalement solitaire. Pour autant je suis sociable et j’ai une passion partagée avec quelques copains, la pêche en mer. Pour aller le plus loin possible au large je les ai même entraînés à passer le permis hauturier que nous avons réussi, un défi très stimulant intellectuellement.
- Même si mon patrimoine est modeste, tenter de l’accroître est également stimulant. Suivre quotidiennement l’actualité économique en tentant de faire les meilleurs choix est un exercice passionnant.
- Suivre l’actualité technologique est toujours intéressant, même si je n’ai jamais été un "geek", le développement actuel de l’IA est pour moi intriguant et prometteur.
- "Last but not Least", la lecture quotidienne de ce forum est indispensable car le niveau d’exigence est élevé et l’apport de membres comme Bernard2K est immense, sans oublier ceux qui m’inspirent comme Bed43fr, Skywalker et tant d’autres. Merci à vous tous et en premier au maître de ces lieux !
@suivre


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#6 14/03/2025 12h19

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Yg75 a écrit :

- Essayer de maintenir un cercle de relations humaines. Ce n’est pas le plus simple pour moi qui suis fondamentalement solitaire.

C’est très important :

FACTEURS DE RISQUE DE DEMENCE


Source : Umbrella review and Delphi study on modifiable factors for dementia risk reduction

Les principaux critères sur lesquels on peut agir sont :
- la déficience auditive (éviter l’exposition aux bruits au cours de sa vie, et mettre des prothèses auditives si déficience)
- l’isolement social et le manque de contacts sociaux (il faut se forcer à sortir de chez soi et à rencontrer des gens)
- les troubles du sommeil (mettre en place une hygiène de vie favorable à un bon sommeil)

--

Dans l’étude Dementia prevention, intervention, and care: 2024 report of the Lancet standing Commission sont aussi mentionnées :
- la perte de vision
- le taux élevé de cholestérol LDL
- la pollution de l’air

Et les très classiques :
- inactivité physique, tabagisme, alcool, hypertension, obésité, diabète…





Tout à fait en phase avec le message de Bernard sur l’hygiène de vie globale !

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#7 14/03/2025 15h55

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C’est un sujet qui, à mon avis, mérite bien plus d’attention… mais que la plupart des gens préfèrent ignorer.

D’ailleurs, pur hasard, mais hier sur Arte, il y avait un reportage intitulé Super-seniors. On y voit des personnes de plus de 80 ans avec un cerveau qui fonctionne comme à 50 ou 60 ans. Preuve que vieillir ne rime pas forcément avec déclin.

Au final, on est tous d’accord pour dire que pour bien vieillir, il faut rester actif :

* Physiquement
* Mentalement
* Relationnellement

Ajoutez à ça une alimentation équilibrée, et franchement, il n’y a aucune raison de mal vieillir.


Une vie riche sans devenir un salaud - https://lhommeheureux.fr

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#8 14/03/2025 17h09

Membre (2022)
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En fait, à vous lire, ce que je vois de mon côté, c’est que, grosso modo, il n’y a rien de révolutionnaire.

-    À notre époque, tout le monde sait bien qu’il faut toujours maintenir une activité physique.

-    Tout le monde sait qu’il faut encourager des activités intellectuelles stimulantes, même si elles sont modestes (rien n’empêche de faire des mots croisés en regardant votre film le soir plutôt que de rester scotché à un téléphone comme font aujourd’hui tous les plus jeunes).

-    Tout le monde sait qu’il faut manger équilibré, régime méditerranéen ou pas, régime végétarien ou pas, mais surtout varié et dans des quantités raisonnables. Éviter l’alcool, les trucs industriels, trop salés, sucrés… Bla, bla…

-    Tout le monde sait qu’il faut essayer de garder des liens sociaux (c’est très aisé pour certains et ne demande aucun effort, mais pour d’autres, ça tourne parfois au défi).

Bref, on pourra sortir autant de livres à ce sujet, ils auront surtout pour intérêt de nous encourager à maintenir une constante vigilance, à nous rappeler l’essentiel et peut-être à nous motiver (ce qui est déjà très bien !), mais ils n’apprendront pas grand-chose de plus, car à ce sujet, on sait presque tout aujourd’hui.

