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Portefeuille IH - Mai 2020

03/05/2020 - 2022 € de dividendes bruts mensuels, 409 k€ de capital

OBJECTIF DE L’IH ET DE CE REPORTING

Mon objectif est l’obtention d’une rente mensuelle pérenne issue de mon patrimoine financier équivalente à deux SMIC nets, soit environ 2400 € par mois après impôts et prélèvements sociaux.

La stratégie patrimoniale pour y parvenir a été explicitée en filigrane sur les forums, et est décrite en détail dans mon livre.

Le suivi (portefeuille, répartitions, calendrier des dividendes…) est réalisé avec xlsPortfolio et xlsAsset.

Ce 132e mois de reporting (soit onze ans de transparence) a toujours pour but de partager ma démarche et philosophie d’investissement.

Dividendes d’actions cotées perçus

Après l’arrêt de mon activité principale fin 2013 (Suis-je rentier ?), l’essentiel de mes revenus provient maintenant des dividendes de mon portefeuille d’actions et d’une TPE française dans laquelle je suis coactionnaire, dont l’actif principal est un site e-commerce.

Hors la TPE, le montant des dividendes reçus avant impôts et prélèvements sociaux, en base mensuelle, est d’environ 2022 € en avril 2020.

La forte exposition de mon patrimoine financier à des sociétés cotant en USD et réalisant une part importante de leurs bénéfices aux États-Unis influence toutefois le montant des dividendes bruts perçu, ainsi, toutes choses égales par ailleurs :

EUR/USD 1,00 1,10 1,20 1,30 1,40
Dividendes 2145 € 2121 € 1918 € 1830 € 1755 €

Devise des dividendes :


(source : xlsPortfolio)

Calendrier des dividendes :


(source : xlsPortfolio)

Dépendance des dividendes :


(source : xlsPortfolio)

Contrôle des dividendes par action en devise locale :


(source : xlsPortfolio)

Performance

Bien que ne m’en préoccupant guère (la rente est générée par les dividendes, non par les plus-values boursières), dans la continuité des précédents reportings, je poursuis le suivi de la performance.

Le portefeuille reprend 5,7% en avril 2020, avec une valeur de part à 132,5 vs 125,4 le mois dernier.

Evolution de la valeur de la part :


(sources : xlsPortfolio, xlsAsset)

Evolution de la performance annuelle sur les 132 mois de reporting :


(sources : xlsAsset)

Les dividendes sont intégrés nets d’imposition et prélèvements sociaux dans le calcul de la performance, quelle que soit leur utilisation effective (consommation ou réinvestissement).

Le crédit d’impôt lié aux nombreuses actions étrangères détenues et l‘écart entre l’acompte éventuel vs l’imposition réelle (moins élevée) ne sont pas réintégrés, donc la performance effective est légèrement supérieure à celle indiquée.

La forte exposition à des sociétés cotant en USD et réalisant une part importante de leur bénéfice aux États-Unis influence également la valorisation du portefeuille d’actions, ainsi, toutes choses égales par ailleurs :

EUR/USD 1,00 1,10 1,20 1,30 1,40
Portefeuille 429 k€ 406 k€ 387 k€ 371 k€ 357 k€

Allocation stratégique

J’ai stoppé mon activité principale fin 2013 à l‘âge de trente-quatre ans, avec comme actifs une participation dans une TPE française, quelques liquidités et un patrimoine financier d’environ 450 k€ (aujourd’hui 409 k€).

La totalité de ce que je possède est le fruit de mon travail, de mon épargne et de mes investissements (ni aide d’aucune sorte après avoir quitté le domicile parental, ni héritage, je suis arrivé à Paris fin 1999 à vingt ans avec un BAC+2 et environ 1 k€ en poche – premier logement dans un foyer de jeunes travailleurs en banlieue, interminables transports en commun, travail acharné, reprise d‘études…).

