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Achat d'un bien vendu occupé avec bail sans clause de révision des loyers ?

Achat immobilier locatif : analyse des implications d'un bail sans clause explicite de révision des loyers

Cette discussion porte sur les conséquences de l'absence d'une clause de révision des loyers, clairement définie, dans un bail locatif, dans le contexte d'un investissement immobilier. Crabe initie la discussion en exposant le cas d'une maison en location, située en zone tendue près de Nantes, dont le bail ne spécifie pas explicitement les modalités de révision du loyer. Les membres s'interrogent sur la validité d'une telle clause et sur les stratégies possibles pour l'acquéreur potentiel.

Plusieurs participants, dont Plutarque et Lamazo, soulignent que l'absence de révision annuelle n'est pas nécessairement un désavantage majeur. Ils mettent en avant la fiscalité (TMI à 30% et prélèvements sociaux) qui réduit considérablement l'impact financier d'une augmentation de loyer. Ils insistent sur l'importance de maintenir un loyer légèrement inférieur au marché pour assurer une bonne attractivité locative, réduire le turn-over et sélectionner des locataires de qualité. Un consensus émergent se dessine autour de l'idée que la stabilité locative et la qualité des locataires priment sur une maximisation immédiate des revenus locatifs.

Canyonneur75 et Bernard2K apportent un éclairage juridique, citant l'article 17-1 de la loi de 1989. Ils expliquent que la loi encadre strictement les augmentations de loyer et prévoit des dispositions par défaut en l'absence de précisions dans le bail concernant la date de révision et l'indice de référence. L'ADIL, contactée par Crabe, confirme que l'augmentation reste possible à la date anniversaire du bail, même si la date et l'indice ne sont pas explicitement mentionnés, à condition que la clause ne soit pas barrée. Une opposition marquée se manifeste entre Bernard2K et Tikok concernant la possibilité de proposer un nouveau bail ou de donner congé aux locataires. Bernard2K insiste sur le caractère illégal et contre-productif de telles démarches, soulignant l'importance de la confiance dans la relation bailleur-locataire.

La discussion met en évidence la complexité de l'interprétation des clauses contractuelles et l'importance de bien comprendre les implications juridiques avant de prendre une décision. L'analyse initiale de Crabe, selon laquelle l'absence de clause bloquait toute augmentation, est corrigée par les apports juridiques et l'avis de l'ADIL. Il ressort que l'absence de précision n'équivaut pas à une absence de clause, la loi suppléant aux manques.

Mots-clés : bail, loyer, révision, clause, investissement locatif, législation, indexation.


#1 03/03/2025 23h12

Membre (2017)
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Bonjour à tous,
Dans mes recherches de biens à but d’investissement locatif, j’ai visité une maison de centre ville dans une commune périphérique de Nantes ; bien intéressant (bon état et prix intéressant), vendu avec les locataires en place (une famille, pas intéressé par l’achat, il y a 4 chambres).
J’ai demandé à voir le bail en cours et surprise : pas de clause de révision des loyers.
Dans ma compréhension, cela bloque toute augmentation future du loyer, car soit le bail est reconduit tacitement à l’identique, soit le propriétaire donne congé pour les motifs suivants :
- vendre le bien
- pour reprise
- pour motif sérieux
( Préavis et formalités du congé donné par le propriétaire (bailleur) - Ma situation personnalisée | Service-Public.fr )
Le bien est situé en zone tendue et le loyer est dans la fourchette haute donc le loyer n’est pas sous-estimé.

Je ne vois pas de possibilité de changer le bail pour y ajouter une clause de révision des loyers, les locataires n’y auraient aucun intérêt.

Je ne vois pas l’intérêt du bailleur, si les locataires restent très longtemps, on peut arriver à un différentiel important avec les loyers pratiqués et l’on se prive d’une augmentation des revenus.
Le bail date d’un an et a été augmenté de +15% par rapport au précédent bail. Est ce une méthode pour présenter un joli rendement à un futur acquéreur ?

