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Pourquoi le marché des SCPI se polarise (et pourquoi ça devrait continuer)

Polarisation du marché des SCPI : l'ancienneté est-elle encore un gage de performance ?

Cette discussion analyse la polarisation croissante du marché des SCPI, remettant en question la pertinence de l'ancienneté comme critère de performance. Les membres examinent l'argument d'InvestisseurHeureux selon lequel le marché de l'immobilier commercial non spécialisé (bureaux, commerces, logistique) est efficient, dominé par des investisseurs institutionnels et structuré par des intermédiaires, rendant le prix d'un bien principalement dépendant de sa typologie, de son emplacement et des taux d'intérêt à un instant t.

La gestion passive des SCPI est identifiée comme un facteur clé. Les SCPI se concentrent sur l'acquisition et la conservation de biens, versant des dividendes aux associés. Cette passivité, combinée aux frais de gestion calculés sur les loyers, limite leur capacité à "timer" le marché et les incite à conserver des biens générant des revenus, même si leur valeur est susceptible de baisser. La performance dépend donc fortement des conditions d'acquisition initiales et du contexte de marché au moment de l'achat, plutôt que de l'âge de la SCPI. Un cycle défavorable de collecte (achats en haut de cycle) et de décollecte (ventes forcées en bas de cycle) est mis en évidence, affectant négativement la performance.

L'émergence des SCPI sans frais d'entrée est perçue comme un facteur de changement majeur, augmentant la mobilité des capitaux. Les jeunes SCPI sans frais bénéficient actuellement d'un environnement favorable, collectant massivement et réalisant des acquisitions dans de bonnes conditions. Cayucyucan s'interroge sur le risque, pour ces jeunes SCPI, d'être confrontées à une collecte excessive et à des conditions d'acquisition moins favorables à l'avenir. Iqce souligne l'importance de l'endettement, une vieille SCPI sans dette ayant plus de chances de faire face à la crise. Asn540 critique l'analyse d'InvestisseurHeureux, la qualifiant de "girouette" et soulignant que les SCPI sans frais ne représentent pas une tendance de fond, citant Transitions Europe comme exemple de SCPI à frais classiques ayant le plus collecté en 2024.

Plusieurs participants, dont GoodbyLenine et DiscoTrad, expriment des réserves sur l'efficience du marché et la passivité de la gestion. Ils soulignent l'importance de la qualité de la société de gestion et des opérations actives (acquisitions, cessions, travaux, négociations avec les locataires). GoodbyLenine suggère de privilégier les SCPI à capital fixe pour échapper au piège de la collecte/décollecte, mais note leur disparition progressive. CsylvainC apporte un éclairage détaillé sur les mécanismes d'inertie, d'endettement, de gestion et de démocratie au sein des SCPI, comparant leur gestion à celle, plus active, des foncières. ArnvaldIngofson et Surin présentent et commentent des études de l'ASPIM, mettant en évidence la baisse de la collecte, la concentration sur les SCPI diversifiées, et l'augmentation du taux de distribution moyen due à la baisse du prix des parts, masquant une baisse du dividende en euros.

Mots-clés : SCPI, polarisation, performance, gestion passive, frais d'entrée, collecte, endettement.


2    #1 13/02/2025 10h54

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Bonjour à tous,

Je souhaite réagir à ce commentaire :

Cayucyucan a écrit :

A noter quand même que l’historique d’Iroko Zen et de Remake Live n’est pas très long… à la différence par exemple d’Immorente, installée depuis 1988 (37 ans).

La polarisation du marché des SCPI : pourquoi l’ancienneté n’est PLUS un gage de performance


Je pense que l’ancienneté d’une SCPI n’est plus une grille d’analyse pertinente pour évaluer sa performance future, et voici pourquoi. Mon analyse se concentre sur le marché de l’immobilier commercial non spécialisé (bureaux, commerces, logistique), qui est, selon moi, un marché efficient.

1. L’efficience du marché de l’immobilier commercial non spécialisé


Contrairement à l’immobilier résidentiel (maisons, appartements), le marché de l’immobilier commercial non spécialisé (bureaux, commerces, logistique) est, à mon avis, un marché efficient.  Il est dominé par des investisseurs institutionnels, a priori rationnels, et structuré par des intermédiaires comme CBRE, JLL, et Cushman & Wakefield, qui optimisent les transactions.  Cela signifie qu’à un instant t, le prix d’un bien dépend principalement de sa typologie, de son emplacement et des taux d’intérêt.

2. La gestion passive des SCPI : un facteur clé


La gestion d’une SCPI est, par nature, passive. Les SCPI ne sont pas des promoteurs immobiliers ni des optimiseurs de portefeuille. Leur rôle principal est d’acquérir des biens, de les conserver et de les revendre en cas d’inoccupation ou de travaux importants.