Concernant mon patrimoine financier, l’allocation stratégique est volontairement plus “agressive” que celle préconisée dans mon livre avec l’espoir d’une rentabilité meilleure, mais au prix d’une volatilité plus élevée, assumée :


(sources : Financial Times, xlsPortfolio, xlsAsset)

Fonds euros en assurance-vie (≈2 k€)

Mes fonds euros sont :

  • Eurossima, détenu via un contrat d’assurance-vie Boursorama
  • Suravenir, détenu via un contrat d’assurance-vie Fortuneo

Les montants sont minimaux pour conserver les bénéfices liés à l’ancienneté des contrats d’assurance-vie.

Immobilier (≈105 k€ d’immobilier coté)

Mes investissements immobiliers le sont au travers de sociétés immobilières cotées en bourse (Real Estate Investment Trust), qui permettent une diversification géographique et typologique aisée (cf. Investir dans l’immobilier depuis chez soi) :


(source : xlsPortfolio)

Détail des investissements :

Ces foncières cotées sont détenues chez Binck.

Digital Realty a le statut de REIT, mais comme son activité est orientée autour des centres de données informatiques, je la classe dans les technologies de l’information.

Actions (≈407 k€ dont 105 k€ d’immobilier coté)

Répartitions diverses :


(source : xlsPortfolio)


(source : xlsPortfolio)


(source : xlsPortfolio)

Allocation opérationnelle :


(source : xlsPortfolio)


(source : xlsPortfolio)

Ces actions sont détenues chez Binck.

Détails des investissements :

D’une manière générale, les sociétés en portefeuille sont des leaders nationaux ou mondiaux dans leur domaine d’activité.

Futurs spins-off :

Plusieurs sociétés seront scindées prochainement, ce qui contribuera à moyen terme à une plus grande diversification du portefeuille. Les spins-off annoncés ou prévisibles sont :

Futures fusions-acquisitions :

Je pense que sous un horizon de trois à cinq ans, les sociétés suivantes feront l’objet d’opérations de fusion-acquisition :

Macerich car elle a déjà fait l’objet de plusieurs tentatives d’OPA, Site Centers et VEREIT car leur management a un historique de fusions-acquisitions.

Idées futures d’investissement :

Pour trouver de nouvelles idées d’investissement, j’utilise de plus en plus systématiquement la newsletter Gérants et la newsletter IH Score.

Volatilité boursière vs monde réel :

Les vicissitudes boursières ne me préoccupent guère (cf. Comment faire face à la volatilité boursière ?), à long terme, seules la performance opérationnelle de ces sociétés et leur capacité à distribuer des dividendes, comptent.

Chaque entreprise connaîtra certainement des hauts et des bas ponctuels, en fonction du cycle économique, du cours des matières premières, de l’environnement réglementaire et concurrentiel, mais en agrégat et en tendance, j’espère une augmentation des profits et des dividendes dans le futur, au moins au rythme de l’inflation.

Concédons cependant que cela n’a pas été probant ces récentes années, puisque les dividendes cumulés du portefeuille ont vivoté. Mes investissements dans les foncières de centres commerciaux se sont révélés malheureux, puisqu’elles sont toutes au bord de la faillite.

Autres actifs (### k€)

Mes liquidités courantes, la participation dans la TPE, un bien immobilier acheté à crédit (et pour le moment qui appartient surtout au banquier) et d’autres actifs divers, ne sont pas comptabilisés dans ce reporting, mais contribuent à une diversification patrimoniale plus importante que mon patrimoine financier seul pourrait présager.

Ces autres actifs représentent en tendance une part de plus en plus importante de mon patrimoine total, même si mon portefeuille d’actions est toujours prépondérant.

Opérations du mois

Les dividendes d’actions reçus ce mois-ci après prélèvements en tout genre sont 156 EUR, 141 CAD, 104 GBP et 1040 USD :


(source : Binck)

Également, 9190 EUR ont été apportés au portefeuille en cours de mois.

