Analyse des ETF obligataires : avantages, inconvénients, stratégies de sélection et tendances du marché pour les investisseurs
Cette discussion porte sur l'utilisation des ETF obligataires comme alternative ou complément aux fonds € en assurance vie (AV). Les participants explorent initialement les avantages des ETF, tels que les frais réduits par rapport aux OPCVM et la diversification, mais soulignent aussi les inconvénients, notamment la friction fiscale sur compte-titres ordinaire (CTO) comparée à l'enveloppe AV. La distinction entre ETF capitalisants (C) et distribuants (D) est abordée, avec une préférence initiale pour les capitalisants pour éviter l'imposition immédiate des revenus, bien que leur disponibilité soit parfois limitée.
L'évolution de la discussion révèle des motivations variées pour s'intéresser aux ETF obligataires : recherche de sécurité accrue via des AV luxembourgeoises (qui manquent de fonds euros), contournement des limitations potentielles des fonds € (loi Sapin 2), ou encore besoin de rééquilibrage facile au sein d'une même enveloppe (stratégie Coach Potato). Les participants débattent de la pertinence de quitter les fonds euros, certains questionnant si les ETF obligataires offrent un meilleur couple rendement/risque, surtout compte tenu de la fiscalité et de la garantie en capital des fonds € (effet cliquet). La construction des indices obligataires, le risque de taux (duration) face aux anticipations de hausse des taux, et l'importance du hedging de devise sont des points techniques récurrents.
Un intérêt marqué se développe pour des stratégies spécifiques et des segments de marché obligataire via les ETF. La recherche de rendement plus élevé conduit à l'exploration des ETF High Yield (HY), des obligations d'entreprises (Corporate), des marchés émergents (EM), des CoCo bonds (AT1), des CLO, et même des obligations inflation-linked ou catastrophe. Des ETF spécifiques (PIMCO STHE/STHY, iShares IHYG, L&G TIGR, Invesco MLPD, Global X QYLD/SDIV) sont fréquemment cités et analysés, en distinguant leurs caractéristiques (duration, notation, distribution mensuelle/trimestrielle/semestrielle, domicile irlandais pour l'optimisation fiscale). La discussion s'oriente aussi vers les ETF actifs, considérés comme potentiellement plus adaptés au marché obligataire, bien que leur historique soit souvent court.
Les participants partagent activement leurs portefeuilles, leurs critères de sélection (rendement cible net d'impôt, fréquence de distribution, couverture de change, frais) et leurs stratégies d'achat ou de renforcement en fonction des conditions de marché (baisse des taux, volatilité, risque de change EUR/USD/CHF/GBP). L'utilisation d'outils comme JustETF, ExtraETF, ou les fonctionnalités avancées des courtiers (IBKR) est mentionnée pour la recherche et l'analyse. Le débat sur l'opportunité de couvrir le risque de change (hedging) est constant, pesant le coût de la couverture face à la volatilité des devises. La comparaison entre les performances et la fiscalité des versions accumulantes et distribuantes d'un même ETF fait également l'objet d'analyses détaillées, confirmant généralement l'avantage théorique des capitalisants pour la croissance à long terme hors besoin de revenus immédiats.
Mots-clés : ETF obligataire, Gestion active, Haut rendement, Couverture de change, Distribution vs Capitalisation, Fiscalité, Duration