Cette passivité est logique : la SCPI doit prioritairement verser des dividendes à ses associés. Il lui est donc difficile de "timer" le marché (vendre en haut de cycle, conserver la trésorerie, racheter en bas de cycle). De plus, les frais de gestion, calculés sur les loyers perçus, incitent à conserver les biens générant des revenus, même si leur valeur est susceptible de baisser.

3. La performance dépend des conditions d’acquisition, pas de l’âge de la SCPI


Puisque la gestion est passive, la performance d’une SCPI repose essentiellement sur la qualité des acquisitions initiales : typologie du bien, emplacement et, surtout, le contexte de marché au moment de l’achat.

4. Le piège de la collecte et de la décollecte : un cycle défavorable


Le problème majeur est que la SCPI n’a pas la maîtrise du timing. Les périodes de forte collecte (et donc d’achats) coïncident souvent avec les hauts de cycle, lorsque les prix sont élevés. Inversement, les décollectes (et donc les ventes forcées) surviennent souvent en bas de cycle, lorsque les prix sont bas. C’est l’exact opposé d’une stratégie d’investissement optimale.

5. La spirale infernale des SCPI en difficulté


Une SCPI qui commence à sous-performer entre dans un cercle vicieux. Elle subit des décollectes, sa collecte diminue, et elle se retrouve bloquée avec un patrimoine vieillissant et potentiellement déprécié.  L’absence de nouvelle collecte l’empêche de diluer ses mauvaises acquisitions par de nouveaux achats plus pertinents. Les associés se retrouvent alors piégés.

6. L’impact des SCPI sans frais d’entrée : une révolution en marche


L’émergence des SCPI sans frais d’entrée change la donne. La mobilité des capitaux entre SCPI est accrue, car il devient moins coûteux de sortir d’une SCPI ancienne (avec frais d’entrée) pour investir dans une nouvelle SCPI sans frais.

7. L’avantage conjoncturel des jeunes SCPI


Actuellement, les jeunes SCPI sans frais d’entrée bénéficient d’un environnement de marché favorable (par rapport à la période des taux négatifs). Elles collectent massivement et réalisent des acquisitions dans de bonnes conditions.  Elles sont donc bien positionnées pour afficher de bonnes performances dans les années à venir, ce qui attirera encore plus de capitaux, au détriment des SCPI plus anciennes.

8. La stratégie des gestionnaires : privilégier les nouvelles SCPI


Pour une société de gestion ayant une SCPI ancienne et peu performante, il est plus judicieux de lancer une nouvelle SCPI et de concentrer les efforts marketing sur celle-ci. Cependant, cette stratégie réduit encore davantage les chances de collecte de l’ancienne SCPI, aggravant le problème.

Conclusion : La polarisation va s’accentuer


En conclusion, je pense que la polarisation du marché des SCPI va s’accentuer, favorisant les jeunes SCPI, en particulier celles sans frais d’entrée, et mettant en difficulté les SCPI plus anciennes, notamment celles investies massivement dans les bureaux. L’ancienneté n’est plus un critère de performance ; ce sont les conditions d’acquisition, la flexibilité offerte par l’absence de frais d’entrée, et la capacité à s’adapter à un marché en transition qui feront la différence.

---

Si Surin ou d’autres (spécialement membre de conseil de surveillance) veulent me contredire, qu’ils n’hésitent pas ! Mon propos pourrait être nuancé car il est difficile pour ceux qui ont investi dans les SCPI à crédit d’en sortir. Donc il y a une inertie des associés qui tempère la décollecte.

Mots-clés : différence, polarisation, scpi

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#2 13/02/2025 11h10

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Bonjour. Explication très claire, mais ne peut-on pas imaginer que de jeunes SCPI comme Iroko Zen se retrouvent dans le futur avec beaucoup de cash entre les mains (forte collecte au vu de résultats brillants), les obligeant à acheter de nouveaux biens dans des conditions de marché d’acquisition beaucoup moins favorables ?
D’autre part, la logique de votre raisonnement est-elle aussi valable pour les foncières cotées Siic et Reit ?
Enfin, la tendance à la diversification des biens, avec de l’entrepôt logistique, de l’hôtellerie, de la santé, … n’est-elle pas en définitive la bonne solution pour la stabilité des SCPI et foncières, ainsi que pour nous les investisseurs, gros ou petits, que ce soit en direct ou (ce qui est mon cas) via le PER ou l’assurance-vie ?

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#3 13/02/2025 11h45

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Je pense qu’il y a aussi des changements de types d’investisseurs et de leur psychologie.