Deux nouvelles sociétés sont venues “gracieusement” enrichir le portefeuille, Otis (ascenseurs) et Carrier Global (climatisation), issues de United Technologies, elle-même devenue Raytheon Technologies. Ces sociétés étant solides, je ne vois pas de raison de m’en débarrasser.

Au cours du mois, j’ai utilisé une partie de mon apport de trésorerie, et j’ai allégé deux fois Digital Realty au profit de : Boston Properties (bureaux aux USA), AvalonBay Communities (résidentiel aux USA), Aroundtown (immobilier diversifié essentiellement en Allemagne) et Enbridge (gazoducs aux USA et au Canada).

Pour être honnête, il s’agit surtout de gesticulations dues au confinement, et de satisfaire mon ego, car il me plaît à penser que j’acquiers ces trois foncières, possédant un beau patrimoine immobilier et bien capitalisées, à bon prix. Quant à Enbridge, c’est un renforcement “coup de coeur”, mais le portefeuille était déjà bien chargé en sociétés de pipelines.

Pas sûr que mon ego se satisfasse de ces arbitrages, puisque comme chacun l’a compris, Digital Realty, quelle que soit sa valorisation, semble appelé à monter jusqu’au ciel et au-delà !

Plus intéressant (?), à la fin du mois, le reste des sommes disponibles a été réparti en trois, pour renforcer trois sociétés françaises parmi la dizaine que j’avais achetée le mois dernier :

  • Action “Growth” : le leader du luxe Kering
  • Action “GARP” : le leader des titres restaurant Edenred
  • Action “Income” : le leader des concessions et de la constructionVinci

Commentaire

Ce onzième anniversaire (qui l’eût cru ?) de reporting est un peu morose, puisque la performance attendue n’a pas été au rendez-vous. La pandémie ne peut pas complètement servir d’excuse, puisque ces satanés GAFA se portent très bien, d’où d’ailleurs cette newsletter récente un peu rageuse : je HAIS la bourse !

Quoi qu’il en soit, dans le futur, mes réinvestissements mensuels iront dans trois “poches” :

La poche “Growth” fera référence aux sociétés très qualitatives et en forte croissance, que j’achèterai sans regarder leur prix, même si le cours est au plus haut, même si le multiple de profits est astronomique, même si le rendement sur dividende est ridicule.

La poche “GARP” fera référence aux sociétés très qualitatives et en croissance, mais valorisées plus modestement, soit qu’elles ont un problème [que nous espérons] temporaire, soit qu’elles croissent moins vite que les précédentes.

La poche “Income” fera référence aux sociétés qualitatives avec un rendement sur dividende autour de 4%.

De cette manière, je devrais avoir un compromis entre croissance et rendement ; et limiterai mon risque de tomber sur des “nanars” ou de faire des paris sectoriels trop marqués, comme il m’est arrivé avec les foncières de centres commerciaux, et comme je serais encore capable de faire avec les sociétés de pipelines en ce moment…

Concernant les sociétés déjà en portefeuille, il y a cinq nanars : CBL Properties, Intu Properties, L Brands, Macerich, SES Global et Washington Prime Group, que je conserve en espérant un rebond post-pandémie, et pouvoir les céder à prix cassé, mais pas complètement bradé. Gap aurait pu s’ajouter à la liste, si je ne l’avais déjà vendu début février…

Sur ce, je souffle les bougies de cette onzième année de reporting, et vous dis à dans un mois, de préférence non confiné !

Don du mois

Depuis octobre 2018, l‘équivalent d’environ 10% des dividendes perçus mensuellement est remis à une association. Ainsi, 130 € (en réalité 44 € après la réduction fiscale de 66% en année n+1) ont été versés à l’association française L214 éthique et animaux :

L214 a pour mission de rendre compte des conditions d‘élevages et d’abatage des animaux, de l’impact négatif de la consommation de produits animaux, et de proposer des solutions alternatives. Son paradigme est que les animaux sont des êtres sensibles, et qu’il est cruel de les faire souffrir.