Gloire surtout à celui qui arrive à garder assez de rigueur dans tous les domaines, sans vivre comme une machine, et en gardant un équilibre entre joie de vivre et hantise de la mort ou de la maladie.
Car il ne faut pas omettre également que, même en mettant toutes les chances de son côté, la santé est loin d’être une science exacte. Sportif quasiment toute ma vie mais épicurien dans l’âme, j’en ai vu quelques-uns bien plus rigoureux que moi dans tous les domaines (l’un des derniers était prof de sport et n’abusait jamais de rien), tirer déjà leur révérence, car l’infarctus, l’AVC et les terribles maladies choisissent parfois leur cible sans discernement…

Donc vu qu’on sait quasiment tous ce qu’on doit faire, il n’y a presque pas de débat, sinon on se met sur les rails dès la naissance et c’est parti ! Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille.
La démarche est plutôt d’ordre mental. Chacun est-il prêt à payer le prix psychologique pour mettre toutes les chances de son côté ?
C’est une question d’équilibre intellectuel, de priorités, et de capacité à faire face à tous ces défis en même temps. C’est un peu le même débat que pour la rigueur financière que certains adoptent pour devenir rentiers ou même des sportifs « accros » qui ne voient plus rien d’autre à côté . Si cela doit être au détriment de tout le reste, il y a le risque d’un biais psychologique et de s’enfermer dans des carcans pas très joyeux en oubliant de vivre comme un être humain, tout simplement.
Alors je pense qu’il faut savoir utiliser tout cela comme des outils pour mettre davantage de chances de notre côté mais surtout garder à l’esprit que c’est sans garantie absolue de quoi que ce soit. (De toute façon, presque tout le monde sur la planète aspire à mourir le plus tard possible en bonne santé…).

Eddit : le pire en pensant à tout cela, c’est que si vous faites tout l’inverse de ce qui est préconisé : obésité, sédentarité, alcool, tabac…etc, vous allez à coup sûr pas vivre bien vieux. Mais si vous faites tout dans le bon sens, vous avez pas la garantie de finir centenaire non plus (peut être vieillirez-vous en meilleure santé quand même). mais il suffit que vous ayez une prédisposition maladive quelconque ou une génétique un peu bancale et tout le "plan" tombe à l’eau.

Dernière modification par Poulard (14/03/2025 17h44)

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#9 15/03/2025 13h11

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Bonjour Poulard,

Personnellement, j’ai appris pas mal de choses grâce à ce bouquin.

Par exemple, concernant votre ami prof de sport qui n’abusait jamais de rien, décédé prématurément d’un infarctus :

Un infarctus n’est pas un évènement qui surgit un jour sans crier gare, car la vie en a décidé ainsi ce jour-là. C’est la conséquence d’artères qui se bouchent plus que la norme, sur des dizaines d’années.
Si, ne serait-ce qu’une fois tous les 10 ans, votre ami avait fait par exemple un CT-scan (ou un bilan LP(a) et apoB), la mauvaise santé de ses artères aurait été révélée. Il aurait pris des statines, et gagné un paquet d’années d’espérance de vie supplémentaires.
Mais "tout le monde sait" qu’on ne fait pas de tests ni bilans médicaux tant qu’on n’a pas de symptômes. (Pas de bol, c’est alors globalement trop tard.)
D’ailleurs s’’il avait demandé ces tests, son médecin lui aurait probablement demandé pourquoi. Mais s’il avait un rythme de vie sain, il y a de fortes chances que le coupable était la génétique, donc qu’il y ait un historique de problèmes cardiaques dans sa famille, ce qui "justifie" les tests.

De mon côté, je me suis notée plusieurs actions concrètes qui correspondent à mon historique familial, mon rythme de vie, etc, ou ceux de mes proches. Avoir davantage d’informations sur le sujet me permet de piocher les changements au meilleur ratio bénéfice potentiel / effort.

Même s’il n’y a pas de "garantie absolue", je préfère mettre les chances de mon côté smile

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Favoris 1    #10 15/03/2025 13h51

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Pour continuer sur ce que dit Lollip, une maladie cardiovasculaire est souvent liée à un "terrain" héréditaire. Mon grand père paternel était décédé d’un infarctus dans la cinquantaine et ma mère a fait un avc dans la soixantaine. J’ai donc un risque modéré.
Par précaution, j’ai vu un cardiologue l’été dernier alors que des palpitations m’inquiétaient. Finalement RAS, grande sensibilité à tous les excitants mais un cœur qui fonctionne normalement, les ennuis ne viendront pas de là.
Donc prévention, prévention et prévention !
@suivre


Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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#11 15/03/2025 16h54

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@Yg75
Est ce que êtes passé par votre médecin généraliste avant de consulter un cardiologue ou il est possible d’en consulter un de soi-même pour un contrôle?


