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Salarié dans une multi-nationnales : bon pour l'argent, mauvais pour le moral ?

Salarié dans une multinationale : équilibre entre confort financier et épanouissement professionnel, un dilemme persistant ?

Cette discussion porte sur le paradoxe souvent rencontré par les salariés de multinationales : un confort matériel certain, lié à une rémunération élevée, mais fréquemment associé à un manque d'épanouissement professionnel et à des frustrations. Les membres comparent cette situation à celle des employés de PME, où, malgré des salaires généralement inférieurs, l'autonomie, la variété des tâches et la proximité avec la direction sont souvent perçues comme des facteurs d'épanouissement plus importants.

La notion de "pantoufle dorée", introduite par bibike, illustre cette situation de confort matériel qui peut devenir une prison, empêchant les individus de quitter un emploi insatisfaisant par peur de perdre leurs avantages financiers. Plusieurs participants, dont serenitis, relatent leur expérience personnelle de transition d'une multinationale vers une PME ou la création d'entreprise, soulignant les sacrifices financiers initiaux, mais aussi le gain en qualité de vie et en autonomie. La discussion met en évidence la difficulté de cette transition, notamment en raison de l'intériorisation de la valeur personnelle basée sur le niveau de rémunération et de l'adaptation du train de vie.

sven337 développe une analyse des dynamiques internes aux grands groupes, soulignant la perte de sens, la compétition interne, et les jeux de pouvoir liés à la structure hiérarchique. Il met en contraste ces aspects avec l'environnement plus "binaire" des PME, où la relation directe avec le dirigeant peut être à la fois source de satisfaction et de risque en cas de mésentente. faguoren apporte une perspective nuancée, indiquant qu'il est possible de s'épanouir dans une multinationale, notamment grâce à l'autonomie et à la variété des missions, tout en reconnaissant que cela peut représenter une minorité. La sécurité financière est également un facteur important, permettant à certains de se sentir plus libres dans leur travail.

La discussion aborde également le concept de "bullshit jobs", évoqué par Tomm3333, en particulier dans le secteur de la finance, où des tâches répétitives et peu stimulantes peuvent coexister avec des salaires élevés. Nera, quant à elle, souligne qu'un poste dans un grand groupe peut offrir un équilibre entre des missions intéressantes et une certaine routine, permettant de développer des projets personnels en dehors du travail. La discussion converge vers l'idée que l'essentiel est de trouver un équilibre personnel, en accord avec ses propres aspirations, et de ne pas subir une situation professionnelle insatisfaisante, comme l'illustre l'expression "encore 11 ans à tenir" mentionnée par plusieurs membres.

Mots-clés : multinationale, PME, épanouissement professionnel, confort matériel, pantoufle dorée, équilibre vie professionnelle/vie personnelle, bullshit jobs


#1 27/02/2025 13h09

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INTJ

Dans le prolongement de l’interview de Sven337, je note quelque chose d’assez récurrent (?) quand on est salarié dans une grosse boîte.

On y gagne bien sa vie, on a un bon confort matériel, on côtoie des gens qui ont de gros diplômes, mais on a aussi bcp de frustrations (soit en termes de carrière, soit de devoir faire de la "politique", soit la partie bullshit job de son travail, etc.).

Alors que dans une PME, le confort matériel est moindre, le travail est moins pointu mais plus varié, on a plus d’autonomie, il y a moins besoin de jouer au "jeu social", on est plus proche de la direction, on voit mieux les impacts de ses actions dans la boîte.

La réalité est à nuancer en fonction des boîtes, de sa hiérarchie et des objectifs de chacun, mais si je fais le bilan de tous les échanges que j’ai pu avoir dans ma vie, j’ai entendu bcp plus souvent "je fais un job varié et intéressant" de la part de gens qui bossaient dans des PME vs "je gagne bien ma vie" de la part de gens qui étaient dans des multinationales (moi le premier).

