Pierrot31, vous n’avez pas lu les articles de loi que j’ai cités.
Article 13 de la loi de 1989 a écrit :
Les dispositions de l’article 11 et de l’article 15 peuvent être invoquées :
a) Lorsque le bailleur est une société civile constituée exclusivement entre parents et alliés jusqu’au quatrième degré inclus, par la société au profit de l’un des associés ;
b) Lorsque le logement est en indivision, par tout membre de l’indivision.
Pour la loi de 1989, parmi les personnes morales, seule la société civile "familiale" garde quelques droits. Les autres formes de personnes morales sont toutes dans le même sac : elles sont de méchants "gros bailleurs" qui ont moins de droit que le bailleur personne physique.
Vous noterez que les critères pour qu’une SARL soit "de famille" au sens fiscal, ne sont pas les mêmes que pour qu’une SCI soit "familiale", au sens de la loi 1989.
La SARL "de famille" n’a de spécificité que du point de vue fiscal. C’est une SARL, qui a souscrit une option fiscale sous condition de lien étroit de parenté ou d’alliance entre les associés, ni plus, ni moins. Sur tous les autres plans (code de commerce, obligations comptables, loi 1989…), c’est une personne morale et une société commerciale. Le code de commerce est absolument muet sur la SARL "de famille" qui est donc une SARL comme les autres !
Je pense qu’il faut, aussi, bien regarder l’ensemble des conséquences du fait d’être un "professionnel". C’est une sacrée responsabilité à beaucoup de points de vue (je ne détaille pas, ça serait un peu long). Si l’on trouve certaines jurisprudences disant qu’une petite SCI familiale est non professionnelle (encore que je ne croie pas que cette jurisprudence soit unanime), je pense qu’avant de faire reconnaître à un juge qu’une SARL de famille, c’est à dire une société commerciale agissant selon son objet social, n’est pas "professionnelle" au seul motif qu’elle a souscrit une option fiscale… il faudra se lever très tôt.
Acheter par une personne morale, c’est aussi rendre l’architecte obligatoire dès le 1er m², lorsque les travaux dépassent une certaine importance (PC portant sur des travaux modifiant l’aspect extérieur). En effet, l’exemption d’architecte jusqu’à 150 m², c’est seulement pour les personnes physiques (cf article L431-1 à -3 du code de l’urbanisme).
Ce sont des diligences qui doivent être effectuées par chaque porteur de projet. Je ne pense pas que trop préparer le terrain à quelqu’un soit lui rendre service. Je vais donc m’arrêter là.
Dernière modification par Bernard2K (12/09/2024 10h02)