Restez à l'écart des gens négatifs. Ils ont un problème pour chaque solution.

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#12 15/03/2025 16h57

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@Sisco2117, il faut une ordonnance.


Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.

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#13 15/03/2025 17h22

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@sisco2117, j’étais passé par mon généraliste à qui j’avais fait part des palpitations nocturnes qui devenaient vraiment gênantes, un peu angoissantes quand on a le cœur qui bat très fort au milieu de la nuit. Il m’avait pris un rendez-vous rapide chez un cardiologue qui m’avait rassuré. L’avantage ici dans le Morbihan Sud c’est que nous sommes très bien pourvus en généralistes et spécialistes, ce qui facilite la vie quand on vieillit !
Pour les palpitations, j’ai éliminé le café ou le thé après 14h et cela va mieux. Il reste le problème de l’alcool en soirée mais ce n’est pas fréquent, tant pis pour l’amateur de Whisky ou pire d’Irish Coffee que je suis 🙄.
@suivre


Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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#14 15/03/2025 17h57

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@Yg75
en fait, cet ami en question n’est pas décédé d’un infarctus, mais d’une thrombose, qui lui a été fatale à la sortie d’un entrainement de sport. Le pire c’est qu’il était professeur indépendant (coach), accompagnateur de haute montagne, venait de renouveler son agrément et et avait effectué le mois précédent toute une batterie de tests (notamment cardiaques) Mais rien n’a été décelé. Bref, quand c’est l’heure, c’est l’heure…

Sinon, il y a peut être un aspect (parmi d’autres) qui n’a pas été abordé dans ce sujet c’est celui du jeûne, dont de nombreuses études semblent désormais attester les bienfaits.
J’ai lu et vu pas mal de choses à ce sujet qui semblent évoquer des résultats favorables sur la santé (quid de la longévité ?), en particulier, par exemple, pour les diabétiques de type B.
Hors jeûne intermittent de courte durée, est-ce que certains pratiquent ici ponctuellement des jeûnes d’au moins trois jours ? J’ai jamais eu jusque-là l’impulsion pour tester véritablement.

Dernière modification par Poulard (16/03/2025 06h24)

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#15 15/03/2025 20h19

Membre (2016)
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Bonsoir Poulard, effectivement quand c’est l’heure c’est l’heure, mais le plus tard possible comme l’avait dit Thierry Rolland…
Pour le jeune, je n’ai pas d’avis étayé scientifiquement sur la question. Mais avec un indice IMC de 18 donc à la limite de la maigreur, je n’ai pas de réserve pour entamer un jeune de quelques jours. Je me contente de ne rien manger entre 19h30 et 9h30 le lendemain matin, ce qui est un modeste jeune intermittent et mon corps m’en remercie avec des nuits paisibles et un réveil alerte !
@suivre


Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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2    #16 16/03/2025 08h33

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Poulard, le 14/03/2025 a écrit :

tout le monde sait …

je crois que vous surestimez le niveau de connaissance et de compréhension de vos contemporains.

Par ailleurs, si tout le monde sait, pourquoi est-ce que si peu de monde le met en pratique ? On connait tous la différence entre les bonnes résolutions et la mise en pratique… Notez aussi que, plus les choses à faire pour être en bonne santé sont "chiantes", moins on va les mettre en oeuvre !

C’est bien l’intérêt du mode de vie protecteur tel que dessiné par le Dr Michel de Lorgeril et d’autres : ce n’est pas chiant :
- régime méditerranéen. On mange plein de bonnes choses en suivant ce régime, on se fait plaisir. Sachant qu’il s’agit surtout de lignes directrices, c’est peu contraignant (pas comme d’autres régimes qui interdisent beaucoup de choses, ou nécessitent de peser les aliments).
- faire de l’exercice physique et intellectuel : le choix d’activités est vaste ; on a donc le choix de faire des choses qui nous plaisent et nous motivent.
- diminuer l’exposition au stress et à la pollution : ce n’est pas facile à faire, mais quand on y arrive, c’est plutôt agréable !

