Oui, enfin j’ai quand même fait un résumé de la méthodologie et des résultats et montré des données chiffrées.
C’est tout de même encourageant de voir que des patients ambulatoires, traités précocement, avec un des symptômes plus sévères que ceux du groupes contrôles (modulo qu’il y avait davantage de BPCO chez les témoins) ont moins de chance de se faire hospitaliser que ceux qui n’ont pas pris le traitement.
Il y a un faisceau de preuves assez intéressant qui, certes, ne justifie pas une recommandation de prise en charge des patients par ce traitement, et encore moins une AMM, mais qui, a minima, devrait lever l’interdiction de prescription de ce médicament par les médecins. Ce qui, au passage, est une atteinte extraordinaire à leur liberté de prescription.
En effet, un médecin a le droit inaliénable de prescrire un médicament en dehors de son indication*. Donc si un médecin généraliste avait le droit de prescrire du Plaquenil pour la polyarthrite rhumatoïde (AMM) il avait aussi le droit d’en prescrire pour N’IMPORTE QUOI ! Ca relève de son propre jugement (et de sa responsabilité bien sûr). Bien sûr, dans le cas d’une prescription hors AMM, le médicament n’est en général pas remboursé. L’AMM autorise juste le labo à faire de la promotion dans l’indication et au médicament de pouvoir être remboursé. Les prescriptions hors AMM sont monnaie courante. Cet arrêté inepte est une ENTRAVE ABSOLUE à la liberté de prescription des médecins.
Que chaque médecin juge en son âme et conscience, comme ça devrait être NORMALEMENT le cas, c’est tout ce que je souhaite, rien de plus. Et si il y a une majorité de médecins méfiants vis-à-vis de ce traitement, eh bien, ils seront souverains dans leur choix, il faudra s’y plier ! Mais ça n’est pas aux politiciens de se substituer aux médecins.
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[url=https://www.vidal.fr/infos-pratiques/id13914.htm#medicaments]Vidal[/url] a écrit :
En l’absence de RTU [Recommandation Temporaire d’Utilisation] dans l’indication ou les conditions d’utilisation considérées, une spécialité pharmaceutique peut faire l’objet d’une prescription non conforme à son AMM s’il n’existe pas d’alternative médicamenteuse appropriée disposant d’une autorisation de mise sur le marché ou d’une autorisation temporaire d’utilisation et sous réserve que le prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l’état clinique de son patient.
Le prescripteur doit informer le patient que la prescription de la spécialité n’est pas conforme à son AMM et porter sur l’ordonnance la mention « prescription hors AMM » ou « prescription sous recommandation temporaire d’utilisation ».
Ce droit fondamental est remis en cause par le décret que veulent, à juste titre, faire supprimer les Pr. Douste-Blazy et Peronne. J’ai l’impression que les gens croient que les "pro-Raoult" veulent imposer l’Hydroxychloroquine, c’est faux, c’est un malentendu, nous voulons (en tout cas, c’est ce que je souhaite) juste donner la possibilité aux médecins de prescrire ce traitement, nous voulons juste rétablir un droit qui a été retiré au corps médical. Laissons les médecins juges !
Dernière modification par Vibe (19/04/2020 01h19)