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#226 04/08/2024 11h11

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Bonjour Ankh,

Puis je vous demander les raisons de la vente d’E&Z,  alors que les bonnes publications s’enchaînent et que les fondamentaux (me) semblent  inchangés ?
Est ce la valorisation généreuse ?

Merci et bonne journée

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#227 04/08/2024 14h44

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Bonjour Nemesis

En fait il y a plusieurs raisons:

Raisons liées à l’entreprise:
- Je pensais que Eckert&Ziegler était une entreprise régulière sur un marché de niche (radio-éléments) dans lequel elle est leader mondial. Mais en fait l’activité est beaucoup plus volatile que prévu.
- L’entreprise a moins de moat que je ne pensais, car ses produits sont en fait des intrants utilisés par les grands groupes (Bayer et Novartis notamment) pour fabriquer leurs médicaments. Eckert a un savoir-faire important, mais en temps que sous-traitant, il reste vulnérable à la concurrence (les Chinois finiront bien par produire la même chose moins cher)
- Le business est plus cyclique que je ne pensais et les prévisions de la société ne sont jamais tenues: tantôt les résultats sont bien meilleurs que prévu et tantôt plus mauvais. En fait, on ne peut pas se fier aux prévisions. Du coup le titre est aussi très volatile dans les deux sens.
- La société prévoit une scission de Pentixapharm (filiale qui développe de nouveaux produits). Très fort potentiel dit-on, mais aussi très haut risque comme tous les incubateurs. Je me pose la question de la finalité, puisque cette filiale ne pèse pas lourd et ne change donc pas grand chose. Sauf éventuellement à faire remonter un peu de cash pour financer les investissements industriels. Mais vendre une partie de sa recherche, ça appauvrit également les chances futures.

Raisons personnelles:
-J’ai acheté le titre en 2020 et après 4 ans, mon TRI n’est que de 3,19% par an, ce qui est très en dessous de mes attentes pour une société dite de croissance.
-J’ai vendu lors d’un pic haussier (rond rouge sur le graphique) car je craignais une vague de consolidation. Qui est bien arrivée, mais il peut évidemment y avoir un rebond si les prochains résultats sont à la hauteur.



- Pour finir, je me rends compte que je suis présent dans plusieurs grands groupes pharma (Sanofi, Gilead, Amgen, Bristol Meyers) et aussi une petite société (Guerbet) tout aussi éprouvante que Eckert. Ca fait peut-être un peu beaucoup de sociétés à suivre.

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1    #228 01/09/2024 11h37

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REPORTING AOUT 2024


Grosses turbulences au début du mois alors que la Bank of Japan a commencé à augmenter ses taux directeurs, à contrecourant de ce que les autres banques centrales s’apprêtent à faire. Les marchés ont paniqué aussi sur des chiffres du chômage en hausse aux USA.

Mais heureusement les dernières données économiques ont rassuré (inflation en reflux en Europe et aux USA, croissance économique qui reste solide aux USA) et les marchés ont repris des couleurs en fin de mois.

Les trimestriels sont maintenant passés et je n’attends pas de gros catalyseurs ces prochains temps. La macro (inflation, baisse des taux directeurs, guerres en Ukraine et Gaza, situation politique) donnera donc la tendance et les très probables sautes d’humeur des marchés.



Quelques nouvelles du portefeuille


Axa a annoncé la vente de ses activités dans la gestion d’actifs, reprises par BNP. L’entreprise souhaite se concentrer sur ses activités dans l’assurance. Lorsque l’opération sera actée, Axa perdra évidemment une partie de son CA et de ses bénéfices, mais Axa compte utiliser le produit de la vente pur racheter massivement ses propres actions et annuler l’effet dilutif sur le BNPA. A priori, le projet me paraît tenir la route.

Sonova (appareils auditifs haut de gamme) a annoncé la sortie d’une nouvelle plateforme logicielle dopée à l’IA pour ses appareils. L’IA est décidément un mot à la mode ces derniers temps. Dans la présentation, j’ai quand même appris quelque chose (et oui, la Bourse permet de s’éduquer !). On dit que les appareils auditifs fonctionnent très bien dans un contexte de discussion à deux. Mais dans une soirée ou un restaurant bruyant, les appareils sont perturbés par le niveau sonore ambiant. La nouvelle solution de Sonova doit remédier à ce problème (noise cancelling, comme ils disent) et améliorer sensiblement le confort des utilisateurs. Avec cette initiative, la société aurait maintenant 2 ans d’avance sur la concurrence. Espérons donc que cela aura un effet positif sur les comptes à venir.

Le navire Intel prend l’eau très sérieusement, avec des comptes fortement dégradés. La société a annoncé une restructuration avec suppression de 15.000 postes de travail et aussi la suppression du dividende. Le titre est actuellement très spéculatif et très volatile, car des rumeurs indiquent qu’une cession ou scission de l’activité fonderie (actuellement déficitaire et origine des problèmes) pourrait être à l’étude.

Chez Starbucks les mauvais trimestriels ont eu des répercussions rapides, car le directeur a été remercié vite fait bien fait alors qu’il n’était en fonction que depuis moins de 2 ans. Le remplaçant est Brian Niccol de Chipotle Mexican Grill. Brian était entré dans cette société alors qu’elle connaissait de graves difficultés et a redressé la barre avec brio. On espère qu’il saura aussi relancer la machine chez Starbucks. Comme lançait un analyste américain : « do it again Brian !». Le marché a apprécié, car le titre Starbucks s’est envolé de +24% le jour de l’annonce. C’est pas peu dire. Nous verrons dans quelques trimestres si les résultats sont à la hauteur des attentes.