Je n’ai pas de sources chiffrées, juste une impression en lisant les forums spécialisés

En caricaturant :

Profil A) "j’en prends pour 20+ années"
Profil B) des Barbares qui arbitrent chaque trimestre à la publication des BT

Et aussi des A qui passent en B après s’être fait bien mordre.

Les B iront naturellement vers les SCPI sans fais, et ce n’est pas les 3% de pénalités qui les bloqueront longtemps, juste un facteur parmi d’autres du TRI à venir.

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1    #4 13/02/2025 12h52

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Pas d’avis sur le fond. Mais ne devrait-on pas signaler quand on rédige un message avec autant d’assistance l’IA ? à moins que votre message en 8 points plus conclusion soit naturel.

IH : effectivement j’ai repassé mon message originel dans Gemini, il est ressorti mieux structuré mais avec des phrases plus formelles et optimisé SEO. Je ne le referai plus.

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#5 13/02/2025 13h33

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Bonjour IH,

Il me semble qu’il manque un point essentiel : l’endettement.
Une vieille SCPI sans (trop) de dette à une forte chance de faire face ; alors bien entendu on peut ergoter sur le sens de "faire face". Le pire du pire étant vieille SCPI avec des biens à rénover/énergivores, un rendement ras les pâquerettes et une dette qui pèse dans les bilans.


Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*

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#6 13/02/2025 18h30

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Mouais cette "analyse" d’IH ne me convainc pas. Ouvrir sa fenêtre pour dire quel temps il fait ce n’est pas prévoir le temps.

Il y a 3 ans IH nous vantait son partenariat avec Louve qui mettait en avant … justement les SCPI qui sont fort en difficulté aujourd’hui (Pierval, Grand Paris. Novapierre Allemagne)

Aujourd’hui on nous chante les louanges des SCPI sans frais. Bon. Le vent a tourné et la girouette aussi. C’est d’ailleurs un peu erroné. La SCPI qui a le plus collecté en 24 (Transitions Europe) est on ne peut plus classique dans ses frais. La société de gestion qui a le plus collecté est Corum qui a aussi une structure de frais classique. Sur les top 10 des sociétés de gestion ayant le plus collecté, 8 ont des structures de frais classiques.

Les SCPI sans frais sont donc loin d’être une tendance de fond. Elles attirent d’ailleurs profil bien spécifique ce qui est un point intéressant de l’analyse d’IH : le changement sociologique des détenteurs de parts. Il suffit de lire les forums de Louve pour s’en rendre compte. Il serait intéressant de construire un graphique de compte à rebours sur Iroko par exemple.

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#7 13/02/2025 21h25

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De toutes façons l’attrait des scpi reste un mystère pour moi.
Parts (souvent) en baisse, rendement en baisse, frais d’achat et ou de gestion exorbitant, liquidité…etc
Seul avantage par rapport aux foncières c’est l’effet de levier.
Mais bon l’actif adossé à l’emprunt me parait leger.
Qui s’endetterait pour acheter des actions orange ou eutelsat par ex.
Désolé pour le probable HS.

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#8 13/02/2025 22h45

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Je ne suis pas totalement en accord avec votre analyse.

Les SCPI sans frais c’est du marketing et pour sortir il faudra toujours une contrepartie…

C’est tellement facile pour n’importe quelle société de montrer de (trop) bons rendements au début.
C’est *uniquement* dans la durée que l’on voit les bons gestionnaires

Enfin, n’oubliez pas que les nouvelles SCPI seront des anciennes très rapidement

Je suis membre de quelques CS

Dernière modification par DiscoTrad (13/02/2025 23h12)

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Favoris 1    2    #9 14/02/2025 02h49

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Si je suis d’accord avec une partie de votre raisonnement, il y a quand même certains points sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Les voici :

-> vous indiquez que le marché de l’immobilier commercial non spécialisé serait efficient, et considérez donc que toutes les SCPI seraient égales dans leur manière d’appréhender ce marché.
Je ne pense pas que ce soit exact. Parmi les sociétés de gestion de SCPI, il y a des "bons" et des "mauvais", dans différents domaines du métier (que ce soit le sourcing pour choisir les investissements, le suivi des locataires, le back-office pour gérer les associés, la communication, les choix de timing ou de secteur économique ou de zone géographique pour investir, les choix pour les arbitrages ou les VEFA, les choix d’accepter -voire de stimuler- ou pas la collecte la plus élevée possible, etc.). Et ceci a des conséquences sur les performances de leurs SCPI, à court comme à moyen/long terme.
Avec une société de gestion qui a un historique assez long, et satisfaisant (ou médiocre), on sait bien plus à quoi s’attendre qu’avec une société de gestion récente, même si un certain turn-over des équipes (ou des actionnaires de la société de gestion) peut modifier la donne dans le temps (quoique, j’ai souvent observé que "les bons attirent les bons, et idem pour les mauvais.").   

