#176 20/08/2024 19h07
- Galt
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Marie France : "Les locataires ne payant plus de loyer depuis des mois, ils sont devenus des squatteurs". Juridiquement, je ne pense pas que ça tienne la route.
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Squatteurs en France : le cauchemar des propriétaires
Cette discussion porte sur la problématique du squat en France, abordant les difficultés rencontrées par les propriétaires pour récupérer leurs biens illégalement occupés. Les participants partagent des expériences variées, soulignant la complexité des procédures légales et les lacunes du système actuel. Un point central récurrent est la difficulté d'expulsion, même après décision de justice, en raison de la lenteur des procédures et de la protection accrue des squatteurs par la loi.
Les membres évoquent plusieurs stratégies, allant de la négociation avec les squatteurs à la sécurisation préventive des biens par des dispositifs comme la vidéosurveillance. Cependant, les risques de représailles et les conséquences pénales encourues en cas d'expulsion illégale sont également soulignés. La discussion met en lumière l'asymétrie du rapport de force entre propriétaires et squatteurs, ces derniers ayant souvent peu de biens à perdre et bénéficiant du soutien d'associations.
Une tendance notable est la recherche de solutions pragmatiques face à l'inefficacité des voies légales. Les participants envisagent des solutions préventives comme une meilleure sécurisation des biens, mais aussi des actions plus radicales, souvent illégales, pour récupérer leur propriété. L'inefficacité de la loi actuelle est pointée du doigt, notamment concernant la trêve hivernale et les délais d'expulsion. L'évolution récente de la législation visant à accélérer les procédures est mentionnée, mais ses limites et son application concrète sont discutées avec scepticisme.
La discussion aborde aussi le problème de l'accès à l'information. L'existence de guides et de sites internet expliquant comment squatter met en évidence la facilité d'accès à ces informations, contrastant avec la complexité des procédures pour les propriétaires. Enfin, plusieurs interventions mettent en avant le désespoir et la frustration des propriétaires face à un système perçu comme injuste et inefficace, les poussant parfois à envisager des solutions illégales.
Plusieurs membres partagent des anecdotes personnelles illustrant les difficultés rencontrées, soulignant les coûts financiers importants, les délais prolongés, et les conséquences psychologiques néfastes subies par les propriétaires. L'impact des médias et leur rôle dans l'amplification de ces problèmes sont également abordés.
Marie France : "Les locataires ne payant plus de loyer depuis des mois, ils sont devenus des squatteurs". Juridiquement, je ne pense pas que ça tienne la route.
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En effet.
Dans le podcast les pieds sur terre, j’ai entendu une histoire d’une chambre louée contrat signé, mais jamais aucun loyer payé.
La "locataire" est quai indélogeable, même si elle n’a jamais payé de loyer, elle a un contrat de location, donc elle est locataire, et non squatteuse.
Une histoire de fou, dans la lignée des occupas en Espagne, suite aux lois de Sanchez. L’Espagne est encore pire que la France sur ces questions.
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Pour ma part, je suis, je l’espère, au bout d’une longue, couteuse et douloureuse procédure avec un indélicat. Jugement d’expulsion favorable sous deux mois prononcé en juillet donc probable issue en septembre. Je reviendrais peut être plus en détail sur l’affaire une fois que j’aurais récupéré le bien.
Il va sans dire que ce sera mon dernier locataire et que le bien sera vendu.
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Galt a écrit :
Marie France : "Les locataires ne payant plus de loyer depuis des mois, ils sont devenus des squatteurs". Juridiquement, je ne pense pas que ça tienne la route.
On parle de Marie France :
“Le Groupe Marie Claire est le premier brand féminine premium qui rassemble une audience de 13 millions de lecteurs et lectrices chaque mois. La marque se décline à 360° via le magazine, les hors-séries, le site internet, les réseaux sociaux, les événements, les prix et la diversification. Ses univers de prédilection dans lesquels le Groupe est reconnu et référent : le féminin (mode, beauté, bien-être), le parental, l’art de vivre et l’empowerment. Le groupe est également puissant à l’international et rassemble une audience de 70 millions de femmes dans 28 pays, à travers ses éditions, ses extensions de marque, ses sites internet et ses applications numériques.”