On peut y voir une rationalisation de sa situation, mais ça m’interroge…

Pour le CV et pour lancer sa fusée en terme patrimoniale, les multinationales c’est sans doute très bien, mais ensuite peut-être qu’il faudrait ne pas hésiter à aller dans une PME ?

Un des problèmes est qu’on intériorise souvent notre valeur à ce qu’on gagne, et gagner moins, c’est valoir moins, donc la transition n’est pas facile. A ce biais s’ajoute aussi qu’il faut ajuster son train de vie à la baisse et que ce n’est pas toujours possible, car entre-temps il y a des enfants en plus et un crédit immobilier qui était basé sur une rémunération élevée.

--

Ai-je un biais parmi les personnes que je côtoie (et ma propre expérience) ou avez-vous constaté la même chose ?

Mots-clés : multinationnales, pme, salarié

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#2 27/02/2025 13h44

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ESTJ

Bien d’accord avec votre analyse…

Avec ma femme, nous avons débuté tous les 2 dans des multinationales avec toutes les difficultés de mobilité géographique qui vont avec, je crois que c’est pour ma part cela qui était le plus pénible. Nous avions chacun une clause de mobilité nationale, autant dire virables avec un simple timbre postal comme je disais car bien sûr nos employeurs connaissaient nos 2 situations.

Ma femme a réglé la question en quittant pour une PME, meilleur poste sur la papier, mais question salaire, elle était clairement perdante.

La conclusion a été de monter sa propre boîte quelques années plus tard, ce qui a ensuite posé le problème de l’accès au crédit immo les années suivantes car les banques ne voulaient pas prendre le cumul de nos revenus avant qu’elle ait 3 bilans.

Une fois la situation bien assise, j’ai fait le choix de faire comme elle sans passer par la case PME mais en rachetant ma première affaire, en coupant ma rémunération en 3 en gros…il faut bien démarrer …

Il fallait en partant rendre ordi, tel, bagnole, mutuelle famille etc….un sacré changement ..

Dans nos 2 cas, nos ex collegues nous prenaient pour des fous de quitter la stabilité et le confort,  ils avaient sans doute raison, et n’ont sans doute pas changé d’avis des années plus tard …pour ceux qui savent que nous avons quitté ce pays (la sécu, la retraite….mieux qu’ailleurs etc…) finalement ce sont les mêmes objections 😂 à l’expatriation qu’à quitter la world company…


Profiter de ne rien foutre….

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2    #3 27/02/2025 13h54

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ISTJ

InvestisseurHeureux a écrit :

Ai-je un biais parmi les personnes que je côtoie (et ma propre expérience) ou avez-vous constaté la même chose ?

Non je crois que c’est pareil pour la majorité des gens.
Les PME sont plus agiles, et vous demandent de l’être, car elles n’ont pas les moyens d’avoir une structure de coûts centraux d’une grande entreprise, rigide et longue à manœuvrer comme un paquebot.

Prison dorée… moi j’appelle cela les pantoufles dorées et encore je suis à des années lumières en dessous de la rémunération de Sven.

Mais à partir du moment où on fournit un faible effort en comparaison d’une rémunération qui nous semble élevée et largement supérieure à nos besoins de base, qu’on reste enfermé dans ce job en ayant parfaitement conscience que c’est uniquement par confort matériel alors on peut qualifier ça de pantoufle dorée.

Mauvais pour le moral ? Oui.

Ce n’est pas forcément un mal, s’il n’est pas éternel et que l’on a une vision claire sur une porte de sortie, une porte qui rend heureux, et qui n’est pas liée l’argent.

Puisque si l’argent ne nous rend pas heureux aujourd’hui, il ne nous rendra pas plus heureux demain.

J’en ai bien conscience personnellement, j’ai refusé plusieurs fois des promotions au sein de mon entreprise, parce que les postes proposés allaient m’enfermer en salle de réunion 80% de la semaine. Autant me tailler les veines tout de suite. Même pour un doublement de mon salaire jamais je n’aurai accepté, au grand étonnement de mes deux supérieures…

Cette pantoufle dorée devient vraiment toxique si la seule issue envisagée est l’atteinte de l’âge en départ en retraite pour commencer à vivre… Alors cela devient du gâchis de vie.


