Cherchez dans nos forums :

Rupture conventionnelle dans la fonction publique

Rupture conventionnelle dans la fonction publique : un dispositif expérimental sous le feu des critiques

Cette discussion analyse la mise en place, en 2020, de la rupture conventionnelle dans la fonction publique, un dispositif expérimental initialement prévu jusqu'en décembre 2025. Les membres débattent principalement de son impact financier et de sa pertinence, soulignant les incertitudes quant à son application et à ses conséquences.

Un des points centraux de la discussion porte sur le calcul des indemnités. Les participants soulignent l'écart considérable entre le montant plancher et le montant plafond, créant une grande inégalité. Des exemples concrets sont partagés, mettant en lumière la faiblesse des indemnités perçues par certains fonctionnaires, même après de longues années de service. La comparaison avec les indemnités de rupture conventionnelle dans le secteur privé est également abordée, soulignant des différences significatives et des inégalités de traitement. Le débat s'articule autour du calcul de l'indemnité, en fonction de l'ancienneté et du salaire, et soulève des questions sur la transparence du processus et sur les critères d'attribution du plancher ou du plafond.

La discussion met en lumière les difficultés d'application du dispositif. Les membres pointent les retards importants dans la mise en œuvre, les ambiguïtés des textes réglementaires et l'absence initiale d'un modèle de convention. L'incertitude quant aux droits à l'assurance chômage pour les fonctionnaires est également un sujet majeur. Les participants partagent leurs expériences et les difficultés rencontrées dans les démarches administratives, notamment la lenteur et l'opacité du processus. De plus, l'absence de budget dédié à ce dispositif est régulièrement évoquée, remettant en question sa viabilité à long terme et son efficacité réelle.

Enfin, la discussion aborde la question des motivations des fonctionnaires à demander une rupture conventionnelle. Le raz-le-bol généralisé, la recherche de conditions de travail plus avantageuses dans le secteur privé et les problèmes de santé sont mentionnés. Les participants discutent des différents profils de fonctionnaires susceptibles de solliciter ce dispositif, et des conséquences possibles sur les effectifs de la fonction publique et sur la qualité du service public. Le sujet du maintien des compétences au sein de l'administration est également débattu, soulignant le risque de voir partir les agents les plus performants.


#101 03/12/2024 08h50

Membre (2014)
Top 20 Année 2024
Top 20 Année 2023
Top 50 Année 2022
Top 10 Actions/Bourse
Top 10 Obligs/Fonds EUR
Top 50 Monétaire
Top 50 Entreprendre
Top 50 Banque/Fiscalité
Top 20 SIIC/REIT
Réputation :   638  

MrAdes, le 02/12/2024 a écrit :

kiwijuice a écrit :

Certes mais il y a tellement de fonctionnaires en trop qu’il faut bien commencer!
7m de fonctionnaires soit potentiellement 3m en trop.
Avant qu’on me tombe dessus, ma mère était fonctionnaire.

Toujours penser que la bureaucratie crée sa propre bureaucratie…
Combien de niveaux hiérarchiques entre le troufion de la préfecture et le ministre de l’intérieur ? Possiblement 15 soit 8-9 de trop.

Ces personnels valables créeront de la valeur dans la privé donc le PIB n’en sera pas diminué. Il sera même augmenté car ils seront mieux payés et moins contraints.

Un plan de RC avec 2-3 ans payés non imposables serait un bon départ pour stimuler les envies.
On module en fonction de l’âge et l’ancienneté bien sûr.
Mais un jeune de 35 ans pourrait recevoir 2-3 ans.
Un expérimenté de 45 ans même 3-4 ans pour partir. Payer 3-4 ans pour économiser 20 ans de traitements est un excellent ROI.

Intéressant, mais pour être moi-même fonctionnaire (enseignant 1er degré), il y aurait le risque ENORME que plein de gens pas si loin de la retraite y partent, surtout avec 2-3 ans de salaires en "prime". Vu qu’il en manque déjà pour des postes-classes, comment ferait-on sans ceux qui partiraient ?
Des classes à 35 ?
Comme c’est hors de question (pour tout le monde), la hiérarchie (le ministère) refuserait tout net ce genre d’accord (et c’est déjà le cas pour les retraites progressives).
Cela dit, il s’agit surtout des étages intermédiaires dont on parle, semble-t-il (mais les dernières décennies ont montré que dans ces étages, il y a peu de départ, contrairement à ceux qui sont sur le terrain…)

Je pense qu’il faudrait limiter cela aux fonctionnaires "de bureau". Tout ce qui est au contact de la population serait hors cadre (police, infirmiers, enseignants). On peut mettre des clauses d’âge : disons moins de 50 ans. Et aussi des clauses d’ancienneté.


Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK

Hors ligne Hors ligne

 

#102 03/12/2024 09h01

Membre (2017)
Réputation :   19  

Nobar, le 01/12/2024 a écrit :

Autant la RC peut potentiellement être un dispositif intéressant dans le privé autant dans le public il risque de créer des effets indésirables. Notamment : qui risque de demander à partir ? Les fonctionnaires qui bossent correctement et dont les compétences ont une valeur sur le marché. Bref l’Etat et les collectivités risquent protentiellement de ses retrouver avec ceux qui ne sont pas en mesure de partir.

Mais à refuser par principe les demandes de départ du personnel compétent, l’administration risque de les démotiver et de les transformer en ce type de fonctionnaire qui ne fait avancer les choses que très lentement et que tout le monde déteste. Ceux qui demandent à partir sont en général assez compétents pour s’adapter et même chercher à changer d’environnement et de méthode de travail, c’est dommage mais c’est connu ; d’ailleurs le privé s’adapte perpétuellement, ça fait partie d’une bonne gestion RH : les meilleurs partent les premiers, et les premiers départs initient systématiquement une vague.

De mon expérience (20 ans dont 15 en fonction publique, avec position managériale) je ne vois toujours aucune raison d’empêcher quelqu’un de partir. Par contre lui faire miroiter une évolution interne voire tout simplement le faire patienter 1 ou 2 ans en échange d’un bon travail continu fait partie du jeu (ça laisse le temps de préparer un remplacement).

Hors ligne Hors ligne