Alphabet a été condamné en justice pour abus de position dominante, une affaire qui était en cours depuis longtemps. En cause notamment, des accords avec Apple, Samsung et d’autres fabricants de smartphones pour la pré-installation du moteur de recherche Google au détriment d’autres produits. Alphabet aurait déboursé 26 milliards de $ par an pour graisser la patte des fabricants de téléphones et préserver ainsi sa domination. L’affaire est loin d’être achevée, car la justice enquête aussi sur les autres produits du groupe (Android, Chrome…) et l’intégration verticale de tous ces systèmes qui aide à tenir la concurrence à distance. A terme Alphabet risque une décision de justice visant à son démantèlement. Mais rien n’est sûr, car ils essayeront de trouver des compromis et les procédures peuvent durer encore des années.

Mouvements du mois


Ventes

- Algonquin avec une MV -53% (-46% avec les dividendes)
Les affaires ne tournent toujours pas rond et les perspectives (cession massive d’actifs, baisse du dividende) ne plaident pas pour une remontée prochaine des cours. Je liquide.

- Vente partielle de ma ligne Amundi MSCI World II avec une PV +40,6%
Ca me permet de dégager des PV sur CTO pour compenser la MV de la ligne précédente.

- Vente de la SICAV Fidelity Sustainable Asian Equities avec une PV +1%
La performance quasi-nulle est clairement en dessous de mes attentes.

Renforcements

- Boliden 38 actions à 321 SEK et 40 actions à 290 SEK (2 K€ au total)

- Veolia 36 actions à 28,31€

- Ayvens 152 actions à 6,49€

- Verallia 36 actions à 27,28€

- ASML 1 action à 853€

Achat d’une nouvelle valeur

- Mondelez 80 actions à 70,01 USD
Une nouvelle valeur de rendement qui remplace Algonquin.
La société est connue pour ses biscuits (Lu, Tuc) et ses produits chocolatés (Oreo, Toblerone, Milka). Actuellement un peu sous pression comme tous les fabricants alimentaires, car l’inflation des prix pèse sur les volumes. Mais je reste confiant à MT, car les affaires finiront bien par repartir.

Achat de 2 nouveaux ETF

- Vanguard FTSE All World High Dividend (distribuant) 16 actions à 58,99€
Mon portefeuille de rendement est toujours encore fortement dépendant de l’Euro et de la France en particulier. Les turbulences politiques récentes me confortent dans l’idée de diversifier un peu plus mes sources de revenus (réduction du risque systémique potentiel). Cet ETF englobe tous les pays, y-compris les émergents, ce qui devrait donc contribuer à mieux répartir les flux et les risques.

Je précise que j’ai acheté ce mois-ci juste une petite ligne de moins de 1000€, ce qui n’est rien dans mon portefeuille total. Mais je compte monter progressivement sur ce titre tous les mois pour atteindre 10K ou 15K d’ici deux ans.

- iShares ACWI (capitalisant) 14 actions à 76,89€
Encore un fonds all world qui inclus les émergents. Avec les marchés US très (trop ?) chers, je pense qu’un peu de titres émergents moins valorisés ne peut pas faire de mal.

J’achète cette ligne avec un objectif de très long terme. Mon portefeuille génère maintenant des dividendes élevés qui couvrent largement mes besoins en phase de consommation. A terme, donc pas besoin d’en rajouter de trop. L’idée de LT est de placer les fonds non consommés sur une ligne no brainer. En phase de consommation il n’y aura plus d’apports sur mon portefeuille, je n’aurai donc plus que quelques maigres deniers résiduels à réinvestir et il n’y aura plus de grandes initiatives. Un ETF généraliste capitalisant me paraît donc être un bon plan pour placer des petites sommes au fil de l’eau.

Ici aussi, je commence avec une petite ligne de 1000€ que je compte développer au fur et à mesure.









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Favoris 1    3    #229 12/10/2024 10h55

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REPORTING SEPTEMBRE 2024


La tendance haussière des marchés semble devenir plus hésitante, car les facteurs exogènes (inflation, intérêts, guerres, situation politique) entrainent une volatilité assez élevée. En France nous avons quand même un nouveau gouvernement, même si la situation devrait rester fragile jusqu’aux prochaines élections présidentielles. Pas beaucoup de bonnes nouvelles en Europe, où la croissance reste minimale. En Allemagne, les oracles ont même révisé à la baisse les anticipations et prévoient maintenant un PIB en baisse pour 2024. Pas de quoi provoquer une embellie des marchés.

Signaux contrastés en provenance de Chine : le pays a annoncé des mesures de relance, en particulier dans l’immobilier sinistré, ce qui est positif pour la croissance. D’un autre côté, le pays envisage des hausses de taxes sur les produits français de luxe, y compris les alcools. Ca c’est quelque chose que j’attendais, logique réaction à la hausse des taxes européennes sur les voitures chinoises. En tout cas, pas bon pour les titres comme LVMH ou les producteurs de spiritueux. Mais qui sait vers où nous mèneront les tractations en cours.

