@Faith
On aurait le luxe de ne rien faire, si la trajectoire était la bonne.
@GBL
Je surréagis peut être un peu, mais je trouve paradoxal que seuls les extrêmes agissent en France. Si les "modérés" laissent aux extrêmes seuls le champ d’action, je ne vois pas comment on peut s’en sortir.
De plus, en France, on remet sur le tapis le même sujet tous les 5 ans, et chaque fois on recule face à la pression d’un groupe quelconque.
Retraite, chômage, intermittents, régimes spéciaux, statut de telle ou telle fonction, code du travail…
Et on n’avance concrètement pas d’un pouce. Donc les déficits s’empilent et la marge d’action se réduit année après année.
Si avec la totalité des instances de pouvoir, un exécutif ne peut pas faire passer un loi quasi vide d’impacts, c’est problématique.
Et dans mon interprétation des "crises sociales" (il faudrait arrêter d’ajouter l’adjectif social pour qualifier ce type d’actes qui n’ont rien à voir avec une quelconque forme de vie en société), ce qui me frappe c’est de voir à quel point chaque crise successive devient un peu plus vide de sens.
Entre une "crise" parce que les gens meurent de faim, une crise parce que les gens sont opprimés par une dictature militaire, et une crise parce que les gens s’ennuient (cf Nuit debout) ou revendiquent des pouvoirs exorbitants compte tenu de leurs prérogatives, il y a une différence.
@Stibbons
La CGT n’est pas en train de crever, ils viennent de recevoir une contribution supplémentaire par la voie d’une taxe sur les salaires qui est entrée en vigueur il y a un an. Tout est fait pour accroître la rémunération et le pouvoir des syndicats minoritaires. Nulle doute que la crise actuelle se soldera par une énième rétribution des coupables.
Je ne cherche absolument pas un homme providentiel, je déteste ça.
Ce que je cherche, c’est plutôt à comprendre les mécanismes à l’œuvre
En gros, pour préciser ma pensée (et je vais caricaturer, GBL sera ravi) : soit la population active du secteur privé reprend le pouvoir sur la destinée du pays => les fonctionnaires sont aux ordres des contributeurs, les syndicats ne reçoivent plus un centime de financement autre que de leurs adhérents, et toute forme de prise de pouvoir en dehors du cadre légal est strictement réprimée par le régalien, ce pour quoi les impôts existent.
Bref, un Etat au service de ses contribuables, et pas l’inverse.
Soit l’on continue sur la pente actuelle. Et honnêtement, dans ce cas autant s’expatrier tout de suite.
Pour éviter qu’on me taxe de vilain qui veut pas payer, je précise qu’il ne s’agit pas d’argent.
Quand on empêche les gens de travailler (blocages), de circuler (pénuries d’essence, grêve des transports en commun), quand on bride la liberté de presse (blocage CGT pour les journaux qui ne publient pas la littérature de Martinez), quand on nie l’expression du Parlement (et c’est ce qui me fait le plus mal de reconnaître, car l’exécutif a utilisé le 49-3), quand la sécurité des citoyens n’est plus garantie, il est urgent de préparer son avenir ailleurs.
@Mafo, Ostal, & qdedroit
C’est bien tout le sujet
Est-il encore possible de croire à une véritable réforme menée par un gouvernement qui au mieux aura fait 25% des voix au premier tour ?
Dès le démarrage de son quinquennat, Hollande avait une légitimité très très faible. Et la caution morale de la gauche (donc syndicats et médias aux ordres, ne nous leurrons pas - à tout le moins au début du mandat) ce qui lui a donné une marge de manœuvre que le prochain gouvernement, quelque soit son bord, n’aura pas.
Il y a aussi le sujet purement économique : les signaux envoyés tant au niveau national qu’international sont ceux d’un pays en voie de sous-développement à grande vitesse. Les investissements étrangers sont déjà en diminution quand ils augmentent partout chez nos voisins.
Entre la taxe à 75%, le DRH d’air France, les grèves, les attentats, les blocages, les 35h, etc, on commence à avoir une image de pays qui est en roue libre, et à juste titre.
De plus, la période électorale est traditionnellement une période d’attentisme. Peut-on se permettre d’encore perdre l’année qui vient et celle qui suit ?