1
4 #1 13/03/2025 16h21
- InvestisseurHeureux
- Admin (2009)
Top 5 Année 2025
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 10 Portefeuille
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 5 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 10 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 20 SCPI/OPCI
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 4047
Hall of Fame
“INTJ”
LA RESERVE COGNITIVE VS LA CONDITION PHYSIQUE
Avec l’accroissement de la sédentarité, de l’obésité, des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type II, nous sommes de plus en plus sensibilisés à l’importance d’être aussi actif que possible :
- marcher au moins 30 min par jour ou au moins 7000 pas,
- faire des exercices quotidiens de mobilité, de gainage,
- utiliser le vélo ou ses pieds plutôt que la voiture ou la trotinette électrique,
- être moins souvent assis, se lever régulièrement de sa chaise…
EN RÉSUMÉ : bouger le plus fréquemment possible, et de préférence tout au long de la journée.
Mais on parle moins du cerveau, alors que nous connaissons tous des proches atteints d’Alzheimer, qui semble être la maladie moderne des pays occidentaux avec les cancers et le mal de dos…
Pourtant, exactement comme notre corps, notre cerveau peut être vu dans une logique "use it or lose it" (= ce que t-u n’utilises pas, t-u le perds)
Et on pourrait faire un parallèle entre la "condition physique" (= force + mobilité + cardio) pour le corps et la "réserve cognitive" pour le cerveau.
La réserve cognitive est un concept qui désigne la capacité du cerveau à maintenir son fonctionnement face aux lésions ou au vieillissement, grâce à la plasticité neuronale acquise tout au long de la vie.
Qu’est-ce que la plasticité neuronale ? C’est la capacité du cerveau à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales (= de nouvelles routes pour l’information, + il y a de maillages routiers + le cerveau sera résilient).
Comme pour la condition physique, la réserve cognitive :
- se travaille et se développe, ou à l’inverse peut être négligée et s’amoindrir,
- se détériore avec le temps si on ne fait rien.
UNE DIFFERENCE
Il semble y avoir quand même une différence entre le corps et le cerveau : je peux surentraîner mon corps (en faisant 20 heures de musculation par semaine par exemple) alors que je ne peux pas surentraîner mon cerveau.
En effet, le surentraînement physique est lié à des processus biologiques précis : inflammation, micro-déchirures musculaires, etc. Ces mécanismes sont bien identifiés et mesurables.
Tandis que le cerveau possède une grande capacité de plasticité neuronale : il peut créer de nouvelles connexions et renforcer celles existantes en réponse à la stimulation.
Cependant, ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir de fatigue et surcharge mentale ; ou burnout ; ou des troubles du sommeil (quand on "réfléchit" trop !).
AMELIORER SA RESERVE COGNITIVE
Pour améliorer et maintenir sa réserve cognitive, c’est très simple, il faut faire des choses, réfléchir à des trucs et percevoir des stimuli variés !
SAUF QUE
Dans la vie de tous les jours, exactement comme pour le corps humain, tout est fait pour nous faciliter la vie afin que nous n’utilisions ni notre corps (voiture plutôt que marche à pied, couverts plutôt que doigts, chaussures plutôt que pieds, etc.) ni notre cerveau (télévision plutôt que livre, GPS plutôt que carte, calculatrice plutôt que calcul mental, clavier plutôt que crayon, etc.).
HIÉRARCHIE DES ACTIVITÉS POUR LA RÉSERVE COGNITIVE
Comme tout bon INTJ (quel est votre profil MBTI ?), je cherche à rationaliser et à trouver les activités ultimes, et certaines reviennent souvent :
- travailler si le travail est intéressant, varié et/ou avec des interactions sociales…
- apprendre une langue étrangère et la maintenir (mémoire, concentration, écrit, parlé, communication avec les autres)…
- pratiquer les danses de salon (proprioception, sociabilité, intelligence musicale)…
- marcher (idéalement pieds nus pour travailler la proprioception et "ressentir" avec ses pieds) dehors (stimuli extérieurs), s’orienter avec une carte…
- jouer aux échecs, au bridge, aux jeux de société…
- lire, écrire (avec un crayon et en soignant son orthographe, c’est encore mieux)…
- activités créatives comme la peinture, la poterie…
- jouer d’un instrument de musique…
- faire des nouvelles choses, vivre de nouvelles expériences, voir de nouveaux environnements…
- avoir des relations sociales intéressantes…
EN RÉSUMÉ : être le plus actif intellectuellement possible, avec des activités aussi variées et nouvelles que possible, avoir le plus de stimuli extérieurs possible
D’autres, à l’inverse, reviennent souvent comme exemples d’activités qui N’améliorent PAS la réserve cognitive :
- regarder la télévision, même si c’est un documentaire, et en plus vous êtes assis…
- regarder des vidéos courtes (TikTok, Reels, Shorts…), et en plus vous favorisez la cyphose avec la tête penchée en avant…
- jouer à des jeux vidéo simples et répétitifs…
EN RÉSUMÉ : toutes les activités passives.
Sachant que puisqu’avec le temps la réserve cognitive diminue, "stagner" revient à diminuer.
Pire, il y a même des activités qui vont "détériorer" votre réserve cognitive :
- consommation excessive d’informations négatives (actualités anxiogènes en continu)
- surconsommation d’alcool ou de drogues (altération des fonctions cognitives)
- tout ce qui est favorise un MANQUE de sommeil ou un sommeil PEU QUALITATIF
---
La quarantaine bien avancée (et avec des exemples d’Alzheimer de plus en plus nombreux parmi les connaissances que fréquentaient mes parents), je suis plus attentif à tout ça.
Mais s’il m’est assez aisé de me lancer dans de nouvelles activités, il m’est plus difficile de les maintenir sur à moyen terme (je me lasse vite !) et je concède avoir du mal à renoncer à certains outils de confort (accro au GPS et à Excel par exemple).
D’une certaine façon, je finis par me dire que "si c’est trop facile [= confortable], c’est pas bon signe…" ou encore "trop de confort tue !"
Et vous, avez-vous mis en place ou réfléchi à une hygiène de vie pour développer et/ou maintenir votre réserve cognitive ?
Mots-clés : alzheimer, cerveau, maladie dégénérative, réserve cognitive
Hors ligne