Dans l’ensemble, mon portefeuille a quand même remonté la pente en septembre (+8,7% en YTD) bonifié par les foncières qui profitent de la baisse des intérêts. Etrangement, plusieurs titres cycliques ont également repris des couleurs. On dit que la Bourse anticipe la conjoncture de 6 mois environ. Y aurait-il donc une amélioration de la croissance générale en vue pour la mi-2025 ? Gardons espoir !



Quelques nouvelles du portefeuille


Chez ABC Arbitrage les affaires ne tournent pas très rond depuis plusieurs trimestres et les attentes étaient faibles. Toutefois, les semestriels ont été un peu mieux que prévu (EPS stable sur 2023). La société prévoit depuis quelque temps de développer la gestion pour compte de tiers, mais ici aussi les affaires piétinent et restent marginales. Pas de quoi relancer la dynamique du titre.

Robertet avait déjà annoncé en juillet un CA semestriel en hausse de +10%, mais l’annonce n’avait pas eu d’influence sur les cours. La publication d’un bénéfice en hausse de +29% est toutefois positive, car elle démontre une amélioration des marges. La société reste confiante sur une amélioration progressive des ventes. Le titre a bondi le jour de l’annonce, mais s’est rapidement effrité dans les jours suivants : beaucoup d’investisseurs ne semblent pas convaincus !

Résultats contrastés chez Stef : certes le CA semestriel augmente, mais essentiellement grâce aux opérations de croissance externe. Le RN est en baisse, mais peu significatif car l’année précédente avait bénéficié de PV de cessions. Un peu plus inquiétant à mon sens est que les opérations de M&A régulières sont réalisées avec une hausse continue des dettes (gearing de 109%) : ça commence à être tendu ! Je conserve toutefois en espérant un rebond conjoncturel à venir.

Je suis toujours un peu sceptique sur Rubis, même si je comprends leur stratégie visant à améliorer leur bilan carbone. Un investor day de Photosol (activité dans l’électricité) a une fois encore montré qu’il faudra des investissements considérables pour apprendre à voler à cette filiale, qui pour l’instant reste marginale. La direction se montre très optimiste pour l’avenir, mais moi je ne sais pas trop quoi penser car l’activité dans l’électrique est quand même bien moins rentable que la division de stockage qui vient d’être vendue. Mais bon, parfois il faut faire preuve de patience en attendant d’y voir plus clair.

« Les nouveaux balais nettoient bien » dit un adage allemand. Chez BASF la nouvelle direction prend cela à la lettre. On annonce une poursuite des restructurations et réduction d’effectifs en Allemagne, où la conjoncture est particulièrement faible et l’énergie particulièrement chère. On annonce aussi une filialisation des activités dans l’agrochimie, qui devrait déboucher sur une IPO partielle de cette division dans quelques années. Pas grand-chose à attendre à CT, mais la société est également engagée dans une cession progressive des activités dans le pétrole et gaz (DEA Winterhall) : d’ici quelques années, le portefeuille d’activités du groupe aura évolué fortement.

Le groupe annonce aussi une baisse du dividende en 2025 (2,25€ au lieu de 3,40€), une partie des fonds disponibles devant être utilisé pour des rachats d’actions. Le titre a baissé lors de l’annonce de la baisse du dividende : une page se tourne, car BASF avait jusqu’ici une réputation de bon payeur. Mais depuis, le cours s’est repris : espérons donc que les rachats d’actions contribueront au moins à densifier le BNPA et améliorer la performance boursière.

Salesforce fait des emplettes en rachetant Own Company (gestion de données, sécurité) avec qui il coopérait déjà depuis quelques années. Cela me semble être une bonne opération, car la hausse continue des activités dans le cloud augmente aussi les risques sur les flux de données.

General Mills vend ses activités américaines dans les yaourts à ses partenaires français, après s’être déjà délesté des activités européennes l’année dernière. Du coup General Mills est sorti de cette activité qui n’est plus très porteuse (Danone en sait quelque chose aussi) et la marque phare (Yoplait en France) est redevenue un peu plus française.

Dans la foulée General Mills a annoncé une opération de croissance externe dans l’alimentation pour animaux domestiques, division qui est régulièrement dopée depuis des années. Allez, pas de quoi s’émouvoir : tous les grands groupes agroalimentaires font régulièrement tourner leurs participations au gré du vent.

Verizon a annoncé une OPA sur Frontier Communications avec un closing attendu dans les 18 mois. Ici aussi, c’est une fuite en avant, car le marché du téléphone mobile est saturé. Frontier est par contre fort sur l’internet haut débit et la fibre et complète bien les activités de Verizon dans le domaine. Avec la hausse du trafic cloud et le streaming, l’internet promet à LT de meilleures perspectives de croissance. Fondamentalement j’accueille positivement cette initiative de croissance, même si elle devrait augmenter l’endettement du groupe, qui est déjà assez élevé.