-> vous indiquez qu’un facteur clé serait la "gestion passive des SCPI".
C’est en partie correct, mais il ne faut pas pour autant oublier que les SCPI font aussi des acquisitions, des cessions, des travaux (qu’elles arbitrent avec des cessions), des VEFA (comme un promoteur !), des négociations avec les locataires existants, des relocations avec sélection de nouveaux locataires, etc.  Gérer des immeubles et des locataires, ce n’est pas du tout aussi passif que gérer des obligations d’état (et même pour les obligations d’état, tous les gérants ne se valent pas).
Je pense que votre point indiquant "les frais de gestion, calculés sur les loyers perçus, incitent à conserver les biens générant des revenus, même si leur valeur est susceptible de baisser" est fausse, car il n’y a pas de raison qu’un arbitrage avec rachat d’autres biens vienne diminuer les commissions.
Si la gestion des SCPI était aussi passive que ça, on devrait avoir des frais de gestion bien plus faibles (comme les frais de gestion des ETF sont bien plus faibles que ceux des gestions actives…).

-> l’impact des SCPI sans frais d’entrée est certain, mais il convient aussi de ne pas le sur-estimer. En effet, ces SCPI ont souvent des mécanismes de pénalité en cas de cession rapide, et des niveaux de frais de gestion récurrent qui compensent. Sans oublier que le "spirale infernale des SCPI en difficulté" et la " spirale infernale des SCPI en difficulté" seront, le jour où ils arriveront, encore plus prononcés pour ces SCPI que pour celle avec des frais de souscription élevés.  

-> A propos de "8. La stratégie des gestionnaires : privilégier les nouvelles SCPI", je note que ceci ne concerne pas forcément tous les gestionnaires, et aussi qu’on peut faire un parallèle avec la manière de traiter les fonds €uros par certains assureurs, qui privilégient les nouveaux fonds euros, tout en pénalisant les anciens (tous rémunérés bien souvent par le rendement du même "actif général" de l’assureur). Ils ont d’ailleurs encore raffiné leur stratégie en multipliant les offres de bonus, etc. rendant encore moins lisible leurs performances réelles de gestion de leurs actifs, juste pour attirer des clients… La fuite en avant, quand celui qui commercialise a plus d’influence sur les rendements (à court terme au moins) d’un produit, que ceux qui sélectionnent et gèrent les actifs, pourrait mal se finir. 

Autre remarque :
-> pour échapper au "piège de la collecte et de la décollecte", il faudrait privilégier les SCPI à capital fixe. Mais comme elles génèrent moins de commissions de souscription, et de rétro-commissions pour le réseau de collecte, ces produits ne sont pas mis en avant par la plupart des CGP, voire sont en voie de disparition…. Après tout, une SCPI à capital fixe correspond vraiment à ce que la plupart des investisseurs cherchent : un investissement immobilier où la gestion est déléguée à une équipe de pro en échange de frais, avec un patrimoine plus diversifier que ce qu’un investissement en direct permettrait, souvent financé à crédit (et alors, ce qui compte, c’est au moins de s’assurer que le rendement sera supérieur au coût du crédit sur la durée de ce crédit), sans plus de sensibilité au contexte du marché que l’aurait un investissement immobilier en direct, donc avec le moins de sensibilité possible à une collecte/décollecte, et un marché secondaire pas durablement bloqué. Le mode de rémunérations de certains acteurs semble avoir fait disparaitre le produit qui était le plus adapté au besoin de leurs clients…
Les SCPI à capital variable semblaient être une solution dans un certain contexte de marché (et permettent d’éviter de payer quelques 3% au fisc sur la cession de parts de société à prédominance immobilière) , mais pas forcément la bonne sur le long terme (le seul qui devrait compter pour un investisseur en SCPI).
Les SCPI à capital variable sans frais d’entrée ne sont donc pas forcément la solution idéale… D’ailleurs, comment justifient-elles leur niveau de frais récurrent, qui se compare très défavorablement aux coût de gestion des SIIC ou autres REIT (lesquels pourraient choisir d’avoir un LTV bien plus faible, si c’est ce qui fait fuir certains investisseurs). La seule justification que j’identifie est que les SCPI gère un marché de détail (des petits investisseurs) qui n’ont pas le poids pour imposer un niveau de frais efficient.