Donc la solution est simple : faire des choses saines et agréables, pour entretenir une chaîne de feedback positive ; plutôt de faire des choses saines et désagréables, ce qui va entraîner des dilemmes permanents entre ce qu’il faudrait faire et ce qu’on a envie de faire.

Car il ne faut pas omettre également que, même en mettant toutes les chances de son côté, la santé est loin d’être une science exacte. Sportif quasiment toute ma vie mais épicurien dans l’âme, j’en ai vu quelques-uns bien plus rigoureux que moi dans tous les domaines (l’un des derniers était prof de sport et n’abusait jamais de rien), tirer déjà leur révérence, car l’infarctus, l’AVC et les terribles maladies choisissent parfois leur cible sans discernement…

Tandis qu’à l’inverse, untelle a vécu jusqu’à 95 ans alors qu’elle mangeait du beurre tous les jours, et untel jusqu’à 96 ans alors qu’il a fumé une grande partie de sa vie ! Et untel a été sauvé dans un accident de la route parce qu’il n’avait pas mis sa ceinture de sécurité, il a été éjecté de son véhicule, alors que s’il l’avait mise il serait mort dedans. So what ? Les vérités scientifiques s’établissent en regardant des moyennes sur une population, pas des cas particuliers.

il suffit que vous ayez une prédisposition maladive quelconque ou une génétique un peu bancale et tout le "plan" tombe à l’eau.

Raisonnement fallacieux, du type "les nez sont faits pour porter des lunettes".
Si vous avez une prédisposition, vous devez d’autant plus adopter un mode de vie protecteur. Si c’est une tare génétique qui vous condamne à échéance de 40 ans, de façon inéluctable, il n’y a pas grand chose à faire. Mais si c’est "il y a des antécédents cardiaques dans ma famille", vous devez d’autant plus adopter un mode de vie protecteur. Statistiquement, vous augmentez votre espérance de vie, et notamment votre espérance de vie en bonne santé. Donc, non, le plan ne tombe pas à l’eau. Personne ne peut connaître à l’avance l’heure de sa mort mais tout le monde peut améliorer son espérance de vie par un mode de vie sain, protecteur et plaisant. Même et surtout les gens qui ont une prédisposition.

Lollip a écrit :

la mauvaise santé de ses artères aurait été révélée. Il aurait pris des statines, et gagné un paquet d’années d’espérance de vie supplémentaires.

C’est marrant, j’aurais écris la même phrase avec "adopté un mode de vie protecteur et notamment le régime méditerranéen", au lieu de "pris des statines".

Une étude intéressante dit en substance "vu qu’il n’y aucune corrélation entre baisse du cholestérol et baisse de la mortalité, comment peut-on fixer un seuil de cholestérol LDL-C à ne pas dépasser, qui soit scientifiquement établi ? On ne peut pas." Cette étude parue dans le British Medical Journal en 2021 s’appelle "Hit or miss: the new cholesterol targets". Lien : https://statmodeling.stat.columbia.edu/ … in-use.pdf Il faut la lire, et se concentrer particulièrement sur la figure 3 en haut de page 6 : non seulement les points sont très dispersés et ne montrent pas de corrélation probante, mais la régression linéaire a une pente négative : plus on augmente la réduction du taux de cholestérol, moins on réduit le facteur de risque !
A contrario, des études montrent une très forte diminution du risque cardiovasculaire et du risque de mortalité par la mise en œuvre du régime méditerranéen. Par contre ces études ne sont pas financées par les grands labos.
Ne pas oublier non plus qu’il y a un biais de sélection dans les études scientifiques. Si une étude montre que les statines n’ont aucun effet ou augmentent la mortalité, les auteurs se disent "on s’est planté quelque part" et ne publient pas. Si une étude montre péniblement 5 % de baisse de la mortalité, on la publie en grande pompe.
Toutes les études devraient être publiées, à partir du moment où elles sont scientifiquement robustes, de façon à ce que les résultats favorables comme défavorables soient connus. Ancel Keys, qui a découvert le rôle protecteur du régime méditerranéen et des omegas 3, pensait d’abord que tous les acides gras polyinsaturés étaient cardioprotecteur. Il a donc fait une grande étude où les gens étaient supplémentés avec les acides gras polyinsaturés facilement disponibles aux Etats-Unis : l’huile de maïs. Résultat : les gens mourraient davantage (ou faisaient davantage d’accidents cardiaques, je ne me rappelle plus) dans le groupe qui prenait l’huile de maïs. il s’est dit : "on s’est planté quelque part" et n’a pas publié. On aurait gagné beaucoup de temps dans la compréhension des effets des omegas 6 VS omega 3 s’il avait publié cette étude. De même, si toutes les études scientifiquement robustes sur les statines étaient publiées, et pas seulement celles qui montrent un résultat favorable, on aurait une meilleure compréhension de leur véritable effet…

Dernière modification par Bernard2K (16/03/2025 09h09)


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#17 16/03/2025 09h28

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Aigri, le 15/03/2025 a écrit :

@Sisco2117, il faut une ordonnance.