Mouvements du mois


Renforcements:
- Vanguard FTSE All World High Dividend  16 actions à 61,47€

- iShares ACWI 14 actions à 76,66€

- Sandvik 58 actions à 201,80 SEK

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#230 12/10/2024 11h44

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Ankh a écrit :

Résultats contrastés chez Stef : certes le CA semestriel augmente, mais essentiellement grâce aux opérations de croissance externe. Le RN est en baisse, mais peu significatif car l’année précédente avait bénéficié de PV de cessions. Un peu plus inquiétant à mon sens est que les opérations de M&A régulières sont réalisées avec une hausse continue des dettes (gearing de 109%) : ça commence à être tendu ! Je conserve toutefois en espérant un rebond conjoncturel à venir.

Il n’y a pas lieu de s’inquiéter concernant l’endettement (1,3 Mds), qui est à mettre en parallèle avec le montant des immobilisations corporelles, qui s’élève à 2,1 Mds. Le secteur du transport et de la logistique sont une activité capitalistique car l’entreprise doit financer de nouveaux camions et entrepôts (je crois que Stef achète ses propres entrepots ce qui accroit son parc immobilier qui par la même prend de la valeur). Ici la valeur de l’actif net est largement positif et l’endettement n’est pas un soucis.
Dans le même secteur, Id Logisticsest également intéressante, mais beaucoup plus chère (c’est le prix d’une croissance plus élevée).


𝓛1𝓿𝓮𝓼𝓽𝓲𝓼𝓼𝓮𝓾𝓻. 𝒫𝒶𝓇𝓇𝒶𝒾𝓃 𝐵𝒾𝓉𝓅𝒶𝓃𝒹𝒶, 𝐵𝑜𝓊𝓇𝓈𝑜𝓇𝒶𝓂𝒶 (𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒟𝒜𝐻𝐸𝟩𝟫𝟣𝟨), 𝐵𝒻𝑜𝓇𝐵𝒶𝓃𝓀 (𝒸𝑜𝒹𝑒 NG0K), 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒶𝒸𝓉𝒾𝓋𝑒 𝐵𝓇𝑜𝓀𝑒𝓇𝓈 𝑒𝓉 𝒟𝑒𝑔𝒾𝓇𝑜

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Favoris 1    #231 12/10/2024 13h18

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Pour Robertet et, ils ont annoncé lors des semestriels que le S2 serait moins spectaculaire car il y avait du restockage au S1 qui ne se reproduira pas au S2, ainsi qu’une remontée des prix de certains intrants.

Peut être que ceci explique une certaine défiance sur le titre, défiance toute relative car elle n’est pas donnée tout de même. Sinon il paraît que Givaudan a fait un bon T3, de bonne augure pour Robertet?

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Favoris 1    #232 13/10/2024 09h30

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Bonjours Nemesis

Vous avez raison, les investisseurs restent prudents.
Robertet a annoncé un CA +10% pour le premier semestre et une guidance de CA +7% pour l’année 2024. Donc en effet, le S2 devrait être beaucoup moins reluisant.

Mais bon, dans l’ensemble je reste confiant. Avec la faible conjoncture, le déstockage est normal chez les clients, mais il finit toujours par se résorber. Evidemment les faiblesses dans les ventes de produits alimentaires haut de gamme et les parfums/cosmétiques (qui incorporent des intrants fabriqués par Robertet) resteront un frein.

Moi j’ai acheté Robertet dans une optique MT/LT et non pas pour faire un coup. Je conserve donc en attendant le rebond conjoncturel.

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#233 03/11/2024 10h07

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REPORTING OCTOBRE 2024

Arrêté au 01.11.

Le mois d’octobre se révèle plus difficile que prévu, car les résultats trimestriels souffrent de la faible conjoncture. Rares sont les entreprises qui brillent, mais nombreuses sont celles qui déçoivent. La tendance me semble particulièrement sombre en France quand je vois l’évolution du CAC40 et beaucoup de mes valeurs françaises ont du plomb dans l’aile (Dassault Systèmes, LVMH, L’Oréal, Michelin, Capgemini…).

Aux Pays-Bas, ASML a aussi réduit sa guidance pour 2024 et 2025 et le titre a bien reflué ces derniers mois. Cet été le titre avait dépassé les 1000€. Entre temps il est retombé à 627€, ce qui fait quand même un sacré plongeon.

Heureusement mes piliers très réguliers (Air Liquide, Relx, Automatic Data Processing, Visa…) gardent le cap sans mauvaises surprises. Mes valeurs de rendement US matures et non cycliques (Procter, McDonald’s, Kimberly Clark, Pepsi…) remplissent aussi leur rôle de stabilisation du portefeuille : pas de grands écarts lors des publications trimestrielles.

Au total mon portefeuille pointe à +6,9% en YTD : pas fameux mais ça tient encore la route.



Quelques nouvelles du portefeuille


SSII/Consulting
Capgemini et Alten affichent de mauvais trimestriels et abaissent la guidance : les titres ont logiquement lourdement chuté. Aubay annonce un CA +4,3% sur le trimestre, totalement à l’opposé des autres sociétés du secteur. Explication : la société a réussi à engranger de nouveaux contrats de taille significative. Ca me fait au moins un titre qui ne baisse pas !

Logiciels
Dassault Systèmes ne brille pas, comme d’ailleurs depuis des mois. Je suis bien sûr déçu, car ma ligne est (légèrement) dans le rouge depuis bien longtemps et toujours pas de retournement en vue.
Heureusement SAP cartonne et le titre a atteint un niveau historiquement élevé. Le CA est dopé par le cloud et les clients sont prêts à mettre la main à la poche pour acheter les nouvelles fonctions IA. Dans la foulée la rentabilité monte fortement (EBITDA +29%).