Dont voici la cible
Nos titres ciblent à 98 % les femmes, nous répondons à tous les moments de vie marquants d’une femme : Adolescence, Maternité, Vie professionnelle… Ces milestones sont appréhendés pas un des titres autour des thèmes suivants : Beauté, Mode, Lifestyle, Bien-être, Parentalité…
Juridiquement, c’est pas un avocat du legal 500 qui l’a rédigé, on est bien d’accord. C’est surement le même journaliste qui a du écrire l’article sur "comment ne pas abîmer ses cheveux à la plage", "perdre 3kg en un mois", "retrouver sa libido pendant les vacances", et "doit on leur faire faire des cahiers de vacances?"…
C’est comme demander une analyse macro économique de la France à l’Equipe ou la réforme des retraites à Rustica.
Mais ce qui me semble plus intéressant est justement la taille de la cible, et les milliers de personnes -pas forcément investisseurs, mais pouvant garder la maison de famille- qui vont lire cet article, et se dire que la situation est ubuesque.
L’indignation collective va jouer sur le judiciaire
Les juges et les jurés ne sont en effet pas immunisés contre l’influence de l’opinion publique et des médias.
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amoilyon, le 20/08/2024 a écrit :
Des dommages et intérets pour un squatteur -illégal- de piscine.
Il a fait un plongeon raté, s’est brisé des vertèbres, fini paraplégique, et vient réclamer des dommages et intérêts à la copropriété…
Le souci, c’est aussi que les médias racontent des âneries…
Polémique autour du squatteur de piscine devenu tétraplégique : finalement, pas d’infraction et pas de plainte
Franchement, les informations "à chaud" sont vraiment peu fiables.
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Bon au final l’article n’est pas très précis non plus.
Il y a une confusion entre la responsabilité pénale, civile, et possiblement des garanties contractuelles.
Je crois comprendre que la victime bénéficie d’une assurance prévoyance type garantie accident de la viel’article parle de « garantie corporelle », donc a possiblement déjà été indemnisée par son assureur contractuellement, qui cherche à se retourner contre la copro tiers responsable…
L’un dans l’autre il y a bien la menace d’une condamnation à des dommages intérêts très élevés qui pèse sur la copro et son assureur. Pénal ou civil cela ne change pas grand chose.
Mais ce qui a fait le buzz c’est que la victime serait « squatteur », là on nous dit qu’il serait invité par un usager régulier… Je pense que la différence peut jouer sur la qualification de « faute de la victime » qui est souvent opposée en responsabilité civile pour rejeter ou réduire le droit à indemnisation.
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A Toulouse c’est le sport local estival depuis une bonne dizaine d’années.
Les jeunes non éduqués des quartiers qui squattent les piscines des copropriétés, ce qui se termine souvent par des bagarres (ce qui est peut-être aussi le but recherché).
A la piscine municipale Nakache, ce n’est pas mieux, les MNS qui se font agresser régulièrement par ces mêmes types d’individus.
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durand18 a écrit :
Mais ce qui a fait le buzz c’est que la victime serait « squatteur », là on nous dit qu’il serait invité par un usager régulier…
Effectivement, si c’est cette 2nde version qui est la bonne, c’est très différent de la 1ère et ça montre bien encore une fois le problème de qualité de ce genre d’articles.
Oublions un instant cette histoire spécifique de piscine où les faits sont mal établis et prenons un exemple fictif : si vous invitiez quelqu’un chez vous et que cet invité était blessé en passant à travers une marche de l’escalier mal entretenu des parties communes, il serait malvenu de traiter cet invité de squatteur pour exonérer la copropriété de sa responsabilité.
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