Pour ma part, j’ai quasiment cessé d’investir en SCPI (y compris en usufruit, car les rendements potentiels ne compensent plus le niveau de risque associé) depuis quelques années.  (D’autant qu’avec le niveau récent des taux d’intérêt -et mon âge-, je préfère diminuer mon endettement, alors qu’il y a 10 ans je voulais le maximiser).
Je reste sceptique sur bon nombre de "nouvelles SCPI", car leurs gestionnaires n’ont pas toujours fait leurs preuves, le niveau des frais me semble trop élevé, et il ne faudrait pas forcément grand chose pour les faire basculer du côté des "vieilles SCPI piègées par une trop forte collecte faite au mauvais moment".
La seule polarisation que j’observe, c’est celle entre les SCPI dont j’ai encore de l’usufruit (sur lesquelles le flux de revenu excède en général encore largement le montant amorti + les frais financiers associés; par exemple sur Corum Origin il faudrait que le dividende passe largement en dessous de 4€/mois pour que ça passe en perte) et le reste du marché (celui des SCPI dont on parle le plus sur le forum).
Les SCPI à capital fixe très décotées (avec des rendements pérenne vers 6-8% sur les prix d’achat actuels) sont une des rares exceptions.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#10 14/02/2025 10h36

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L’associé, bien qu’ayant un droit de vote pour chaque part détenu, n’a pour autant aucune garantie d’être défendu ni par la société de gestion, ni par le conseil de surveillance et l’on a pu constater ces dernières années que le meilleur côtoyait le pire sans qu’aucune personne ayant pouvoir n’y trouve rien à redire !

Malgré que la rémunération moyenne des membres des sociétés de gestion permette de se payer des talents à toutes les strates nécessitant une compétence particulière …

Force est de constater que toutes les situations sont possible sans aucun recours face à une totale incompétence, une âpreté au gain immédiat …

Des SDG hier très prisées sont aujourd’hui catastrophiques …
Des SCPI bien gérées pendant des décennies se retrouvent à l’agonie en peu de temps

Une poignée de SDG font un travail professionnel mais aucun chiffre ne l’atteste dans l’immédiat ce qui malheureusement n’encourage pas le sérieux de cette corporation …

Vraiment IH pourquoi vous êtes vous fourvoyé pour quelques miettes dans ce qui n’a que peu de chances de ne pas finir autrement que par un scandale ayant spolié trop de petits épargnants non avertis  …

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#11 16/02/2025 10h13

Membre (2022)
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Voici l’étude très intéressante de l’ASPIM pour le 4ème trimestre 2024 :
* collecte nette par SCPI, OPCI, Sociétés Civiles,
* parts en attente de retrait.

Collecte nette SCPI 2024 : 3,5 Milliards €.
Collecte nette SCPI 2023 : 5,7 Milliards €.
Collecte nette SCPI 2022 : 10,1 Milliards €.

Collecte nette OPCI 2024 : -2 Milliards €.

Collecte nette Sociétés Civiles 2024 : -0,9 Milliard €.

Collecte nette totale 2024 : 0,6 Milliard €, en forte baisse.

Pour les SCPI à capital variable, 2,67% des parts en attente de retrait au 31 décembre 2024.

Etude ASPIM T4-2024

Dernière modification par Fanscpi (16/02/2025 10h32)

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#12 16/02/2025 10h36

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Il me semble que cette étude et celle de Louve (ici) vont dans le sens de mon premier message ?

La page 11 fait bien peur…

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#13 16/02/2025 13h33

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ENTP

Au niveau des SCPI bloquées, les choses ne s’améliorent toujours pas mais la détérioration commence à ralentir significativement. 



Il faudra sans doute attendre des marchés secondaires pour que les choses s’améliorent.

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Favoris 1    5    #14 17/02/2025 10h12

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Bonjour,

Pour compléter, voici mes remarques !

Collecte :
Il y a en effet polarisation de la collecte entre SCPI anciennes et SCPI nouvelles avec même pour aller plus loin un transfert (encore marginale) du patrimoine (immeubles) des anciennes SCPI vers les nouvelles.
Tous les chiffres de la collecte le montrent !

Mais cette remarque n’est valable que pour les SCPI à capital variable, soit la majorité du marché tout de même.

Les chiffres de la collecte des SCPI sont positifs (contrairement aux chiffres des OPCI et des SCI) car vous avez un mécanisme de blocage des vendeurs versus une collecte nette notamment dans les SCPI nouvelles.