Energie
Chez Total les chiffres sont en baisse comme attendu (faibles marges) et le titre Rubis s’est effondré lors de l’annonce d’un profit warning. En annuel on n’attend plus une légère hausse, mais plutôt un repli.
Heureusement les affaires marchent bien chez GTT (CA +55% sur 9 mois) et les perspectives restent excellentes avec de nombreuses nouvelles prises de commandes.

Foncières
Dans l’ensemble pas de grosses surprises, la conjoncture et les intérêts élevés freinent toujours le business. Mais l’effet indexation des loyers permet quand même de garder la tête hors de l’eau.

Sur le mois, Alexandria Real Estate a lâché du lest. Les résultats ne sont pas catastrophiques (CA +11% / BNPA FFO +5%) mais le consensus attendait mieux. Il y a quelques années encore, Alexandria était une des foncières US les plus en vue, mais depuis il y a clairement eu une régression vers la moyenne et la prime à la qualité ne joue plus dans l’évolution des cours.

Une bonne publication quand même pour Digital Realty. Les trimestriels ne sont pas brillants, mais la société a annoncé plusieurs prises de commandes de grands comptes et nous a révélé que les rotations de locataires permettent une hausse sensible des tarifs compte tenu de la bonne demande. A priori donc de solides perspectives pour les trimestres à venir.

Dividendes


A défaut de performance mirobolante, les dividendes continuent de rentrer comme attendu. A fin octobre mon cash flow a dépassé celui de toute l’année dernière. Nous sommes donc dans les clous pour assurer la phase de consommation qui devrait commencer d’ici 2 ans.

Novembre et décembre seront à nouveau de bons mois. Outre les coupons trimestriels américains, il y aura aussi quelques dividendes européens (Aubay, Orange, LVMH, GTT, Coloplast, Investor AB…) et un coupon exceptionnel de Rubis très prochainement.



Mouvements du mois


Pas beaucoup de conviction, mais j’ai renforcé certaines ligne à petite dose

Renforcements:
- Vanguard FTSE All World High Dividend  15 actions à 63,36€

- iShares Core S&P500 20 actions à 51,54€

- Canadian National Railway 10 actions à 159,95 CAD

- Argan 14 actions à 69,50€

- Bouygues 17 actions à 29,67€

- Verallia 40 actions à 24,38€

- Perrier Industrie 6 actions à 87,00€

- Thermador 7 actions à 75,30€

- Diageo Réinvestissement du dividende en actions (2 titres en plus)









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1    #234 01/12/2024 10h23

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REPORTING NOVEMBRE 2024


L’élection de Donald Trump a engendré une hausse fulgurante à New York et le USD a également atteint un record par rapport à l’Euro. A l’inverse, les actions européennes sont à la peine et en particulier les titres français. Y-a-pas photo : le CAC40 affiche une perf négative depuis le début de l’année (même pour l’indice dividendes inclus) alors que Wall Street s’envole de 27% (un peu plus si on ajoute le gain de change).

Mon portefeuille fortement présent sur l’Europe est logiquement pénalisé, mais heureusement j’ai environ 1/3 de titres US, ce qui sauve les meubles. En YTD je pointe à +8,5%

Les raisons sont simples : Trump propose une politique expansionniste qui devrait bénéficier aux entreprises US. Il envisage une nouvelle baisse de l’impôt sur les sociétés et matraque toutes les semaines de nouvelles menaces de hausses des droits de douane sur les produits importés. Après avoir annoncé des taxes haussières sur l’Europe, encore plus sur la Chine, il s’attaque maintenant aux voisins directs (Canada, Mexique). Je ne suis pas un fan de Trump, mais je dois reconnaitre que son activisme prolétaire, qui va à l’encontre de toute diplomatie classique, est très bien calculé. Même s’il est controversé, Trump a quand même un gros avantage : une majorité incontestée lors du vote et le soutien des 2 chambres. Il a les coudées franches, au moins pendant 2 ans jusqu’aux prochaines mid term elections.

En Europe, c’est tout l’inverse. En France, le nouveau gouvernement peine à jouer ses dés, déjà contesté de toutes parts. Et une hausse probable de l’imposition à différents niveaux, ne plaide pas en faveur d’une franche amélioration des résultats des entreprises. Pas mieux en Allemagne d’ailleurs, où l’ancienne coalition a éclaté, rendant nécessaire des élections anticipées début 2025. Il risque d’y avoir chez eux la même constellation qu’en France, à savoir un éclatement encore plus prononcé des forces démocratiques vers les extrêmes à droite (AFD) et les radicaux de gauche (BSW). Si cela me préoccupe, c’est justement car cette faiblesse politique en Europe tombe mal à propos avec les guerres qui nous encerclent et les propos vindicatifs de Trump. En Europe, nous sommes clairement en position d’infériorité. Sans compter sur le fait que nombreux pays à l’Est (Hongrie, Roumanie…) qui étaient tous chauds dans les années 90 pour se rapprocher de la zone Euro et de s’émanciper de la sphère d’influence russe, voient monter aujourd’hui l’euro-scepticisme.

