Quand je regarde le document de référence 2019, page 132 à 149 (liste ci-dessous non ajusté des têtes qui sont tombées récemment, hypothèse de cours à 55 €):
Nom Fonction Actions Montant
Christophe Cuvillier Président du directoire 107686 5 922 730 €
Jaap TONCKENS Directeur Général Finance groupe 13943 766 865 €
Colin Dyer Préseident du CS et CGN et membre du CR 650 35 750 €
Mary Harris VP du CD, Préseidente du CR et membre du CGN 600 33 000 €
Jacques Stern Président du comité d’audit 2600 143 000 €
Philippe Collombel Membre du comité d’audit 700 38 500 €
Jill Granoff Membre du CGN et du CR 343 18 865 €
Dagmar Kollmann Membre du CGN et du CR 725 39 875 €
John McFarlane Membre du comité d’audit 933 51 315 €
Roderick Munsters Membre du CGN et du CR 1000 55 000 €
Sophie Stabile Membre du comité d’audit 286 15 730 €
Jaqueline Tammenomw Bakker Membre du CGN et du CR 551 30 305 €
Au total 130 017 actions avec une moyenne de 10 835 par tête couronnée (gouvernance du groupe) et un montant global de 7 151 k€
Et sur ce, Xavier arrive et achète pour 37 000 k€ soit environ 5 fois plus que la totalité de la fine équipe (et quand on sait que monsieur Cuvillier comptait pour quasiment 6 M€ dans le tas, le reste de l’équipe pèse pas bien lourd, même s’il y a des administrateur indépendants, l’indépendance a ses limites).
Donc non, je ne dirai pas que monsieur Niel est prudent, il n’est simplement pas pressé.
Pour le coup, j’ai toujours été circonspect que les membres des instances de la plus haute direction ne soient pas plus investi globalement (c’est le principe de la théorie de l’agence et du Skin in the Game cher à Nassim Nicholas Taleb, qui joue en plein).
Et généralement les dirigeants avec des actions nombreuses se sont simplement rincés à coup d’actions de préférence et autres stock options.
Il n’y a bien que notre bon Jean-Paul Agon, patron de L’Oréal qui est un chantre d’exemplarité là dessus (il n’achète que des actions L’Oréal, et achète avec ses salaires, bon on dira qu’il peut largement se le permettre vu les primes mais c’est une autre histoire).
Pour en revenir à Xavier Niels, tactiquement on peut aussi en conclure qu’il se positionne comme actionnaire de très long terme et que donc acheter maintenant ou dans quelques mois ou année n’a que peu d’importance.