ETF actifs UCITS en Europe : discussion sur les nouvelles stratégies, la performance, la fiscalité et l'accessibilité pour les investisseurs
Cette discussion porte sur l'émergence et le développement des ETF actifs au format UCITS sur le marché européen. Les échanges débutent avec l'annonce d'un décret français autorisant leur cotation sur Euronext Paris, mais les participants notent rapidement que de nombreux émetteurs, y compris Amundi, continuent de privilégier la domiciliation en Irlande en raison d'avantages fiscaux notables, notamment une retenue à la source réduite sur les dividendes américains (15 % contre 30 % au Luxembourg). La distinction entre lieu de cotation (affecté par le décret) et domicile fiscal de l'ETF est ainsi soulignée, tout comme les limitations d'accès via certains courtiers comme Boursobank, restreints à Euronext.
Plusieurs stratégies d'ETF actifs sont abordées. Les ETF dits "research-enhanced" ou à indice amélioré, comme certains produits de JPMAM (JREU), sont mentionnés. Un intérêt marqué se manifeste pour les stratégies utilisant des options (covered calls principalement) pour générer un revenu élevé, souvent mensuel. Des exemples comme ceux de Global X (QYLD, XYLU), JPMAM (JEPI, JEPQ, JGPI) et iShares (WINA, INCI, WINC) sont fréquemment cités, sissi partageant son expérience d'investissement dans ces produits. Les buffer ETFs, offrant une protection contre la baisse en échange d'un potentiel de hausse limité (MAXJ, FJAN, QMAR), sont également discutés, leur complexité et la nécessité d'investir au bon moment étant relevées. L'arrivée des ETF CLO (Collateralized Loan Obligations) AAA est aussi notée, avec des lancements par Fair Oaks, Invesco (ICLO, CLOD) et Janus Henderson (JCL0, JAAA).
Le débat sur la performance est récurrent. Certains participants, comme mirlipon, expriment des doutes sur la capacité des ETF à options à surperformer les indices passifs sur un cycle complet, notant une participation limitée à la hausse et une protection parfois décevante à la baisse. D'autres, comme Luce, observent une meilleure résistance de certains produits (JGPI) lors de corrections. Le scepticisme face à la complexité et aux frais, bien que réduits par rapport aux fonds actifs traditionnels, est palpable (zeb, Tropico). Malgré cela, un intérêt croissant est constaté, soutenu par des flux entrants significatifs vers certains ETF actifs (notamment ceux de JPMAM) et une prolifération des lancements. L'accessibilité reste un point clé, avec des discussions sur les courtiers (IB, Saxo) offrant le plus large choix et les restrictions liées à MiFID II pour les ETF américains non-UCITS, ainsi que les contournements possibles (statut "elective pro", vente d'options).
La discussion met en lumière plusieurs tendances du marché : la multiplication rapide des ETF actifs UCITS, l'intérêt marqué pour les stratégies obligataires actives (fixed income), avec l'entrée de nombreux acteurs traditionnels (Robeco, Jupiter, M&G, Goldman Sachs, AXA). La compétition entre les places de domiciliation (Irlande vs Luxembourg, ce dernier envisageant d'assouplir les règles de transparence) est également mentionnée. L'émergence d'ETF actifs thématiques (Défense avec WDEF, IA avec IART) et factoriels (FACT) est aussi observée. Enfin, la tendance américaine de conversion de fonds mutuels en ETF pourrait influencer le marché européen.
Mots-clés : ETF actifs, UCITS, Stratégies d'options, Performance, Marché européen, Fixed income, CLO