Pas facile de faire évoluer le portefeuille : a priori il faudrait réduire fortement la part de l’Europe et renforcer massivement les titres US. Mais ces derniers sont fort chers et j’ai l’impression qu’après la bulle IA, nous commençons maintenant à avoir une bulle Trump ! Je préfère me méfier de trop d’optimisme.



Quelques nouvelles du portefeuille


- Beaucoup de grabuge ce mois-ci autour de mes valeurs big pharma.
Amgen a chuté alors que son nouveau traitement anti-obésité à l’étude ne donne que des résultats cliniques proches de la concurrence.
Bristol-Meyers Squibb a fortement bondi alors que son nouveau traitement contre la schizophrénie affiche des résultats cliniques très supérieurs à des produits concurrents qui sont à l’étude. Les marchés espèrent donc une bonne part de marché à venir, surtout qu’il existe peu de produits efficaces dans ce domaine.
Bonnes nouvelles aussi chez Gilead, dont la cure préventive contre le Sida est très efficace. Le produit est très attendu, car jusqu’à présent le virus HIV résiste à toute tentative de créer un vaccin, malgré des recherches dans de nombreux laboratoires. Les personnes à risque sont donc amenées à se tourner vers les traitements qui existent.

Tout cela aurait pu être très sympa, sauf que Trump a nommé un ministre de la santé connu pour ses propos très sceptiques sur la vaccination. Cela aura provoqué une chute de tous les titres qui sont forts sur les vaccins, y compris Sanofi.

- Beaucoup de spéculation aussi autour d’une hausse probable des taxes US sur les produits importés : toutes les sociétés qui fabriquent beaucoup en Europe pour vendre aux USA (LVMH, L’Oréal, Diageo…) ont pris du plomb dans l’aile. On avait pas besoin de cela, alors que les affaires tournent déjà au ralenti ! Heureusement mon portefeuille a aussi quelques sociétés qui vendent beaucoup aux USA, mais qui fabriquent sur place (Essilor, Air Liquide, Ahold Delhaize…) et qui ne devraient donc pas être pénalisées par ces histoires de taxes.

- Pour finir, chez Robertet le groupe DSM-Firmenich qui détenait 21% du capital, est sorti du dossier en recasant ses titres auprès de la holding familiale et Peugeot Invest. En 2019, le prédateur espérait croquer Robertet suite à une transition difficile de la direction familiale, mais entre-temps la gouvernance est réglée et la holding familiale qui contrôle les droits de vote (à défaut d’avoir une majorité du capital) s’est renforcée. Adieu la spéculation et retour aux affaires courantes !

Mouvements du mois


Renforcements:
- Vanguard FTSE All World High Dividend  15 actions à 66,06€

- Thermador 8 actions à 69,80€

- Capgemini 6 actions à 152,10€

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#235 01/12/2024 13h53

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Me.rci pour votre retour sur votre portefeuille.

J’ai un peu allégé CapGemini. J’ai peur du "couteau qui tombe". Pas vous, apparemment ?

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1    #236 01/12/2024 18h36

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Bonjour Attercap

Vous avez raison, je joue à la roulette sur Capgemini smile

J’ai bien noté que les résultats se dégradent. A la fin du 1er semestre, Capgemini envisageait encore une amélioration sur la fin de l’année. Mais depuis la société a reconnu qu’une amélioration n’était plus en vue. On prévoit maintenant un RN en baisse sur l’exercice.

Cette faiblesse touche d’ailleurs toutes les sociétés de services, peu importe que ce soit dans l’informatique, dans l’aide à la recherche ou les services de consulting. Chez Sopra, Alten, Assystem et plein d’autres, les affaires ne tournent pas rond non plus. Par contre, le concurrent direct qu’est Accenture, se porte mieux en particulier sur le marché US. Capgemini a d’ailleurs remplacé certains cadres dans sa filiale américaine afin de donner une nouvelle impulsion.

Mais si je renforce maintenant, c’est pour abaisser mon PRU et étoffer ma ligne afin de me positionner pour le rebond conjoncturel à venir. J’estime que l’inflation est maintenant sous contrôle, que la BCE va continuer à baisser ses taux (l’économie en Europe a bien besoin d’un coup de pouce).

Ces derniers mois, beaucoup d’investisseurs (et surtout les institutionnels) ont vendu le secteur, tout comme ils ont bazardé les valeurs du luxe. Si rebond conjoncturel il y a, Capgemini pourrait donc connaitre un renouveau rapide lorsque les institutionnels remonteront dans le bateau.
Sur les 10 dernières années, le PER de Capgemini oscille entre 8 (mauvaise conjoncture) et 18 (dans les meilleures périodes). Actuellement le PER est d’environ 12 sur la base des dernières estimations. Pas au plus bas historique, mais attractif à mes yeux. Au niveau graphique, le titre est également très déprimé (RSI, MACD) et proche des bornes basses de ces indicateurs.

Voila, alors je joue « passe » à la Roulette en espérant un rebond conjoncturel en 2025.
Evidemment le titre pourrait tomber plus bas si la conjoncture devait se dégrader encore plus, mais pour l’instant il semble y avoir un support vers 150€, car le titre tourne dans ces eaux depuis plusieurs semaines.

