1 #3451 04/11/2020 13h52
- stefvn
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carignan99 a écrit :
Quelques questions :
1. Comment savez-vous que la population infectée est très proche de zéro dans ces zones?
En dehors des chiffres officielles (je vous vois venir), le fait qu’il n’y ait aucun impact visible sur notre vie (en particulier dans les hôpitaux - ou par ailleurs des chercheurs internationaux travaillent, ici comme en Chine). Par ailleurs, la clé du traçage, c’est la communication. Chaque cas est publié avec son itinéraire récent pour pouvoir rattraper un maximum de contacts. Enfin au Vietnam et même en Chine, les "chiffres officiels" ne sont pas la seule source d’information. C’est encore plus vrai en Australie, en Thaïlande ou a Taiwan.
carignan99 a écrit :
2. Vous parlez d’éradication. Mais éradication de quoi? De la maladie (nb de cas = 0) ou du virus? Si c’est du virus, je n’ai lu nul part qu’il y avait été éradiqué… (éradication = disparition totale et à priori définitive). Une source serait quand même la bienvenue parce qu’il s’agit d’une nouvelle majeure.
Éradication de la maladie, c’est a dire 0 cas, donc plus de transmission d’homme a homme. Quant au virus, il ne survit pas longtemps hors du corps humain, donc…
Bien entendu, il restera toujours le virus d’origine dans son milieu naturel, ou qu’il soit. Ce n’est pas tout a fait le même virus d’ailleurs.
carignan99 a écrit :
3. Sur le ’car’ (mis en gras par moi) : sur quoi vous appuyez-vous pour faire un lien de causalité aussi précis, en dehors de votre instinct et de votre opinion? Vous excluez donc que d’autres facteurs aient joué (type de variant, écosystème, génétique, prise en charge médicale efficace etc.)? Ce qui serait très fort.
Les variants qui sont arrivés au Vietnam sont ceux de Chine (16 premiers cas) mais surtout d’Europe (tous les autres). Les séquençages d’ADN sont ici.
L’écosystème ne joue qu’au moment de la contamination lors du passage d’un humain à un autre. Le climat aide beaucoup, sauf en intérieur (on climatise beaucoup). Ça été flagrant à Singapour (58000 cas) dans leurs dortoirs de travailleurs migrants. Singapour n’a maintenant plus de cas domestiques par ailleurs.
Concernant la génétique, le nombre de cas doublait a Wuhan tous les 3 jours, au moins aussi vite qu’en France en Mars, donc cela ne gêne pas la transmission.
La prise en charge est efficace sur les malades, pas sur sa propagation. Nous n’avons eu que très peu de propagation. Heureusement, les médecins vietnamiens sont bons mais les moyens sont faibles.
Tracer et isoler est une technique efficace, c’est vieux comme l’épidémiologie. Cette maladie ne se transmet que d’homme à homme, on n’a pas un réservoir genre moustique a gérer. Un cas Covid ne le reste pas plus de quelques semaines hors cas graves hospitalisés. Si vous enfermez tous les cas infectes, ils guériront sans pouvoir infecter de nouvelle personne. C’est très simple sur le principe et évidemment, plus difficile à exécuter naturellement. Et c’est ce qui à été fait.
Les pays "éradiqués" sont au stade surveillance. Il arrive encore qu’un ou deux symptomatiques surgissent. Les populations sont extrêmement vigilantes et l’action est toujours très forte. Lorsqu’en Août, un cas a été détecté dans un hôpital a Da Nang, la ville entière a été testée et confinée pendant un mois (un million de personnes environ).
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