Stratégies de placement et considérations successorales pour une personne de plus de 80 ans : assurance-vie et donation
Cette discussion porte sur les options de placement pour une personne de plus de 80 ans ayant vendu un bien immobilier et souhaitant placer 600 000 € dans une optique successorale. La personne privilégie la préservation du capital et exclut les unités de compte (UC), se concentrant sur les fonds en € d'assurance-vie. Les membres explorent les différentes assurances-vie disponibles, notamment celles proposées par Linxea (Spirit, Avenir), Placement Direct, et France Mutualiste (Actépargne2). La possibilité d'une assurance-vie luxembourgeoise est écartée en raison de l'absence d'option 100% fonds € et des frais plus élevés.
Plusieurs points clés sont soulevés. La difficulté de souscrire une assurance-vie en ligne pour une personne âgée est mentionnée, ainsi que la frilosité des assureurs face à des souscriptions à cet âge avancé, potentiellement par crainte d'un défaut de conseil. Une stratégie de diversification entre plusieurs assureurs est suggérée pour atténuer ce risque, malgré la complexité administrative accrue. Les spécificités fiscales des versements sur assurance-vie après 70 ans sont soulignées : l'abattement successoral est réduit à 30 500 €, partagé entre tous les bénéficiaires, contre 152 000 € par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans. L'assurance-vie est donc envisagée ici principalement comme une enveloppe de sécurisation du patrimoine, plutôt qu'un outil d'optimisation fiscale de la transmission.
L'alternative de la donation est largement débattue. Les membres soulignent le coût d'opportunité de laisser dormir une telle somme sur des fonds € peu performants, alors que les héritiers pourraient l'utiliser de manière plus productive. La donation permettrait de profiter immédiatement des abattements fiscaux (100 000 € par enfant, 31 865 € par petit-enfant), renouvelables tous les 15 ans. Cependant, le risque de réintégration de la donation dans la succession en cas de décès du donateur dans les 15 ans est un frein majeur, compte tenu de l'âge avancé de la personne. Bernard2K suggère un compromis : donner la moitié de la somme et placer l'autre moitié en assurance-vie. Kiwijuice mentionne la possibilité de présents d'usage, à hauteur de 2% du patrimoine par an.
La question de l'investissement en unités de compte (UC), malgré l'aversion initiale de la personne, est abordée. Kiwijuice souligne que les gains sur les versements après 70 ans sont exonérés d'impôt sur la succession, ce qui rendrait une stratégie plus dynamique potentiellement intéressante. Bernard2K tempère cet argument en rappelant l'importance de respecter la volonté du souscripteur et d'éviter les conflits familiaux potentiels liés à la prise de risque. Geronimo suggère une stratégie combinant donation aux petits-enfants (avec un abattement plus élevé), désignation des petits-enfants comme bénéficiaires d'une assurance-vie (avec un capital moindre), et héritage pour les enfants.
Mots-clés : assurance-vie, fonds euros, donation, succession, abattement fiscal, optimisation fiscale, préservation du capital.