Attention à bien demander ce que vous souhaitez.
Pendant huit mois j’ai eu des douleurs à la poitrine dès que je faisais un effort.
En « bonne santé » avec une vie plutôt saine mon médecin traitant m’a juste fait passer des analyses sanguines. Embêté mais confiant j’ai pris mon mal en patience.
Dans le cadre d’une assurance emprunteur j’ai même passé un électrocardiogramme chez un cardiologue avec succès.
Mon état ne s’améliorant pas, un jeune médecin remplaçant pendant les vacances de mon médecin m’a préconisé de voir un cardiologue pour un test à l’effort.
A l’électrocardiogramme rien.
3 semaines plus tard au test a l’effort confirmation des douleurs.
Une coronarographie a alors été réalisée. À la suite 1 semaine plus tard je subissais une angioplastie en urgence.
18 ans que je voyais mon médecin traitant tous les ans pour des certificats médicaux pour le sport sans jamais avoir été malade. En 2 ans, il n’a par contre détecté ni mon cancer de la peau, ni ma défaillance cardio vasculaire.
Au moindre doute il faut consulter des spécialistes et surtout être attentif à ses propres risques/symptômes pour demander les bons examens.

Dernière modification par Barns (16/03/2025 10h04)

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#18 18/03/2025 12h05

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Poulard, le 14/03/2025 a écrit :

En fait, à vous lire, ce que je vois de mon côté, c’est que, grosso modo, il n’y a rien de révolutionnaire.

Certes mais ce qu’on peut aussi trouver intéressant, c’est que JUSTEMENT des tas de risques sont diminués finalement toujours avec les mêmes principes.

On mesure à quel point nos vies modernes sont délétères sur de multiples aspects.

Et que JUSTEMENT, une mauvaise hygiène de vie se paye statistiquement très cher !

Dans mon message, on voit quand même des facteurs dont on entend peu parler.

Comme ici le maintien des capacités auditives, et l’importance de protéger ses oreilles des bruits excessifs TOUT AU LONG de sa vie.

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Favoris 1    #19 18/03/2025 14h04

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Barns, le 16/03/2025 a écrit :

Au moindre doute il faut consulter des spécialistes et surtout être attentif à ses propres risques/symptômes pour demander les bons examens.

J’ai souffert pendant plusieurs mois de sinusites terriblement douloureuses. Mon médecin traitant se "contentait" de calmer la douleur le temps que ça passe, et puis cela recommençait après quelques semaines d’accalmie.

J’en ai parlé au proprio de l’endroit ou j’ai des ruches, qui m’a dit d’aller chez un ORL.

Il m’a fait passé un scanner, et un traitement de 2 semaines par la suite, totalement guéri.

Donc oui, dès que ça traine un peu plus que la normale, allez voir un spécialiste.

Courage pour vos problèmes de santé.

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#20 18/03/2025 15h12

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Poulard, le 15/03/2025 a écrit :

@Yg75

Sinon, il y a peut être un aspect (parmi d’autres) qui n’a pas été abordé dans ce sujet c’est celui du jeûne, dont de nombreuses études semblent désormais attester les bienfaits.
J’ai lu et vu pas mal de choses à ce sujet qui semblent évoquer des résultats favorables sur la santé (quid de la longévité ?), en particulier, par exemple, pour les diabétiques de type B.
Hors jeûne intermittent de courte durée, est-ce que certains pratiquent ici ponctuellement des jeûnes d’au moins trois jours ? J’ai jamais eu jusque-là l’impulsion pour tester véritablement.

D’après ce que je comprends des jeûnes intermittents pour les bienfaits métaboliques, ils nous obligent à passer (ou a se rapprocher fortement) en état de cétose, sans pour autant nous imposer la rigueur d’un véritable régime cétogène  (qui est socialement tres difficile a maintenir).