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4    #237 02/01/2025 19h44

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REPORTING DECEMBRE 2024


Le portefeuille termine l’année avec un gain modeste de +7,8% fortement pénalisé par la baisse du marché français (qui représente 1/3 de mes actifs). Mais dans une certaine mesure, la contre-performance du CAC40 et les problèmes politiques ont aussi un effet formateur : à savoir qu’il faut diversifier au mieux et éviter de construire un risque systémique. Mais, je m’emploie déjà depuis quelques années à augmenter mon exposition à d’autres régions et devises. La situation actuelle me conforte donc dans la poursuite de ma diversification globale.

Outre les problèmes politiques, mon portefeuille a été pénalisé par la baisse sensible de certaines grosses ligne (L’Oréal, LVMH) et le plongeon de Kering. A CT pas d’embellie en vue, mais je garde confiance sur un retour à meilleure fortune dans le futur.

Douche froide aussi sur Diageo : les grands producteurs de spiritueux sont normalement résilients, mais l’inflation des dernières années a clairement pénalisé les ventes. La faible conjoncture dans la construction a laissé des séquelles (Thermador, Sika, Altarea, Icade), mais la baisse progressive des taux directeurs devrait permettre à terme un rebond de cette activité.

Mauvaise conjoncture encore dans les services informatiques (Capgemini, Alten, Cancom) et difficultés pour toutes les sociétés industrielles qui ont un biais cyclique (BASF, Sandvik, Corbion, Intel). Les PMI actuels en Europe ne plaident pas pour un rebond conjoncturel immédiat, mais j’espère que le rebond finira par arriver.

Pas beaucoup de bonnes nouvelles, si ce n’est que les technologiques liées au Cloud et/ou l’IA ont bien cartonné (Alphabet, Salesforce, SAP…). Mais je me méfie d’un possible retour de bâton, ce qui n’est pas rare lorsque l’euphorie devient trop forte.

Perspectives 2025 ? Tous les yeux sont tournés vers Trump et les possibles troubles qu’il pourrait déclencher. Pour l’instant les marchés US n’ont vu que le côté positif de cette élection, mais si Trump sème la pagaille (taxes à l’importation, baisse de l’IS alors que l’Etat a déjà des déficits élevés), on ne peut exclure une correction sur les marchés US et l’effet de contagion sur d’autres marchés. Pour l’instant je ne suis pas trop optimiste, mais attendons de voir comment cela évolue.



Dividendes


A défaut de grande performance boursière, ma stratégie de rendement a au moins porté ses fruits avec un cash flow de 24.061€ après prélèvements, en hausse de +14,2% sur 2023.
Il y a eu plusieurs dividendes exceptionnels (Rubis, IDI, Mondi, Orkla) qui ont dopé les chiffres et qu’on ne verra plus en 2025.

Mais plus important, ma diversification sur les titres US (et hors Zone Euro) a rempli son rôle, en répartissant bien mieux les risques. La hausse du Dollar m’aura clairement apporté quelques deniers supplémentaires.

Mouvements du mois


Renforcements

- Vanguard FTSE All World High Dividend  15 actions à 66,02€

- iShares All Country World 6 actions à 87,03€

- Total Energies 19 actions à 51,82€

Ventes
- SAP avec une PV +221% (+234% avec les dividendes)
J’avais ce titre en portefeuille depuis 11 ans et les 10 premières ont vu une hausse laborieuse, régulièrement entrecoupée par des trous d’air. En 2024 le titre a soudain explosé de plus de 70%, dopé aux stéroides. Autrement dit, happé par l’euphorie générale sur le cloud et l’intelligence artificielle. C’est bien, mais un PER 39 me parait très élevé pour une société qui vend des logiciels comptables. Je préfère sécuriser mes gains.

- Teamwiever avec une MV -76%
Clairement un nanar qui refuse obstinément de remonter. Il est temps de crever l’abcès.

Nouveaux achats

- Equinor 175 actions à 265,55 NOK (4 K€ environ)
La major norvégienne du gaz et pétrole, qui se diversifie dans les renouvelables. Actuellement un peu sous pression avec la baisse du baril, mais prometteuse à MT avec une bonne demande de gaz en Europe, en remplacement du gaz russe. La montée en puissance des renouvelables et des projets dans la capture de CO² devraient aussi doper la croissance à plus long terme.

- Axfood 245 actions à 235 SEK (5K€ environ)
Une chaine de supermarché suédoise, plutôt discount et donc dans l’air du temps. Sur le LT la performance du titre est bonne, mais il a dégringolé cette année suite à la conjonction de plusieurs facteurs (rentabilité sous pression avec l’inflation, opération de croissance externe en cours, changement de directeur et changements annoncés au conseil d’administration pour 2025). Je prends le pari que ces facteurs d’incertitude se dissiperont progressivement.

- Bouvet 640 actions à 72,90 NOK (4 K€ environ)
Une small cap norvégienne pour changer, active dans le consulting. Le mois dernier j’étais tombé sur un article d’un site américain qui qualifiait ce titre de « undiscovered gem ». Après vérification, je suis conquis : croissance rentable, rentabilité (ROE) élevée, pas de dettes.

- Altamir 170 actions à 23,87K€ et 90 actions à 22,20€ (6 K€ au total)
Petite société de private equity. Ca me permet d’augmenter indirectement mon exposition aux small caps, avec une bonne diversification du portefeuille de participations sur différents dossiers.