Évidemment, on pourra trouver incohérent d’aider une association liée aux animaux, tout en investissant dans des entreprises (pétrolière, minières…) qui n’ont pas la plus grande bienveillance vis-à-vis de l’environnement. Peut-être résoudrais-je cette dissonance avec le temps, mais d’expérience, quand on attend d‘être irréprochable ou le moment parfait pour faire quelque chose, on ne fait rien. Dont acte.

Par rapport à l‘état de la planète et à la faible considération qui est donnée aux animaux avec qui nous en partageons l’espace, ces dons paraissent insignifiants, tant le chemin à parcourir semble grand. Mais là encore, en raisonnant ainsi, on ne fait rien.

Le montant des dons cumulés depuis octobre 2018 est de 3165 € :

Accessoirement, je note que cette démarche de dons a modifié ma manière d’investir. Je suis plus rigoureux dans le suivi strict de ma stratégie. En effet, si une société en portefeuille coupe son dividende, je ne suis plus le seul pénalisé (hors les autres parties prenantes évidemment), mais mes dons mensuels le sont aussi. Par conséquent, je suis moins enclin à suivre mon ego et les sirènes des actions avec un couple rendement/risque élevé, mais tout de même risquées.

Réponses aux questions fréquentes

N’avez-vous pas peur de vivre en zone EUR tandis que votre “rente” est majoritairement en USD, CAD et GBP ?

Les dollars américains, canadiens ou la livre britannique ne sont pas le rouble russe, le réal brésilien ou je ne sais quelle devise d’un pays émergent.

Les États-Unis sont la première puissance économique et militaire du monde, le Canada est un pays bien géré avec des ressources pétrolières, Londres est la première place financière mondiale.

Si ces devises évoluent par rapport à l’euro, je ne m’attends pas à des variations extrêmes. Quand bien même elles auraient lieu, il n’est pas certain que cela soit en faveur de l’euro.

Enfin, le différentiel de coût de la vie entre la France et les pays hispanophones, où je passe beaucoup de temps, est pour l’heure significativement supérieur aux variations du taux de change EUR/USD et sa réduction m’affecterait bien plus.

Votre rente mensuelle est bien faible, vous n‘êtes pas un vrai rentier !

Ma mère, après avoir travaillé près de quarante ans dans la fonction publique hospitalière touche 1730 € de retraite mensuelle, accompagné d’un mal de dos chronique d’avoir porté des malades pendant toutes ces années.

L’avenir des retraites en France me semble également bien incertain (incertitude sur la durée de cotisation, incertitude sur le montant des cotisations, incertitude sur le montant des pensions, incertitude sur la revalorisation des pensions…) et morose : cotiser toujours plus et toujours plus longtemps, pour toucher moins.

Aussi je trouve ma situation plutôt enviable : Suis-je rentier ?

La vie dans les pays hispanophones, où je passe de plus en plus de temps, est également moins chère qu’en France.

Pouvez-vous divulguer la totalité de votre patrimoine, votre impôt sur le revenu, les revenus de votre compagne, etc. ?

L’objectif de ce reporting est de partager une démarche d’investissement, pas d’exposer ma vie privée et satisfaire la curiosité de chacun.

Peu de blogueurs ont déjà le niveau de transparence auquel je m’astreins, qui sert aussi de prétexte pour m’insulter copieusement sur Internet (cf. Pourquoi les autres souhaitent-ils vous voir échouer ?).

Par contre, je n’ai pas d’enfant ni ne prévoit d’en avoir et ai donc une flexibilité plus importante que celui qui en a : voyages hors-saison, dépenses ajustables facilement, pas d‘étude à financer…

Vous êtes un odieux capitaliste !

