VEFA : litige sur la surface habitable et stratégies de résolution avec le promoteur
Cette discussion porte sur un litige concernant une différence significative de surface habitable entre celle stipulée dans l'acte de vente d'un appartement en VEFA (Vente en l'État Futur d'Achèvement) et celle mesurée après livraison. Freelance37, l'acquéreur, constate un écart de plus de 10% (30,55 m² mesurés contre 34 m² annoncés), ce qui dépasse le seuil légal de 5% autorisant une demande de réduction proportionnelle du prix, conformément aux articles 1617 et 1619 du Code civil. Les membres soulignent que cette réduction s'applique à la totalité de l'écart, et non uniquement à la portion excédant les 5%, en s'appuyant sur un arrêt de la Cour de cassation (Cassation 3ème civ 8-11-2006 n°05-16.948).
Les participants, notamment Plutarque et Bernard2K, recommandent une approche graduelle : tentative de règlement amiable (par LRAR), médiation, puis assignation du promoteur devant le Tribunal Judiciaire. Ils insistent sur l'urgence d'agir en raison du délai de forclusion de 13 mois en VEFA. Bernard2K suggère une formulation précise pour la LRAR, incluant une demande de remboursement basée sur le pourcentage exact de la surface manquante. Il est également conseillé de faire appel à un avocat spécialisé en immobilier, le promoteur étant susceptible de refuser un accord amiable.
La discussion aborde ensuite la nécessité de confirmer le diagnostic initial. Zebre1000 et Bernard2K préconisent une vérification des mesures par l'acquéreur lui-même ou par un second diagnostiqueur. Peroxydee suggère plutôt de faire directement appel à un expert immobilier, anticipant une éventuelle procédure judiciaire. Freelance37 révèle que le promoteur a reconnu des problèmes similaires sur d'autres appartements et envisage de se retourner contre l'architecte. Cependant, Bernard2K souligne que la responsabilité du promoteur envers l'acquéreur est directe et exclusive.
Freelance37 expose ensuite les propositions de deux avocats, hésitant entre une procédure de référé expertise (plus longue et coûteuse) et une assignation directe au fond pour réduction de prix, privilégiée par l'avocat B. Ce dernier propose un forfait de 2 400 € TTC et un honoraire de résultat de 7% HT, jugé raisonnable par Plutarque. Durand18 réitère l'intérêt d'un géomètre expert à titre privé pour une mesure contradictoire. La déductibilité des frais d'avocat des revenus fonciers est également abordée, ainsi que la complexité du remboursement des honoraires de résultat via l'article 700 du Code de procédure civile.
Finalement, Freelance37 opte pour l'avocat B et l'assignation est envoyée. Le promoteur, ne contestant pas l'écart de surface, semble vouloir mettre en cause les autres intervenants. Une première audience virtuelle est prévue, marquant le début des négociations potentielles pour une issue amiable. L'accent est mis sur la stratégie contentieuse, la convergence des intérêts entre l'avocat et le client grâce à l'honoraire de résultat, et la possibilité d'une résolution transactionnelle.
Mots-clés : VEFA, surface habitable, litige, promoteur, avocat, expertise, article 700.