Avez vous vécu cette situation ? Quels sont vos retours d’expérience ?

Par avance merci.

Dernière modification par crabe (03/03/2025 23h32)

Mots-clés : bail, habitation, loyer, redindexation

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#2 03/03/2025 23h34

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Bonjour,

Si la maison est louée en nu et que votre TMI est de 30%, vous serez imposés à hauteur de 47,2% des loyers. Ainsi, une augmentation de loyer de 50€ (pour simplifier) ne vous rapportera in fine que 25€. Ce qui aide à relativiser la notion de loyer en location nue : il vaut mieux être un peu en dessous du marché, on ne perd pas grand chose sur le delta de loyer une fois les 47,2% déduits, et par contre cela augmente nettement l’attractivité du logement (plus de candidats locataires donc meilleur dossier choisi, moins de turn-over). Pour cette raison, un bailleur malin ne loue jamais dans la fourchette haute.

A partir de là, si le loyer actuel est dans la fourchette haute :
- d’une part, vous êtes tranquille un certain temps avant que le loyer passe dans la fourchette basse avec les années en absence de réindexation
- et même si vos locataires venaient à rester 10 ans (ce qui est peu probable si le loyer est dans la fourchette haute), vous auriez un appartement facile à relouer à un bon profil, même en augmentant un peu le loyer (dans les limites des augmentations possibles) et en appliquant cette fois la réindexation
- le seul cas problématique serait des locataires qui resteraient très longtemps (plus de 15 ans). Mais dans ce cas, il vous restera toujours la possibilité de vendre loué, ou de donner un congé pour vente.

Enfin, vous insistez sur le potentiel manque à gagner, sans réellement voir que le prix intéressant est justement en partie sans doute dû à cette vente avec locataire en place. Donc, en bon investisseur, saisissez l’opportunité : vous avez trouvé un excellent argument pour négocier le prix de vente encore plus. Faites-le et vous y gagnerez bien plus que le peu que vous perdrez du fait de la non-indexation.


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#3 04/03/2025 09h04

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Plutarque, le 03/03/2025 a écrit :

- d’une part, vous êtes tranquille un certain temps avant que le loyer passe dans la fourchette basse avec les années en absence de réindexation

Une reflexion récente me viens à l’esprit, l’inflation du type 0 à 2% qu’on a connu ces 20 dernières années, excepté pour 2022, peux se terminer rapidement par un évènement extérieur, par exemple invasion par la Russie d’un autre voisin ou dégradation de la note Française par les agences de notations…

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#4 04/03/2025 11h42

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Bonjour,

Il n’y a pas toujours un intérêt à augmenter le loyer. Comme l’a dit Plutarque, la hausse est toute relative après déduction des impôts.

Pour notre part, nous avons choisi d’augmenter seulement 10% de notre parc locatif, et pas tous les ans (une fois en 5 ans).

Augmenter le loyer peut aussi amener les locataires à chercher ailleurs. Lorsque l’on a des bons locataires et qu’on veut les garder, il faut aussi penser au rapport bénéfices/risques :
- Vouloir gagner quelques euros de plus par mois au risque de voir de bons locataires partir et tomber sur un mauvais locataire par la suite (probabilité réduite lorsqu’on pousse l’étude du dossier, mais risque existant tout de même)?
- Préférer garder les locataires en place, qui prennent soin du logement et qui payent correctement, quitte à s’asseoir sur quelques euros supplémentaires par mois.

Chacun place le curseur où il le souhaite. Pour notre part, nous avons choisi d’augmenter seulement 10% de notre parc locatif, et pas tous les ans (une fois en 5 ans).


