SEL pour médecins : optimisation de la rémunération, du patrimoine et stratégies d'investissement
Cette discussion porte sur l'optimisation de la rémunération et du patrimoine des médecins libéraux, en particulier via une Société d'Exercice Libéral (SEL). Les membres explorent les différentes formes de SEL (SELARL, SELAS, SELFA, SELACA), le rôle d'une holding, la mise en place d'un Plan d'Épargne Entreprise (PEE), et les stratégies d'investissement de la trésorerie. DrMinimal initie la discussion en partageant ses recherches et en soulevant des questions sur la SELARL et la SELAS, notamment concernant le traitement fiscal des dividendes. Il s'interroge sur la pertinence d'une holding et sur la possibilité d'une distribution inégalitaire des dividendes.
Plusieurs membres, dont kirikou, MisterVix, et philthevet, partagent leurs expériences et connaissances. Un consensus émergent se dessine autour de l'idée qu'une SELARL est intéressante si le Bénéfice Non Commercial (BNC) est supérieur à un certain seuil (évoqué entre 120k€ et 150k€ par an) et si le médecin n'a pas besoin de la totalité de ses revenus. La discussion aborde la question de l'investissement de la trésorerie de la SELARL, notamment via un Compte-Titres Ordinaire (CTO), et la possibilité d'un arrêt d'activité anticipé. GoodbyLenine et kirikou clarifient que le capital social peut être utilisé pour financer l'activité de la société et n'est pas immobilisé. Artemide soulève la question de l'investissement de la trésorerie sans passer par une holding, et de la continuité de la SELARL en cas d'arrêt d'activité.
La discussion évolue vers des considérations plus spécifiques, notamment la valorisation de la patientèle, l'intérêt d'une holding (et les risques fiscaux associés), et la fiscalité des dividendes. jctrader et Djeici apportent des précisions sur la valorisation de la patientèle, soulignant que la règle des 50% du chiffre d'affaires est une mesure, mais que le prix réel dépend de l'acheteur. MisterVix, Djeici, et Tikok débattent de la possibilité de créer des catégories de parts sociales différentes en droits (de vote et à dividende) et de l'utilisation d'une Société de Participation Financière de Profession Libérale (SPFPL). Un point de désaccord majeur concerne l'assujettissement aux cotisations sociales des dividendes dépassant 10% du capital social, en particulier pour les SELAS. DrMinimal exprime des doutes sur la légitimité de cette règle pour les SELAS, tandis que jctrader la considère comme établie par le fisc. La discussion aborde également la possibilité d'augmenter le capital social en incorporant les réserves.
La discussion s'oriente ensuite vers des stratégies plus avancées, comme l'Owner Buy-Out (OBO), l'utilisation d'un PEE et d'un PERCO, et l'investissement en private equity. MaxyMaaL et DrOpti partagent leurs interrogations sur les possibilités d'investissement de la trésorerie, et Tikok propose un schéma impliquant une holding avec des droits à dividendes préférentiels. La question de la transformation d'une SELARL en EURL à l'IS est également soulevée, ainsi que les récentes évolutions législatives concernant l'imposition des médecins libéraux. La fin de la discussion aborde les stratégies de versement de dividendes et l'optimisation via le micro-BNC.
Mots-clés : SELARL, médecin, optimisation fiscale, dividendes, holding, trésorerie, investissement.