En cétose, le sucre est tres fortement diminue, obligeant le corps a utiliser les cetones comme source d’enegie principale a la place du glucose. . Or, une quantité importante de "bactéries/maladies/cancers…." semblent avoir une dependnace importante au glucose (effet Warburg). La cétose les fragilise et (peut) améliore(r) grandement l’impact de notre réponse immunitaire.

Un element qui aujurd hui me semble encore neglige et l’importance de nos microbiotes.


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#21 Hier 10h16

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En plus du violon, je me suis mis au handpan.

Pas de partition, tout en mémoire du mouvement des mains pour jouer. A chaque fois que j’apprends un nouveau morceau je sens que c’est mon cerveau qui travaille le plus avec la proprioception.
Et en plus, cette musique fait un bien fou.

Je suis d’accord que rester actif et curieux est une clé, quand je vois ces Ephad dans lesquelles les personnes âgées passent leurs journées devant la télévision….quel gâchis!

Carpediem


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

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#22 Hier 17h45

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Emission très intéressante à voir absolument en replay sur le sujet :
"Les pouvoirs de l’alimentation sur notre cerveau" sur la 5. Diffusée hier 18/03/25.
Ca parle notamment :
- des effets protecteurs de l’alimentation sur la santé du cerveau… mais aussi curatifs (sur différentes maladies mentales, déprimes, etc).
- le régime méditerranéen est fortement mis en avant pour ses effets positifs, avec les connaissances déjà anciennes sur les omega 3, mais aussi des connaissances plus récentes du rôles des antioxydants dont les anthocyanines etc..
- l’importance du microbiote, ce qui est aussi des connaissances récentes qui sont en train de changer notre compréhension de la santé du cerveau et de ses liens avec les autres parties du corps.


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3    #23 Hier 21h51

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Bonjour !

Je suis professeure des écoles et je connais très bien les âges 2-3ans pour y avoir travaillé près de 20 ans. La petite enfance est le miroir de la vieillesse. Au viel âge, on essaie de maintenir des câblages, au jeune on construit les câblages. Tout ce qui a été dit dans les posts précédents est bien sûr valable. Je n’ajouterai rien de nouveau…. à  part un peu de structure et un regard opposé avec les analogies et les différences qui s’imposent.

1- Lorsque j’organisais ma classe, je veillais à  proposer chaque jour des activités pour chacunes des 7 intelligences de la théorie des intelligences multiples. Cette théorie est une théorie dans le sens où elle n’a pas été  validée scientifiquement. Elle permet cependant de balayer un large spectre d’activités. Voici les intelligences d’Howard Gardner :
- linguistique
- logico mathématique
- spatiale
- intrapersonnelle
- interpersonnelle
- corporelle kinesthésique
- naturaliste
- musicale
- existentielle.
On peut ajouter l’intelligence émotionnelle.

2- Pour l’organisation de la salle, j’essayais d’aller dans tous les spectres d’affordances avec
- des activités à très peu de concepts (comme les ateliers Montessori) pour bien câbler un axe
- jusqu’à des lieux de jeu libre, visant idéalement la sérendipité. Le lieu  ultime pour cela est la forêt avec, comme restriction, les plans vigipirates et les absurdités administratives

3- Les jours de grande fatigue de la prof 😔, je m’assurais quand même  que les enfants aient :
- une chanson,
- une histoire,
- une patouille (peinture, pâte à  modeler…),
- un temps au grand air.

3- L’âge de raison, autour de 7 ans n’est pas une vue de l’esprit. Il se passe vraiment quelque chose chez l’enfant qui le rend plus sage. Il endure plus la faim, la fatigue. Il comprend mieux le temps en année. Il est capable de comprendre les émotions ressenties par un autre. De même il se passe vraiment quelquechose vers 3 ans. Avant, il y a le " terrible two".