Inertie :
- Les SCPI ont une telle inertie que les conséquences d’une crise ou le souhait des vendeurs de sortir n’obtient des solutions que 1 an, voire 2 ou 3 ans plus tard …
Il faut que la SCPI atteigne 10% de sa capitalisation en demande de retrait avant que la SdG se mobilise pour proposer des solutions (Passage à capital fixe, Carnet d’ordres, Vente des immeubles, Fond de remboursement, etc)
- Les actualisations des valeurs  de réalisation, de reconstitution, d’expertise ne se faisaient qu’une seule fois par an et publiées parfois 6 mois après la fin de l’année civile (c’est 2 fois par an actuellement), ce qui donne également une certaine inertie sur la valeur de la SCPI ! Sans compter que les expertises sont "retravaillées" par les SdG, que les visites d’immeuble par les experts ne se font souvent que tous les 5 ans avec roulement, etc etc

Endettement :
La dette des SCPI n’a rien à voir avec la dette des particuliers et il faut en être conscient, notamment conscient des conséquences.
Pour simplifier, les particuliers s’endettent en dettes amortissables sur 20, 25 voire 30 ans à taux fixe.
Les SCPI s’endettent comme les professionnels à 5 voire 7 ans seulement en dette In Fine ou très partiellement amortissable avec des taux parfois variables. Au bout des 5 ou 7 ans, les dettes doivent être remboursées ou roulées (re-contractées) aux nouvelles conditions de marché (nouveau taux, nouvelles conditions notamment)
Les particuliers peuvent emprunter 90% voire 110% de l’acquisition sans patrimoine à côté à condition de ne pas dépasser le fameux taux d’effort sur les revenus de 33% voire 35%.
Les SCPI ne peuvent pas dépasser les 40% d’endettement dans le véhicule (voire moins)
D’un côté, on regarde surtout un taux d’effort sur les revenus, de l’autre un taux d’endettement sur le patrimoine global (LTV)
Les conséquences pour les SCPI : Quand le marché est baissier, votre LTV explose, il faut vendre ou brader. Quand le marché ne veut plus vous financer au bout des 5 ou 7 ans de votre crédit In Fine, il faut rembourser la dette et donc parfois vendre des actifs.
Les conséquences pour les particuliers : Tant que vous pouvez rembourser vos échéances, rien ne se passe et donc quelque soit la position du marché, la valeur de votre actif, les nouvelles conditions de financement, tout continue comme prévu initialement !

Passivité de la gestion :
Les SCPI sont en effet des véhicules de gestion passive voire très passive.
En tant que membre de 3 Conseils de Surveillance dans 3 SdG différentes, cela me frustre parfois d’entendre la SdG dire en substance on a tout essayé pour cet immeuble, on n’a rien réussi, on vend à la casse à un acteur qui saura en faire quelque chose !
En clair, les SdG achètent souvent des immeubles au prix fort qui sont déjà optimisés (loués avec une durée résiduelle longue du bail - VALT et WALB.
Peut-être que les nouvelles SdG vont légèrement devenir plus active (optimisation d’actifs en difficulté, travaux sur les actifs afin de les repositionner sur le marché, Transformation du bureaux en logements, Relocation plus active en allant chercher les locataires sans attendre les propositions des brokers, etc)

Comparaison avec les foncières :
Les foncières ont justement une gestion beaucoup plus actives :
- Gestion de la dette avec un mix emprunt sur le marché, dette bancaire, etc et surtout dette capée (taux fixe sur la durée) avec des instruments de Swap, etc
- Location et relocation du patrimoine beaucoup plus pro-active en allant chercher les locataires
- Gestion active de leur patrimoine notamment avec la vente des actifs au plus haut, contrairement au SCPI qui achètent souvent au plus haut un actif optimisé et prient pour que l’effet temps leur soit bénéfique (en clair que l’actif ne pose pas de problèmes et que le marché immobilier progresse afin d’avoir un actif qui se revalorise, à contrario si l’actif rencontre des problèmes, ils devront alors le brader à un acteur qui saura quoi en faire !)
- Travaux d’envergure afin d’optimiser ou de repositionner les actifs sur le marché pour mieux les louer
En clair, c’est géré plus proactivement donc considéré comme mieux géré (mieux que d’attendre, ne rien faire ou de s’en remettre à d’autres via la sous-traitance ou via la vente d’actifs en difficulté !)
La fiscalité n’est pas la même (pas d’IFI, pas de droit d’enregistrement

SdG :
- Beaucoup de frais pour les nouvelles SdG comme pour les anciennes !
- Pratique beaucoup de sous-traitance voire de la sous-traitance en cascade, ce qui peut éventuellement partiellement expliquer l’inertie ou de l’incompétence !…
- Elle font ce qu’elles veulent car la démocratie est un semblant de démocratie. Les SdG ont la mains sur l’ordre du jour de l’AG et je rappelle que le président de l’AG (parfois la SdG elle-même !) est obligé de voter pour les pouvoirs qu’il reçoit en faveur des résolutions agrées par la SdG et CONTRE les résolutions non agréées. Avec un tel système, les SdG font ce qu’elles veulent !
Les institutionnelles détenteurs de parts ont plus de voix et donc de pouvoirs face au SdG mais il s’agit parfois de filiale ou de société du même groupe !