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#4 27/02/2025 16h14

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ISTP

Je n’ai pas un avis aussi tranché. Je pense que certaines personnes, dont je fais parti, peuvent s’épanouir dans une multi-nationale; et que d’autres ne pourront jamais se faire à ce genre de culture.

J’ai travaillé, en début de carrière, en PME (entreprise de moins de 100 salariés). Je préfère de loin les sujets que je traite dans une multi-nationale et la variété des jobs que j’ai pu occuper.

Je suis quand même d’accord sur un point. A un moment de ma carrière, je m’étais posé la question de créer ma boite. C’est quand même l’aspect financier (très confortable en multi-nationale) qui m’a retenu de sauter le pas. Je ne le regrête pas aujourd’hui, mais j’ai eu une période où je me suis posé beaucoup de questions (Suis-je dans une prison dorée?).
Quant à ma situation aujourd’hui en multi-nationale, je me plais dans mon job et je performe plutôt bien car on me laisse beaucoup de latitudes dans mes prises de décisions. Et comme j’ai accumulé suffisamment de patrimoine, mon f.. you money me permet d’être libre et sans pression. Je ne me pose jamais la question si je vais perdre mon job; ne ressens pas le besoin de "plaire" pour une future promo. Je bosse comme ca me plait; et le jour où ca ne me plait plus, j’arrêterais ou je ferais autre chose.

Suis-je une exception? Exception probablement pas, mais trés vraisemblablement une minorité. Mon entourage pro, surtout des expats, ne fournit pas un échantillon trés représentatif. Je cotoie beaucoup de gens qui se plaisent dans leur boite, mais ce serait probablement différent en France.

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Favoris 1    2    #5 27/02/2025 17h15

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Je livre quelques idées un peu en vrac sur le sujet.

Je pense que ce phénomène est globalement inéluctable et est une propriété des "grands" groupes d’êtres humains. Il y a plusieurs raisons à cela :
- la perte de but partagé dès lors que le groupe dépasse ~100 personnes
- le besoin de management intermédiaire qui est accessible aux (et attire les) profils "ambitieux", avec dans le lot les incompétents et les gens toxiques
- dès qu’il y a beaucoup de monde, tout le monde ne peut pas être général dans l’armée, donc toutes les personnes méritantes ne seront pas promues, alors que dans la PME tout le monde a assez de travail "différent" pour ne pas être territorial sur le travail

La présence de management intermédiaire crée des rôles qui sont déconnectés du métier de l’entreprise, dans lesquels ce qui compte est le "leadership", un mot qui cache les jeux de politique et de domination sociale traditionnels dans lesquels tout le monde tombe si un effort délibéré pour les éviter n’est pas fait.

Les grands groupes ont en plus économiquement (et en particulier en France, mais dans mon cas c’est valable aux USA) tendance à capter une part disproportionnée de la valeur ajoutée (effet monopole etc.), donc beaucoup d’argent y rentre globalement sans trop se fouler et sans contrainte économique. Cela permet aux individus de se déconnecter du produit final et des utilisateurs.

Donc la grande boîte ne peut pas vous donner la reconnaissance ou les responsabilités, puisqu’il n’y a ni assez de travail, ni assez de responsabilité pour tout le monde. Par contre elle peut vous donner un titre ronflant, et de l’argent.

Dans la PME vous êtes en prise directe avec le dirigeant qui détient le pouvoir absolu et n’a aucune intention de le partager. Dans le grand groupe, exercer son pouvoir (et de cette façon s’assurer de le conserver) passe souvent tout simplement par le fait de dire non : si je peux vous bloquer, alors j’ai du pouvoir sur vous.
C’est flagrant quand on voit la prise de pouvoir que les services supports (IT, RH, sécurité, …) essaient d’opérer, parfois avec succès.

Concernant le salaire je crois que vous mettez le doigt sur le problème : c’est la seule mesure objective qui soit, donc quelque part c’est ça qui nous sert de score, et un salaire plus bas c’est souvent intériorisé (y compris par moi même) comme quelque chose de moins bien.