"… ce n'est pas l'intelligent qui est devant mais plutôt l'audacieux." Robert Kiyosaki

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Favoris 1    #5 04/03/2025 12h03

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Le paragraphe I de l’article 17-1 de la loi de 1989 encadre très strictement l’augmentation des loyers :

- l’indexation doit être prévue au contrat
- l’augmentation est limitée à la hausse de l’indice de référence
- l’augmentation doit être annuelle, sinon le bailleur perd définitivement le bénéfice de l’indexation pour l’année considérée : il n’est donc pas possible de "rattraper" un défaut d’indexation à postériori.

L’article 17-2 prévoit qu’au renouvellement du contrat que le loyer peut être réévalué que s’il est manifestement sous-évalué.

Ceci constitue un garde-fou si la location sans clause d’indexation se prolonge ou que l’inflation augmente de façon importante….

Canyonneur

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#6 04/03/2025 22h41

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Merci pour vos retours.

Effectivement, l’augmentation est atténuée par l’imposition ; mais dans le cadre d’un investissement locatif cela fait partie du jeu.

J’ai eu l’agence à ce sujet (qui est un cabinet de notaires), qui me dit : "même si le bail ne fait pas apparaître de clause d’augmentation des loyers le propriétaire [actuel] va l’augmenter" (la date anniversaire est en février).

Le bail indique :


Et il existe une jurisprudence qui explique que l’indexation du loyer reste valable :


Je trouve ça un peu cavalier, le bail est un contrat, soit on s’est mis d’accord qu’il n’y a pas d’augmentation des loyers, soit on se met d’accord qu’il y a augmentation.

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#7 05/03/2025 00h27

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L’argumentation de l’étude de notaire ne tient pas. Les parties en blanc de la clause de révision des loyers ont été biffées ce qui indique une volonté de ne pas recourir à cette clause. Rien dans la jurisprudence citée et dans la jurisprudence des contrats en général n’affirme qu’une clause aussi biffée reste valable.

Le seul bon point dans cette histoire c’est que si le locataire accepte cette  augmentation sans sourciller, vous êtes certain d’avoir à faire un locataire docile…


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#8 05/03/2025 02h14

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Si vous êtes sûr que les locataires ne souhaitent pas/ne peuvent pas acheter le bien et qu’ils n’useront pas de leur droit de préemption, pourquoi ne pas demander au vendeur de leur donner congé pour cause de vente?

Dans la foulée vous pourriez les contacter et leur proposer un nouveau bail en bonne et due forme avec les clauses qui vous conviennent, d’autant plus que si je me fie à l’extrait présenté ici, il s’agit d’un bail type pré-imprimé et sûrement rempli à la va-vite!


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#9 05/03/2025 09h53

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Tikok a écrit :

pourquoi ne pas demander au vendeur de leur donner congé pour cause de vente?

A cause des délais. Congé pour vente à donner 6 mois avant l’échéance du bail, et ne prend effet qu’à l’échéance du bail. On nous dit que le bail date d’un an. Il reste donc 2 ans avant l’échéance (voire 5 si personne morale). Votre idée est inapplicable.

Dernière modification par Bernard2K (06/03/2025 00h33)


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#10 05/03/2025 21h14

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Puisque le bail a été signé il y a un an, le propriétaire a-t-il revalorisé le loyer? Ça donnera déjà une indication sur l’attitude du locataire.

Si cet oubli dans le bail vous gêne, vous pouvez demander au vendeur de modifier le bail. Ça m’est arrivé lors de l’achat d’un immeuble, le vendeur a changé les 19 baux en une semaine.

En ce qui concerne la revalorisation du loyer sans la clause dans le bail, vous avez déjà 2 tests ci dessus qui vous indiqueront si vous avez un locataire sympa ou pas (sans oublier la visite du bien où vous l’avez rencontré et vous êtes fait une idée).