Je crois effectivement que le capitalisme (droit à la propriété, ouverture à la concurrence) est meilleur que le communisme.

Pour autant, le capitalisme doit être fortement régulé, pour compenser ses externalités négatives (pollutions de l’environnement, exploitation des ressources finies…) et les déséquilibres dans les rapports de force des différentes parties prenantes (propriétaires, mandataires, salariés…). Aujourd’hui, la régulation est très insuffisante sur de nombreux aspects, mais hélas difficile à mettre en œuvre dans un marché globalisé, où les pays sont en concurrence économique les uns envers les autres.

N’avez-vous pas peur que les sociétés en portefeuille suppriment leurs dividendes ?

Mon portefeuille est essentiellement constitué de leaders mondiaux ou nationaux. Croyez-moi, si un jour la totalité des dividendes était coupée, c’est qu’il y aurait une telle crise économique mondialisée que nous aurions tous bien d’autres préoccupations.

N’avez-vous pas peur d’une hausse de la fiscalité ?

Si la fiscalité devenait insupportable, je peux m’expatrier dans le pays approprié à ce moment-là.

Mais mes revenus sont modérés, et en réalité je suis nettement moins imposé maintenant que lorsque j‘étais célibataire, consultant indépendant à temps plein, et payait plus de 15 k€ (vous avez bien lu) d’impôts sur le revenu chaque année.

N’avez-vous pas peur de devoir retravailler ?

Être “retraité précoce” ne signifie pas boire des mojitos sur la plage à longueur de temps. C’est d’ailleurs vite ennuyeux ! C’est surtout avoir du temps libre pour faire des tas de choses : aller à la plage certes, mais aussi se former, s’intéresser aux choses et être actif de quelques façons que ce soit.

Retrouver un emploi aussi rémunéré et dans le secteur que j’occupais précédemment serait à présent difficile (et a fortiori car jamais je ne remettrai les pieds à Paris !), mais il y a toujours d’autres possibilités si les circonstances le nécessitaient.

N’avez-vous pas peur ?..

Quand on réfléchit sereinement et avec recul, les risques apparaissent bien plus contenus qu’ils ne semblaient initialement (cf. La peur de tout : Philippe, n’avez-vous pas peur que…).

Passer à côté de sa vie en gaspillant un temps précieux est aussi quelque chose de risqué…

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14 commentaires

Commentaire
1) Metalflakegreen
03/05/2020
Bonjour Philippe,
Merci pour le reporting et surtout pour une telle durée.
Je suis un peu surpris par votre tactique pour les 5 nanars. Vous semblez penser qu'ils vont surperformer lors d'un hypothétique rebond. Il me semblerait plus rationnel de les vendre et les remplacer par de meilleurs candidats, qui ne seront vraisemblablement pas moins performants lors d'un éventuel rebond.
Commentaire
2) MaGiK
04/05/2020
Bonjour IH
Binck, va augmenter ses tarifs et ses frais de change.
Envisagez vous de changer de courtier, ou êtes vous satisfait de Binck avec des comptes multi-devises.


Toujours autant de plaisir a vous suivre.

cordialement
Commentaire
3) JoJo
04/05/2020
"Pour être honnête, il s’agit surtout de gesticulations dues au confinement, et de satisfaire mon ego,"

Bravo pour votre humilité. Pendant le confinement, nous avons tous envie de toucher aux portefeuilles "pour améliorer" alors qu'il n'y a pas besoin....
Réponse de Philippe
Philippe
05/05/2020
@Metalflakegreen

Le truc c'est que plusieurs de ces nanars peuvent voir leur cours multiplié par cinq ou dix, car l'effet de levier est élevé. Donc des candidats capables de rebondir autant ne sont pas si nombreux.

@MaGiK

C'est très énervant, mais pour autant, je pense que Binck reste le meilleur courtier français. J'y ai aussi un "stock" de frais de courtage gratuits.