Je soupçonne (et j’en suis désolé pour le contributeur précédent, qui n’est pas visé personnellement) que ceux qui s’épanouissent dans les grands groupes sont ceux qui le font aux dépends de la vie professionnelle des autres.

Attention toutefois, même si la PME de par la petite taille de sa structure humaine présente moins de jeux de domination sociale, c’est un environnement beaucoup plus binaire : tout d’abord si le dirigeant est toxique il n’y a rien à faire, et même de manière générale si les choses se passent mal la sortie est la seule solution.
Donc on peut aussi retourner le problème : dans un grand groupe vous pouvez rester pour le salaire même quand se passe mal, donc vous trouverez toujours un échantillon de gens dans cette situation. Dans une PME c’est beaucoup plus compliqué de rester en cas de difficulté, et ce n’est pas le salaire (parfois pour des motifs purement économiques) qui vous retient.

Un autre problème potentiel dans le grand groupe, c’est le phénomène d’inflation des diplômes. J’évoquais l’inflation du nombre d’ingénieurs diplômés chaque année, car de nombreuses entreprises embauchent un niveau au dessus de leurs besoins : ingénieurs pour faire un métier de technicien, et techniciens pour faire un métier d’ouvrier (vécu chez mon premier employeur).
Cela, sûrement par arrogance institutionnelle.
Or, la contrainte économique dans la PME ne permet pas de faire cela.
Je pense que cela accentue le phénomène "panier de crabes" dans le grand groupe car il n’y a tout simplement pas assez de travail correspondant au niveau (théorique…) des gens.

Dernière modification par sven337 (27/02/2025 17h36)

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#6 27/02/2025 19h34

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bibike a écrit :

Cette pantoufle dorée devient vraiment toxique si la seule issue envisagée est l’atteinte de l’âge en départ en retraite pour commencer à vivre… Alors cela devient du gâchis de vie.

Pantoufle dorée ! Magnifique ! Je vous prends l’expression !

Deux anecdotes :

1) La mère d’un copain il y a une quinzaine d’années, la cinquantaine, dans un groupe du CAC40. Usée par un boulot qu’elle ne supportait plus et les trajets de RER quotidiens :

"Encore 11 ans à tenir avant la retraite et je serai tranquille !"

vs

2) Mon père dans un bon job (le terme pantoufle dorée est toutefois excessif) dans les années 90, petite ville de province. Il change pour mieux mais plus risqué. Ça tourne au vinaigre. Il fera ensuite plusieurs années de chômage, des années difficiles psychologiquement.

Mauvaise époque, mauvais endroit. Parfois ça coûte cher de quitter sa pantoufle…

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1    #7 28/02/2025 09h42

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InvestisseurHeureux, le 27/02/2025 a écrit :

Pantoufle dorée ! Magnifique ! Je vous prends l’expression !

Avec plaisir !

InvestisseurHeureux, le 27/02/2025 a écrit :

Deux anecdotes :

1) La mère d’un copain il y a une quinzaine d’années, la cinquantaine, dans un groupe du CAC40. Usée par un boulot qu’elle ne supportait plus et les trajets de RER quotidiens :

"Encore 11 ans à tenir avant la retraite et je serai tranquille !"

Ca je l’entends tous les jours au boulot, et je suis loin du CAC 40… c’est à la fois affligeant et triste de se dire que ces personnes n’ont pas d’autre échappatoire et ne semblent pas armées pour faire autrement. J’ai déjà évoqué brièvement ce que je faisais en construction patrimoniale pour justement ne pas avoir à sortir ce genre de phrases de désespoir mais on me prend pour un fou. Alors je n’en parle plus et j’écoute les lamentations sans y prendre part. Pour certaines personnes, la sécurité apparente qu’offre leur emploi est d’or et ils préfèrent souffrir longuement que de mettre cette sécurité en péril. Chacun son curseur sur ce qui est supportable, acceptable, et prioritaire.