Faire et laisser dire

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#11 05/03/2025 21h50

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Effectivement je me plaçais du côté de l’acheteur et n’avais pas bien pris en compte le fait que ma proposition pourrait donner des idées au vendeur…

Par contre, comme vous l’avez fait remarquer, le congé devant être signifié 6 mois avant l’échéance du bail, cela m’a donné une autre idée de coup de billard à 2 bandes:
1- Demander au vendeur une réduction du prix de vente pour cause de bail sans clause de révision de loyer. S’il est rassuré sur votre capacité à mener la vente à terme (obtention du crédit) et que vous êtes déjà au stade de la rédaction du compromis chez le notaire, cela pourrait être jouable et vous permettrait d’appréhender tout de suite le manque à gagner lié à l’absence de clause d’indexation du loyer.
2- Une fois la vente conclue en bonne et due forme, contacter les locataires afin de leur proposer la signature d’un nouveau bail conforme à la législation en vigueur. S’ils refusent, leur envoyer  dans la foulée un congé pour un motif légitime bien avant l’échéance du bail, ce qui les aiderait à réfléchir tout en leur laissant du temps pour éventuellement changer d’avis …

Moralement parlant c’est un peu borderline et surtout selon leur psychologie cela pourrait être risqué de rentrer en conflit avec des locataires que vous ne connaissez pas bien et que vous n’avez pas choisis…


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1    #12 06/03/2025 00h21

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Tikok a écrit :

1- Demander au vendeur une réduction du prix de vente pour cause de bail sans clause de révision de loyer.

Probabilité que ça fonctionne ?
Si j’étais le vendeur, je me dirais "Voilà l’un des rares acquéreurs qui est dérangé par l’absence d’indexation. La plupart des gens normaux ne liront pas le bail ou ne remarqueront pas l’absence d’indexation; et les rares qui le remarqueront diront "chouette, c’est plus simple". Je vais donc envoyer paître ce mauvais coucheur et attendre un acquéreur normal qui n’est pas dérangé par l’absence d’indexation. Il est hors de question d’accepter une baisse de prix pour une exigence si peu fréquente."

2- Une fois la vente conclue en bonne et due forme, contacter les locataires afin de leur proposer la signature d’un nouveau bail conforme à la législation en vigueur.

Un bail sans clause de révision est parfaitement conforme à la loi (c’est une faculté mais pas une obligation). Vous proposez donc d’arnaquer les locataires en leur faisant croire que le bail est illégal alors qu’il ne l’est pas, pour obtenir un nouveau bail plus avantageux pour vous. Le problème n’est pas "moral" comme vous dites, il est que la manœuvre est illégale. A mon avis, cela relève de "manœuvres frauduleuses" caractérisant un "dol".

S’ils refusent, leur envoyer  dans la foulée un congé pour un motif légitime bien avant l’échéance du bail, ce qui les aiderait à réfléchir tout en leur laissant du temps pour éventuellement changer d’avis …

Quel motif légitime ? Savez-vous qu’il y a des délais à respecter, après un achat, avant de pouvoir donner congé ? Même remarques : manœuvres frauduleuses.

Désolé de vous le dire, mais vous donnez de très mauvais conseils. Une bonne relation bailleur-locataire est basée sur la confiance. A peine le bien acquis, vouloir arnaquer les locataires à coup de fausses informations pour signer un bail plus avantageux pour vous et, si ça ne suffit pas, donner congé pour motif fallacieux, c’est une très mauvaise idée. Ce n’est pas bon pour l’avenir de cette relation bailleur-locataire.
Et si ça va devant le juge ou même seulement le conciliateur, je ne donne pas cher de votre dossier. Ne pas oublier que dans la relation bailleur-locataire, le juge est rarement du côté du bailleur, donc quand en plus vous accumulez les manœuvres illégales…

Il y a des locataires informés (de plus en plus semble-t-il), ou d’autres qui connaissent des gens informés à qui ils demandent conseil. Imaginez que ce locataire s’appelle Surin (vous avez dû lire ses aventures avec sa bailleresse). Ou bien qu’il soit le cousin de Surin. Ou le beau-frère de Bernard 2K, ou un ami de xazh, etc. Et vous arrivez avec vos fariboles de bail illégal qu’il faut remplacer. Vous voyez les nuits blanches, les migraines, les nervous breakdown comme on dit de nos jours, que vous vous préparez, en voulant arnaquer un tel locataire ?