4- Un petit enfant de 2 ans :
- pense que s’il dit quelque chose, c’est vrai. Par exemple, à  l’anniversaire de 5 ans de son grand frère, s’il dit " moi aussi, j’ai 5 ans", il pense vraiment que c’est vrai. De la même  façon, s’il dit que Gaza va devenir une riviera en 3 mois, il pense vraiment que c’est vrai. Oups, pardon ;
- l’affectif peut souvent prendre le pas sur l’intelligence. Ça,  ça dure jusqu’à  l’âge de raison. Par exemple l’enfant sait ce qu’est la cantine, qu’il y va tous les jours, qu’après il y a la sieste et que Maman vient le chercher après. Mais là,  il veut Maman, tout de suite. A ce moment là,  il ne sait plus rien : ni la cantine,  ni la routine, ni que Maman viendra forcément à  la fin de la journée. L’affectif efface toute l’intelligence. L’enfant n’est alors plus raisonnable. On ne peut plus lui faire entendre raison. Il y a alors quelques techniques à  connaitre : câlins,  temporisation, diversion, satisfaction…
- un petit enfant de 2-3 ans a une notion peu structurée du temps et de l’espace. Pour gérer tout ça + ses émotions,  il est accro aux routines. Son tour de cou est placé sous son manteau (et pas l’inverse). Il s’asseoit tout le temps sur telle chaise ;
- un petit enfant de 2 ans ne sait pas faire un algorithme simple style " je colle une gommette rouge, je colle une gommette noire, je colle une gommette rouge…" ( sur une classe de 30, il y en a 2 qui savent). C’est une histoire d’attention à  soutenir mais pas que. Un petit enfant de 3 ans sait le faire ( sur une classe de 30, il y en a que 3 ou 4 qui ne savent pas.)
- un petit enfant a une grosse tête et des petits pieds. Il a un centre de gravité plus haut que l’adulte et des appuis moins vastes. Il tombe du coup souvent. Ajoutez à  cela qu’il grandit tout le temps mais pas de façon homogène, du coup sa proprioception change toujours et de façon erratique.  Du coup, il tombe vraiment souvent ;
- un petit enfant remarque les choses minuscules ( les miettes, les coccinelles, les petits trous ;
- il est aussi habile de ses mains que s’il portait des moufles ou, pour les plus habiles, que s’il portait des gants en laine. Faire un geste précis demande lenteur et concentration ;
- il a des réflexes animaux très archaïques, ancrés très profonds dans nos fibres animales. Comme le petit poussin, il a peur qu’un gros ( monstre, prédateur…) vienne le manger. Comme le petit chaton, il a besoin de se coller aux autres pour dormir et il a peur du noir où tout pourrait lui arriver en mal. Comme le petit cabri, il court et saute dans tous les sens, il adore jouer n’importe comment. Comme le petit louveteau, il a besoin que Papa Loup le remette à  sa place dans la meute quand il fait le cacou.

- Dans la vidéo de Michel Serre, le concept sous jacent à  comprendre est la zone proximale de développement.  C’est la zone de difficulté  d’un concept dans laquelle vous êtes confort / vous aimez / vous jubilez apprendre. En deçà de cette zone, vous vous ennuyez. Au delà de cette zone vous êtes découragés.  Par exemple, un doctorant sur les animaux en milieux humides lira 1ou 2 Wakou par amusement… mais il ne faudra pas le laisser trois semaines avec que des Wakou à  lire. Il risque de péter un câble.  De la même façon,  ne donnez pas à  lire une thèse sur les animaux en milieu humide à  quelqu’un qui ne sait pas ce que c’est qu’une libellule… il risque de refermer la publi avant la fin de la 2ème page.
Vous remarquerez que M.Serre dit "un tout petit peu difficile" sans préciser,  sans donner d’exemple. Chacun sait à  peu près  ce qui est un tout petit peu difficile pour lui.
Autant c’est très  lumineux d’accompagner l’évolution positive de la zone proximale de développement d’une personne… quoiqu’il y a des enfants (et des parents ) que ça  fait carrément flipper. Autant ça doit être tout gris de se rendre compte que cette zone recule malgré les efforts que l’on fait pour la maintenir au niveau… quoiqu’il y a des personnes qui cherchent des activités régressives…

🌲🌱🌱🪻

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#24 Hier 22h27

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ESTJ

Bernard2K a écrit :

Emission très intéressante à voir absolument en replay sur le sujet :
"Les pouvoirs de l’alimentation sur notre cerveau" sur la 5. Diffusée hier 18/03/25.

Je suis tombé par hasard dessus (gros coup de bol car je regarde la TV 1 ou 2 fois par mois!) et je suis resté scotché dessus au lieu de jouer de la zappette, je confirme que c’était très intéressant. J’allais justement en parler dans ce fil mais vous m’avez devancé, merci donc big_smile


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