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7    #238 12/01/2025 12h13

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BILAN DE LONG TERME (1993-2024)




Mon portefeuille existe maintenant depuis 32 ans et la phase de consommation se rapproche à grands pas, puisque je prévois de partir à la retraite en août 2026 (avec 2 ans d’avance sur le calendrier officiel). Ca fait un peu bizarre, car à cette échéance il n’y aura plus d’apports d’argent frais, mais des sorties de fonds pour assurer mon train de vie. A cette date, il n’y aura plus non plus de grandes initiatives, je me contenterai de préserver les acquis avec juste quelques petites optimisations.

Sur la totalité des 32 ans, mon portefeuille a grandi progressivement et les crises ont été « amorties » sur la durée. Comme on le voit sur le graphique, la progression des années 2023/2024 a été modeste. Cela vient du fait que ma performance a été faiblarde, mais aussi parce que je n’ai pratiquement pas fait d’apports nouveaux. Sur les 2 dernières années j’ai essentiellement investi dans le marché obligataire. Non pas parce que je suis un grand fan, mais pour décorréler mon patrimoine financier des marchés actions.

En général on conseille de répartir ses actifs dans une proportion 60% actions et 40% obligations en phase de capitalisation. Pour un retraité on parle plutôt de la règle « 100 moins âge de l’investisseur ». Dans mon cas, je devrais donc avoir seulement 40% d’actions dans mon patrimoine. Mais j’en suis à 56% actuellement. J’assume ce choix, car j’ai un biais rendement et un biais défensif. Ca pèse sur la performance, mais le drawback est plus faible que les indices en cas de krach.



Indices objectifs

Dans le quotidien je compare mon portefeuille à des indices larges, les plus simples et les plus objectifs possibles. Sur 32 ans mon TRI est de 8,09% par an, ce qui est en phase avec les indices. Ma performance est bien entendu un peu pénalisée, car elle tient compte partiellement des impôts sur dividendes (sauf pour le PEA) et des frais de gestion (courtage, TTF…).

Sur les 10 dernières années, ma perf est en ligne avec le MSCI Europe, mais j’ai clairement pris du retard sur le MSCI World. Pas besoin de chercher bien loin : je suis sous-pondéré sur les actions US, sur le USD et en particulier sur les mégacaps de croissance américaines, qui sont les principaux moteurs de hausse des marchés US. Dans le même temps les actions value, les actions de rendement et les small caps n’ont pas fait d’étincelles et du coup ma large diversification n’a pas apporté d’alpha.

Dans l’immédiat, je ne compte pas faire de grosses modifications dans mon portefeuille : les actions US sont fort chères, le USD est fort cher par rapport à l’Euro et il y a un peu trop d’euphorie sur les 7 magnifiques à mon goût. Il suffirait d’une étincelle pour provoquer une consolidation des marchés et j’estime que le drawback pourrait être plus fort sur les marchés US que sur les marchés européens qui sont moins valorisés. Donc pas le moment de faire un rebalancing massif vers les titres US.

Indices comparables

Dans la pratique, mon portefeuille a comme dit un biais rendement et un biais défensif. Je n’ai pas de chiffres sur 32 ans, mais sur les 10 dernières années ma performance est proche du fonds Carmignac Investissement, qui a aussi une orientation patrimoniale prudente.

Enfin, j’ai beaucoup regardé les ETF distribuants ces dernières années, car il y en a de plus en plus et que leur composition est assez proche de ma propre stratégie. Amundi en France n’est pas un grand spécialiste pour les distribuants, mais les américains (iShares, Vanguard, SPDR…) sont très créatifs et développent leurs activités en Europe. Côté performance, je constate toutefois que les ETF à gros rendement ne performent pas des masses (moins que moi) et je n’aime pas beaucoup les ETF qui sont basés sur l’indice Select 30 en zone Euro ou l’indice Select 100 global : gros rendements mais beaucoup trop de titres financiers à mon goût (qui se prennent toujours de grosses gamelles en cas de krach).

Ma trouvaille des dernières années est l’ETF distribuant Vanguard FTSE All World High Dividend, qui non seulement offre un rendement attractif (3% brut) mais dont la performance est bonne. Les chiffres officiels sur 10 ans donnent du +8% par an en USD. Converti en Euros, ça fait dans les 9% par an, ce qui est clairement supérieur à ma propre performance. Je ne me contente d’ailleurs pas seulement de regarder ce produit à titre d’indice comparatif : depuis l’année dernière j’ai commencé a construire une ligne, qui sera progressivement renforcée cette année.



Côté dividendes, pas grand-chose de nouveau à dire. J’ai réorienté mon portefeuille généraliste vers un portefeuille de rendement à partir de 2018 et logiquement le cash flow a fortement progressé au cours des dernières années. Bon évidement au-delà de 2026 il n’y aura plus d’apports et peu de réinvestissements. A terme le rythme de croissance ralentira donc.
Mais je suis très satisfait, car les revenus générés actuellement permettent de combler très largement mon manque à gagner lorsque je passerai du statut d’actif à celui de retraité.

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#239 12/01/2025 14h02

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INTJ

Bonjour Ankh

J’ai à peu près le même age que vous mais je suis en retraite depuis longtemps.

J’en suis pour l’heure à environ 55% obligations et 45% actions. Autant que faire ce peut je ne puise pas dans le portefeuille mais vis sur le reste, en l’espèce la retraite et les loyers.

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