La bonne analyse juridique de cette situation est TRES simple :
- le bail actuel est légal.
- un acquéreur d’un bien occupé a l’obligation de continuer le bail tel qu’il est, aux mêmes conditions.
- Donc, le bail, tel qu’il est, est l’une des caractéristiques (non négociable !) du bien vendu. Soit le bail vous convient, soit vous n’achetez pas ce bien.

Cette bonne analyse tient en 4 lignes !

Dernière modification par Bernard2K (06/03/2025 13h15)


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#13 06/03/2025 14h07

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Toutes mes excuses si mon argumentation ne tient pas la route, je ne suis ni juriste ni spécialiste de cette situation que je n’ai jamais vécue.

Mon objectif n’est absolument pas de pousser quiconque à frauder ou enfreindre la loi.

Je tiens juste à préciser que nous sommes sur internet et sur un forum. Je pars du principe que toutes les informations recueillies ici sont susceptibles de comporter des erreurs ou sujettes à interprétation donc doivent être vérifiées à l’aide de conseils compétents.

Fin de la discussion pour moi.


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1    #14 06/03/2025 20h20

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On apprend, au message 6, qu’il y a une clause, mais que deux éléments n’ont pas été précisés ce qui n’est pas exactement la même chose.

Or, l’article 17-1 (que j’ai déjà cité dans le message #5) indique :
-
"Lorsque le contrat prévoit la révision du loyer, celle-ci intervient chaque année à la date convenue entre les parties ou, à défaut, au terme de chaque année du contrat."

"A défaut de clause contractuelle fixant la date de référence, cette date est celle du dernier indice publié à la date de signature du contrat de location."

La loi précise donc les valeurs par défaut des deux points non renseignés.

Je suis donc nettement plus circonspect sur le fait que la clause soit nulle.
Ma recommandation serait, dans un premier temps, de prendre conseil auprès de l’ADIL locale.

De l’importance d’avoir une description claire du cas dès le début.

Canyonneur

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#15 07/03/2025 10h41

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Bonne idée, je viens donc de téléphoner à l’ADIL sur ce sujet qui me dit : "pas de soucis, vous pouvez demander l’augmentation à la date anniversaire, c’est juste que le date et l’indice n’ont pas été spécifiés".

Point très important : il ne faut pas que la clause soit barrée (ce qui n’est pas le cas ici).

Donc ma première interprétation que ces petits traits signifaient que la clause était nulle n’était pas bonne , cela signifie que ces éléments (dates et indice) n’étaient pas spécifiés.

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#16 10/03/2025 10h37

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Canyonneur75, le 06/03/2025 a écrit :

On apprend, au message 6, qu’il y a une clause, mais que deux éléments n’ont pas été précisés ce qui n’est pas exactement la même chose.

Je pense que vous avez raison. Toutes mes excuses pour avoir lu trop vite ; j’avais cru que, dans l’extrait de bail, l’indice n’était pas défini non plus ; or il y a bien l’indice qui est cité. Ainsi, le loyer devrait être révisé selon l’indice cité, les dates étant celles prévues par défaut par la loi de 1989, c’est à dire, pour la date de révision "au terme de chaque année du contrat" ; et pour la date de référence "celle du dernier indice publié à la date de signature du contrat de location".

En revanche, ça ne change pas ce que je disais à tikok : ce bail n’est pas illégal et ça serait une manouvre très malvenue et probablement qualifiable de "frauduleuse" de demander aux locataires de signer un nouveau bail avec ce prétexte.

Dernière modification par Bernard2K (10/03/2025 10h53)


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