D'autre part, ce n'est pas gratuit de changer de courtier, et rien ne dit que le suivant ne va pas non plus augmenter ses tarifs.

@JoJo

Eh oui. En fait il y a plein de biais (ancrage, aversion à prendre ses pertes, vouloir être systématiquement contrariant...) que j'ai parfaitement conscience d'avoir, mais dont il n'est pas si évident de se débarrasser.
Commentaire
5) Helvète_heureux
06/05/2020
Bonjour Philippe,

Vous mettez Macerich dans les nanars ?

Par rapport aux autres nanars celle-ci est de nettement meilleure qualité non ?
Commentaire
6) Silicon
06/05/2020
Bonjour

Je suis toujours surpris de ne pas voir un plus grand pourcentage de titres d'energie renouvelable (brookfield , algonquin ..etc..) dans votre portefeuille ainsi que le faible pourcentage accordé aux telecommunications en comparaison de vos Reits.

Il me semble que ces deux secteurs vont nettement mieux que les Reits qui sont dans une situation qui pourrait être longue a recuperer.

Bons investissements

Silicon
Réponse de Philippe
Philippe
07/05/2020
@Helvète_heureux

J'ai peur que la crise du coronavirus + l'endettement élevé soit effectivement en train de transformer Macerich en nanar durable... Intu Properties a aussi un patrimoine d'excellente qualité. Point positif pour Macerich : quelques achats d'initiés.

@Silicon

Le truc c'est que je suis "collé" sur mes foncières de centres commerciaux. Il aurait fallu entamer cette diversification bien plus tôt.
Commentaire
8) GNR1976
07/05/2020
Philippe,

Se décoller des foncières de centres commerciaux sera douloureux sur l'instant mais cela permettra aussi d'accélérer le mouvement sur la direction que vous souhaitez donner à votre paquebot.

J'ai trop longtemps été la victime de l'effet de disposition, cette tendance à vendre facilement les lignes gagnantes et à conserver les mauvaises lignes.

Heureusement, une image de Peter Lynch m'a permis un jour d'en prendre conscience. Le titre "Let your winners run, and cut your losers" était illustré avec un jardin composé de jolies fleurs et de mauvaises herbes.

9 fois sur 10, je coupe ma position perdante quand je saisis que ma thèse d'investissement n'est plus valable.

Lorsque c'est trop douloureux pour l'Ego (une moins-value conséquente), la méthode me permettant de passer à l'action est de vendre la ligne perdante et d'alléger simultanément une position largement gagnante.
C'est toujours aussi biaisé (je coupe la mauvaise herbe et quelques pétales d'une belle fleur pour compenser) mais cela me permet de passer à l'action.

Même les meilleurs ont du mal à se départir des lignes perdantes, Scipion08 ne devrait pas me contredire !

Au plaisir de continuer à vous lire
Réponse de Philippe
Philippe
07/05/2020
@GNR1976

Vous avez raison, mais le contexte est tout de même particulier, avec le déconfinement ces titres pourraient rebondir fortement.

Par contre, je n'explique pas pourquoi SES Global est toujours malmenée en bourse, alors même que le confinement ne l'impacte pas ! Il est vrai cependant qu'avant le confinement, la société avait abaissé ses prévisions pour 2020.
Commentaire
10) RAPANUI
09/05/2020
Personnellement j'ai pris récemment une ligne importante d'UNIBAIL-RODAMCO autour de 50 €. Je crois moyennement au "retail apocalypse" généralisé, et encore moins au fait que des villes importantes pourraient se retrouver avec des centres totalement déserts (même si on constate déjà ce phénomène inquiétant dans les petites villes). Mais quoi qu'il en soit tout à un prix, et des emplacements commerciaux de premier ordre vaudront toujours quelque chose...
Il y a donc un risque (notamment de dettes), mais à mettre en balance avec les actifs réels et le rendement... Mais je dois me tromper, car même à 50 € très rares sont les analystes à recommander ce titre !
Commentaire
11) Man13
09/05/2020
Bonjour,

Suivant votre portefeuille depuis bientôt 7 ans, je considère que cette évolution en poches renvoie davantage au respect de votre stratégie initiale présente dans votre livre, tout en permettant d'accéder à une implication plus active dans la gestion de votre portefeuille.