InvestisseurHeureux, le 27/02/2025 a écrit :

2) Mon père dans un bon job (le terme pantoufle dorée est toutefois excessif) dans les années 90, petite ville de province. Il change pour mieux mais plus risqué. Ça tourne au vinaigre. Il fera ensuite plusieurs années de chômage, des années difficiles psychologiquement.

Mauvaise époque, mauvais endroit. Parfois ça coûte cher de quitter sa pantoufle…

Au moins il n’aura pas eu le regret de ne pas avoir essayé.
Une fois mis de côté le capital génétique, le lieu de naissance (pays pauvre?) et l’environnement familial qui font pour beaucoup dans notre destin, le reste de notre vie est construit sur les conséquences des décisions que l’on prend et que l’on ne prend pas. Et c’est donc de notre responsabilité d’avoir ou non à compter le temps qui nous sépare d’un avenir perçu comme meilleur.

Parfois ça coute cher de quitter sa pantoufle, mais ça coûte cher aussi d’y rester, pas certain que votre père eu été plus heureux si son bon job ne le rendait pas épanoui. Et si on connaissait l’issue de chaque décision alors il serait facile de refaire l’histoire de manière à la rendre plus "parfaite". :-)

Toutes ces réflexions me font penser au livre (sur ma liste d’anniversaire, je n’ai lu que le résumé pour l’instant) : Les 5 regrets des personnes en fin de vie

Résumé


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#8 11/03/2025 14h36

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Et quelle est la phrase d’Audiard ?

Autre sujet.
J’ai entendu dans des discussions, que dans le secteur professionnel de la finance.
Malgré que la finance est un secteur d’un certain niveau de prestige.

Que certains professionnels s’ennuyaient beaucoup avec des taches répétitives.
On m’a dit comme exemple, que certains avocats fiscalistes au Luxembourg, s’ennuyaient beaucoup, car ils faisaient toujours la meme chose a leur travail.
Et qu’ils restent quand meme a leurs emplois pour justement le salaire élévé.

Ainsi dans le secteur de la finance, mais peut etre a voir pour des postes de debut de carriere, beaucoup feraient du travail répétitif et ennuyeux.
Du style travail a la chaine mais avec des chiffres.
On m’a dit le nom bullshit.

Je ne sais pas si tout cela est avéré, ainsi qu’en penseriez vous ?

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#9 11/03/2025 16h47

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Je me permet de rajouter mon point de vue sur le sujet par rapport à mon expérience personnelle. Avec ma situation actuelle, je pense qu’il est tout à fait possible d’avoir un poste intéressant et stimulant dans un très gros groupe type CAC40 (missions variées + périmètre international dans mon cas). A titre de comparaison, chez mes employeurs précédents, la manière de travailler "artisanale" lié au manque de moyen rendait le job assez peu intéressant au final (c’était des ETI).

Pour les tâches bullshit ou inintéressantes, elles existent comme dans la plupart des jobs, mais je considèrent qu’elles sont à un niveau acceptables (évidemment, chacun peut avoir un ressenti différent). Au-delà de ces tâches, il y a une certaine routine qui s’installe, mais elles permettent d’apporter une certaine stabilité (un confort ?) qui peut même être recherché par certaines personnes. Pour moi, dans la limite du raisonnable, c’est plutôt reposant et ça me fait du bien.

Dernier point à ne pas négliger : avoir un emploi bien rémunéré dans une grande entreprise permet d’avoir une liberté financière qui permet d’explorer ses passions et projets personnels en dehors du travail (dans mon cas écriture, petit blog + chaine YouTube + quelques cours divers + voyages).

Le plus important au final, c’est de trouver un équilibre qui correspond à ses propres aspirations et priorités, et là, chacun place le curseur ou il le souhaite. La seule chose qui est triste, c’est les personnes qui sont blasés/déprimés par leur situation pro (le fameux "encore 11 ans à tenir"), ce qui les rend généralement assez peu intéressants d’un point de vu social (amicalement ou amoureusement).

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