Capital Fixe versus Capital variable :
Droit d’enregistrement de 5% (et non pas 3%) pour les SCPI à capital fixe versus 0% pour les SCPI à capital variable
Sur les 10% de frais de souscription en moyenne, cela fait une grande différence (rémunération des CGP et donc des commercialisateurs de votre produit mais aussi rémunération de la SdG) de reverser la moitié à l’état ou 0 !
La règle de la valeur des parts des SCPI à capital variable est de devoir se situer dans la bande des +10% / -10% de la valeur de reconstitution (qui est parfois +15% au dessus de la valeur de réalisation, la vraie valeur de la SCPI)
Si le marché secondaire des SCPI à capital fixe n’est pas dans cette bande des +10% / -10% de la valeur de reconstitution, elle ne peut pas procéder à une augmentation de capital, ce qui bloque les choses. C’est une règle compréhensible mais avec des effets pervers et bloquante d’augmentation de capital !

Nouvelles SCPI versus les Anciennes SCPI :
Les nouvelles SCPI achètent actuellement des actifs rentables mais pas toujours très qualitatifs et les problèmes futurs sur ces actifs devront être gérés par la SdG sans brader l’actif !

Je rappelle que la moyenne de détention d’une part de SCPI est de 22 ans !
En ce qui me concerne et dans une optique de long terme, j’aime bien les SCPI à capital fixe avec décote qui rapportent actuellement entre 6 et 8% de rendement avec peu de dette, un taux d’actifs pourris déjà intégré dans la valo et dans le rendement ainsi qu’une absence de problème de capitalisation et de collecte - décollecte car c’est le marché des parts qui font les transactions entre vendeurs et acheteurs sans impacter la capitalisation de la SCPI qui est fixe et donc stable !
Les SCPI nouvelles ont un taux d’actifs pourris proche de 0 car ils viennent d’acheter les actifs, sont actuellement en croissance de collecte, empruntent avec des taux qui baissent.
Le jour où ces 3 paramètres seront moins favorables, elles deviendront alors des SCPI anciennes avec tous les problèmes des SCPI anciennes …

Dernière modification par CsylvainC (17/02/2025 10h30)

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Favoris 1    1    #15 27/02/2025 11h09

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L’Association Française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) publie régulièrement des études.
La plus récente sur "Les fonds immobiliers grand public au 4ème trimestre 2024" est particulièrement intéressante.
Les fonds immobiliers grand public au 4ème trimestre 2024

Déjà mentionnée sur ce forum, mais elle mérite d’être mise en évidence.

Collecte

Beaucoup de chiffres sur la collecte,
globalement en forte baisse,
et très concentrée sur les SCPI diversifiées.


Taux de distribution 2024

Le taux de distribution 2024 est en moyenne (pondérée de la capitalisation au 31/12/2024) de 4,72 %.
Ce chiffre peut surprendre,
on pouvait s’attendre à avoir environ 4,50 % comme les années précédentes
(4,52 % en 2023 ; 4,53 % en 2022 ; 4,49 % en 2021).

Mais il y a un effet de base.
Le Taux de Distribution (TD) se calcule, pour les SCPI à capital variable, en divisant le dividende brut annuel,
avant fiscalité et prélèvement libératoire (y compris les acomptes exceptionnels et quote-part de plus-values)
par le prix de souscription au 1er janvier de la même année.
La hausse moyenne du TD n’est pas forcément représentative d’une augmentation des dividendes.
En effet, pour les SCPI qui ont baissé leur prix de part, le rendement est calculé sur un prix de part plus faible.
À dividendes équivalents, le TD affiché est donc supérieur.

Par ailleurs, les jeunes SCPI profitent de l’effet relutif
pour distribuer des rendements potentiellement élevés au cours des premiers mois voire premières années suivant leur lancement.
Une forte collecte combinée à un délai de jouissance de plusieurs mois peut effectivement booster leur taux de distribution.

Par stratégie prépondérante de la SCPI, les SCPI diversifiées sont en tête.
Par "diversifiées", il faut comprendre le plus souvent hors France, en général en zone Euro.
En France, la fiscalité des revenus fonciers n’est pas favorable,
et les baux sont contraignants pour le bailleur.
Le logistique et locaux d’activité est également un secteur porteur.
Les commerces sont un peu au dessus de la moyenne.
Par contre, bureaux, résidentiel, santé et éducation sont en dessous de la moyenne
.