J'ai d'ailleurs, dans la même période que vous, basculer vers cette approche, mais de façon moins formalisée.

En revanche, je trouve que votre virage sur la partie "croissance" est extrême. Pourquoi être aller si loin : "Quelle que soit la valorisation ?". Certes, Amazon, par exemple, prouve que cela peut-être une stratégie gagnante. Pour autant, il peut y avoir, même dans cette poche, selon moi, une limitation du risque tout en achetant des entreprises exceptionnelles. Vous avez souvent évoqué Aswath Damodaran. Il montre bien qu'en s'intéressant aux flux futurs, on peut construire une marge de sécurité. Je pense donc qu'une limitation de certains ratios a son intérêt : PE, P/CF, P/FCF. On s'éloigne des recommandations d'un investisseur intelligent à la Graham, mais on peut rester lucide sur des hypothèses de croissance "très fortes, ambitieuses mais pas démesurées".

Au plaisir de vous lire
Réponse de Philippe
Philippe
12/05/2020
@Man13

Vous avez raison, moi-même cela m'a choqué d'écrire "sans regarder le prix", mais si je le regardais, jamais je n'achèterais L'Oréal, LVMH, Kering... Même en tenant compte de la croissance future, cela me semble outrageusement cher ! Sauf si vous considérez des taux très bas pour très longtemps, et que du coup la croissance future vaut très cher.

Mais c'est sûr qu'acheter des valeurs qui cotent 20 voire 25 fois l'EBITDA pour Hermès, c'est un peu fou !
Commentaire
13) Patrick
13/05/2020
Bonjour Philippe,

Et que pensez vous d'Amazon eu égard a l'évolution de votre stategie?
C'est bien l'anti action value par excellence. Un PER de 77 il n'y a pas si longtemps, aucun dividende,
Et pourtant une croissance hallucinante, une organisation pour tuer toute la concurrence.
Ne pas en avoir , c'est une évidence pour qui fait une analyse rationnelle. Mais est ce bien sérieux tout de même? On en parle très peu sur le forum...
Commentaire
14) FaDieseMajeur
21/05/2020
Vous fustigez Amazon et les GAFAM en général et vous investissez dans Safran qui participe à l'élaboration des bombes nucléaires !? Il y a un truc qui ne va pas là.

Offrez vous la visite du mémorial et du musée d'Hiroshima pour mieux comprendre cette arme qui a brûlé instantanément tout sans discernement sur 4Km de rayon, et irradié mortellement tout sur 12Km de rayon pour des décès non ciblés d'enfants, d’animaux, de vieillards quelques temps après l'explosion à 400m du sol. L'image que vous avez des GAFAMs est usurpée et les CEO sont moins dangereux que les armes nucléaires. Ceux qui bossent dans les GAFAMs ou les utilise professionnellement le font de plein gré. Les gamins d'écoles primaires, les civils, les vieillards et les animaux qui se prennent une bombe nucléaire sur la tronche n'ont rien demandé et sont victimes du conflit des politiciens adultes, des fabricants d'armes et leurs financeurs.
Ajustez votre façon de penser et recentrez-vous sur votre objectif, votre portefeuille ne s'en portera que mieux.
Si vous décidez de rester sur votre position quant aux GAFAMs, vous pouvez diversifier dans le commerce en ligne avec Shopify au lieu d'Amazon par exemple.
Ne vous sentez pas obligé de publier ce message, c'est juste un petit scud ciblé pour vous aider à gagner de l'argent ;-)

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