Valorisation (prix de parts)

Encore de nombreuses revalorisations de prix de parts en 2024,
le plus souvent en baisse.
Santé et éducation ainsi que bureaux sont les plus impactées par les baisses.

Si on combine distribution (+4,72 %) et valorisation (-4,5 %) des SCPI en 2024,
en moyenne on a presque rien gagné …
Mais ça dépend beaucoup de la stratégie.
Bureaux représente 53 % de la capitalisation,
mais a de mauvais résultats en 2024.



Parts en attente

De gros problèmes de liquidités,
globalement le montant des parts en attente représente 2,67 % de la capitalisation.
Les problèmes de liquidités se concentrent que certaines SCPI et sociétés de Gestion
(notamment PRAEMIA REIM et LA FRANÇAISE REM).



Le classement de tous les rendements de l’année 2024

Vous pouvez le trouver chez capital.fr
SCPI : le classement de tous les rendements de l’année 2024
A utiliser avec précaution, surtout pour les performances annualisées.

Les 30 meilleurs rendements :


Dif tor heh smusma

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#16 27/02/2025 13h26

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ArnvaldIngofson a écrit :

Le taux de distribution 2024 est en moyenne (pondérée de la capitalisation au 31/12/2024) de 4,72 %.
Ce chiffre peut surprendre,
on pouvait s’attendre à avoir environ 4,50 % comme les années précédentes
(4,52 % en 2023 ; 4,53 % en 2022 ; 4,49 % en 2021).

Ca ne surprend que vous, je vous avais déjà expliqué que le rendement moyen des SCPI serait en hausse en 2024 du simple fait que les prix de part de beaucoup de SCPI ait baissé.
PFO2 → avis sur cette SCPI (Perial AM) p.19
Il est malheureusement probable qu’en dépis de cela, le rendement moyen en euros ait baissé, je constate en effet que les dividendes se sont en grande majorité soit stabilisés, soit ont baissé, toujours en euros il s’entend.

On a déjà conclu à plusieurs reprises que les SCPI ne protégeaient pas de l’inflation, on pourrait à la limite dire qu’elles protègent peut-être un peu le nouvel investisseur de l’inflation, en lui proposant un meilleur rendement suite à une baisse drastique du prix de la part.
Encore faut-il que les prix de part ne continuent pas de baisser, ce qui n’a rien d’acquis, il faut juste espérer que le plus gros de la baisse soit passé, au moins pour la plupart des SCPI (les moins endettées).


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#17 28/02/2025 08h59

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Sur un forum "concurrent"", quelqu’un a relevé que pour Osmo Energie, le rendement ainsi calculé de 9,33% l’était, au dénominateur, sur les parts fondateurs. Ce que personne ne fait il me semble. Mais le plus troublant est que ces parts fondateurs ont été émises à -50% (!) du prix de souscription. Ce sont donc les investisseurs suivants qui ont payé la décote ? S’ils avaient utilisé le prix des parts sponsor, on serait plus proche des 5-6% de TD.

Attention donc aux calculs de taux de rendement d’une part pour les annualisations, d’autre part sur le calcul lui-même. Sans parler de l’impact du délai de jouissance…

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#18 28/02/2025 11h58

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INTJ

De facon générale mieux vaut considérer que le taux de distribution seule d’une nouvelle SCPI ne vaut rien ou presque année 1
Et plus elle s’est lancée tard dans l’année plus ça ne vaut rien.

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1    #19 01/03/2025 14h17

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Voici un article qui détaille l’évolution du dividende des SCPI, expliquant le fait que le rendement ait augmenté malgré une baisse en euros de 3 % :
Tous les Taux de Distribution des SCPI en 2024

PierrePapier a écrit :

Ce Taux de Distribution s’affiche à 4,72%. Soit 0,20 point au-dessus de 2023 (4,52%). Mais, détaille l’ASPIM-IEIF, « cette progression s’explique par la baisse de 4,9% du prix de part moyen en 2023 ». Le dividende brut moyen servi par les SCPI l’an dernier a en réalité « diminué de 3% par rapport à 2023 ». Autrement dit, le rendement augmente. Mais le revenu baisse…

On y retrouve le classement du rendement des SCPI en 2024, avec la possibilité de les classer dans l’ordre en cliquant sur la colonne Taux de Distribution 2024.

Tout rendement annualisé n’a aucune valeur, il est désolant que L’IEIF intègre ces SCPI qui "trichent" dans ce tableau. A l’investisseur de ne pas se faire berner (et à moi d’actualiser mon classement annuel mais je vous avoue être totalement ailleurs en ce moment. J’y pense néanmoins.)


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